Matchs
NBA hier
Matchs
hier
MIA83
CLE138
GSW80
HOU75
Pariez en ligne avec Unibet
  • IND1.29MIL3.5Pariez
  • NEW1.44DET2.72Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

March Madness | Nouvel épisode de la saga Rick Pitino – John Calipari

NCAA – Le deuxième tour de la March Madness va voir s’affronter deux coachs universitaires de légende, Rick Pitino (St. John’s) et John Calipari (Arkansas), qui ont aussi nourri une vraie rivalité.

Rick Pitino et John CalipariLa « March Madness » peut être la première grande tribune de futures stars du basket, placées sous le feu des projecteurs pour la première fois. Elle peut aussi propulser des équipes dont le grand public n’a jamais entendu parler au sommet de l’attention médiatique le temps de quelques jours, par la force de victoires inattendues.

Il est par contre rare que ni les joueurs ni les universités ne soient le sujet principal. Ce deuxième tour entre St. John’s et Arkansas est ainsi une exception à plus d’un titre. Ce match du quart West du tableau verra deux des plus grands entraîneurs de l’histoire de la NCAA s’opposer une nouvelle fois, Rick Pitino d’un côté et John Calipari de l’autre. Deux légendes oui, deux des figures les plus médiatiques également. Mais aussi, presque surtout, un des plus grandes rivalités de l’histoire du basket universitaire.

Rick Pitino et John Calipari vivent leur carrière quasiment en parallèle depuis leurs débuts sur le circuit, dans les années 70 pour Rick Pitino, désormais à la tête de St. John’s à l’âge de 72 ans, dans la décennie 80 pour le coach de 66 ans des Razorbacks. Le cadet était même appelé en début de carrière « le nouveau Pitino », par rapport à leur style mais surtout à leurs origines italiennes communes. Mais également parce que John Calipari s’est fait un nom à UMass, là où avait joué l’aîné du duo à l’université. Le début de la saga.

Quand Rick Pitino se vantait d’avoir lancé la carrière de John Calipari

L’histoire, longtemps contée par Rick Pitino lui-même dans les médias, voulait que la fac du Massachusetts avait sollicité l’avis de celui qui était alors le nouveau coach des Knicks en NBA, en 1988. Rick Pitino aurait appuyé le dossier de son confrère et aurait même laissé un chèque pour aider à payer le premier salaire de John Calipari.

Revenu en NCAA sur le banc de Kentucky un an plus tard, Rick Pitino passe du rôle de chaperon à celui de concurrent, de quoi alimenter un peu plus la comparaison entre les deux hommes. En 1992, alors que les deux entraîneurs s’apprêtent à s’affronter pour la première fois durant la March Madness, John Calipari se présenta en conférence de presse avec un masque du visage de Rick Pitino, demandant aux journalistes : « Vous avez des questions pour Rick ?« . L’humour, comme un moyen de protection alors que John Calipari admettra plus tard avoir craint de « ruiner une amitié », « je n’ai que trois ou quatre amis dans le coaching et Rick en est un » assura-t-il.

John Calipari avec Kentucky contre Louisville en 2014

Cette « amitié » ne résista pas au temps et aux différents soubresauts inhérents à la carrière des grands coachs. John Calipari s’éloigna de Rick Pitino alors que les deux hommes étaient désormais rivaux en NBA. John Calipari à la tête des New Jersey Nets, Rick Pitino à celle des Celtics, dans la même division Atlantique. Il fut ainsi reproché à Pitino d’avoir chipé in extremis le poste sur le banc de Boston à Larry Brown, mentor de… John Calipari.

Ce dernier se fit un plaisir de faire affaire avec celui dont il fut l’assistant en début de carrière, en récupérant Keith Van Horn lors de la Draft 97 via un trade avec les Sixers, où venait de s’engager Brown et qui possédaient le 2e choix, juste devant les Celtics. Des Celtics et Rick Pitino qui visaient justement Keith Van Horn…

De la même division en NBA à la même conférence en NCAA

En 2001, Rick Pitino retrouva le basket universitaire avec les Louisville Cardinals. Un an plus tôt, John Calipari fit de même, chez les Memphis Tigers. Les deux facultés évoluaient alors dans la même conférence American, générant quatre saisons riches en confrontations directes et en phrases assassines. Rick Pitino qualifia certaines des remarques de son vis-à-vis sur le style parfois rugueux des Cardinals comme « amateures et peu éthiques », et que ces messages indirects aux arbitres étaient la preuve que Calipari avait « des problèmes psychologiques ».

Ce manège de « suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis » contribuera ainsi à construire la relation entre respect et haine que se vouaient les deux hommes. Après quatre années loin l’un de l’autre, John Calipari fut débauché en 2009 par Kentucky, l’ancienne formation de Rick Pitino, et principal rival de Louisville.

Rick Pitino avec Louisville en 2015 sur le terrain de Kentucky

Rick Pitino accepta de s’occuper de la sélection de Porto Rico en parallèle à partir de 2010, espérant ainsi y dénicher quelques jeunes talents. Que fit John Calipari ? Il accepta de devenir le nouveau sélectionneur de la République dominicaine en 2011, où il fit la rencontre de Karl-Anthony Towns en 2012 avant de le ramener à Kentucky.

Ces années d’une baston féroce et de coups parfois bas ont pris fin, quand Rick Pitino a été exfiltré de Louisville en 2017. John Calipari, lui avait signé un contrat « à vie » à Kentucky en 2019, quand le programme était encore la référence absolue en NCAA. La tension s’est apaisée avec le temps, surtout parce que les deux hommes ne croisaient plus vraiment leur route. Jusqu’à ce samedi.

Un tête à tête vraiment les yeux dans les yeux

Rick Pitino et John Calipari vont vivre leur 24e confrontation en NCAA, avec un léger avantage pour John Calipari (13-10), bien aidé par sa période sur le banc des Wildcats. Sur la grande scène de la « March Madness » en revanche, les deux hommes se regardent droit dans les yeux. Rick Pitino a remporté 72.3% de ses matchs durant le tournoi national. John Calipari ? 72.5%. Des Final Four ? Sept pour Pitino, six pour Calipari. Pitino a remporté deux titres, avant que celui de 2013 ne soit officiellement retiré à Louisville pour avoir transgressé le règlement NCAA en payant des faveurs sexuelles à de potentielles recrues, et Calipari a triomphé une fois, l’année précédente en 2012.

Quant à leur face-à-face durant la March Madness, il se résume à un match nul parfait : 2-2, Pitino barrant la route de la finale à Calipari en 1996 avant de remporter le tournoi avec Kentucky, Calipari lui rendant la pareille 16 ans plus tard, sur le même banc des Wildcats et au même stade des demi-finales nationales.

Sur le papier samedi, Rick Pitino partira cette fois favori et peut déjà se féliciter d’avoir réussi la première partie de son pari : reconstruire St John’s de zéro ou presque. La Red Storm a terminé seule avec le meilleur bilan de la Big East lors de la saison régulière, une première depuis 1985 pour la fac new-yorkaise, avec 30 victoires pour quatre défaites. Puis elle a remporté le tournoi de sa conférence 25 ans après son dernier sacre.

Avec l’enjeu du rendez-vous et cette affiche rejaillit le piquant de cette histoire. Avant de débuter le tournoi, John Calipari a expliqué en conférence de presse avoir « prédit » à ses joueurs qu’ils croiseraient la route de Kansas puis de St John’s, dressant les qualités du mythique coach des Jayhawks, Bill Self, avant d’avoir une toute autre attitude concernant Rick Pitino ou son équipe en prenant bien soin de ne jamais les nommer.

Rick Pitino, lui, a préféré botter en touche poliment sur ces retrouvailles. « La seule fois où nous avons été rivaux John et moi, c’est quand j’étais à Kentucky, lui à Louisville, c’était normal » a-t-il assuré après la qualification de St John’s jeudi. « J’ai toujours eu un grand respect pour lui. Je ne joue pas contre des entraîneurs, nous jouons contre des équipes. Il n’a pas à s’inquiéter de moi, mon tir en suspension n’est plus là depuis un moment. Je dois me préparer contre ses joueurs, il doit se préparer contre les miens. John et moi ne jouons plus de un-contre-un. »

Les deux hommes ne joueront sans doute pas non plus les restes de leur amitié. Ce fameux coup de pouce de Rick Pitino qui aurait tout enclenché a été sérieusement contesté par un long article de Sports Illustrated en 2011, qualifiant (avec plusieurs sources à l’appui) de « mythe ». Mythique, à l’image de leur carrière et de leur duel.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités