Rookie phénomène en 1984/85, puis blessé une grande partie de la saison suivante mais tout de même capable de coller 63 points aux Celtics en playoffs, Michael Jordan pouvait enfin s’exprimer en 1986/87, et ça a fait très mal.
L’arrière des Bulls avait ainsi tourné à 37.1 points de moyenne en inscrivant 12 paniers à 3-pts… sur l’intégralité de la saison ! Mélange de puissance, de détente, de vitesse et d’agressivité, le jeune « Air Jordan » va découper toutes les défenses de la ligue et s’imposer comme le meilleur marqueur de NBA, jusqu’à sa première retraite en 1993.
Et il va déjà poser les bases de son mythe, avec des anecdotes en pagaille. Le 16 avril 1987, il reçoit les Hawks de Dominique Wilkins, l’un de ses plus féroces adversaires sur le plan de la marque, mais aussi du spectacle. Ce dernier raconte à The Athletic l’avant-match.
« Jordan, c’était quelque chose », se souvient The Human Highlight Film. « Il est entré dans notre vestiaire, il est passé devant moi. Je me demandais ce qu’il faisait dans notre vestiaire. Il a tapé la jambe de Randy Wittman et lui a dit : ‘Fais tes lacets, ça va être une longue soirée’. Il est sorti. Il a mis 60 points ce soir-là. »
61 plus exactement, à 22/38 au shoot, son record en carrière égalé à l’époque et son 37e match à plus de 40 points cette saison 1986-1987. Il n’avait pas menti à Randy Wittman.