Avec quatre matches joués au-delà du temps réglementaire, pour un total de sept prolongations en sept matches, et cinq rencontres disputées avec pas plus de trois points d’écart, ce premier tour des playoffs 2009 entre les Celtics et les Bulls fut exceptionnel. Des jours et des jours de suspense et de grosses performances.
Peut-être que le sommet de cette série se situe lors du Game 6, le 30 avril 2009. Boston (sans Kevin Garnett, blessé) mène 3-2 et a l’occasion de plier l’affaire au United Center. Mais John Salmons, Joakim Noah et Derrick Rose vont résister en poussant les champions en titre à jouer trois prolongations !
Le premier (35 points) va même réaliser le match de sa vie en playoffs, avec des paniers décisifs en prolongation. Le pivot français, lui, marquera les mémoires avec une interception sur Paul Pierce en troisième prolongation, pour finir l’action avec un dunk, plus la faute de l’ailier de Boston. Les fans explosent.
« Les gens vont parler de cette série pendant un long moment »
Il fallait bien ça pour résister aux 51 points et neuf tirs à 3-points de Ray Allen (dont deux énormes en deuxième prolongation) ou aux 19 passes de Rajon Rondo, qui s’était chauffé avec Kirk Hinrich plus tôt dans la rencontre.
« Cette série est vraiment très fun pour les fans, les gens de Chicago et de Boston », expliquera Joakim Noah sur ESPN. « C’est également très fun pour nous, de jouer dans un tel environnement. C’est unique et je sais que les gens vont parler de cette série pendant un long moment. »
Les Bulls l’emporteront 128-127 après un match d’anthologie, un des plus beaux des années 2000, puis s’inclineront dans le Game 7 à Boston. Mais c’est quasiment un détail, tant le souvenir de ces sept matches est intense.
« Je ne sais vraiment pas quoi dire sur cette série », avait déclaré Paul Pierce après ce Game 6. « Elle est vraiment phénoménale. »