Avec 12 points et 6 rebonds, à 6/6 aux tirs, Rudy Gobert a fait ce qu’il a pu des ballons qui sont parvenus jusqu’à lui hier soir, dans la nouvelle défaite face au Canada (85-73), à Orléans.
Le pivot des Wolves a néanmoins eu son lot de frustration, et son lot de balles perdues (3) aussi…
Rudy, quel bilan tirez-vous, à chaud, de cette troisième défaite consécutive ?
Je pense qu’il y a eu de très bonnes choses. Ce qui a manqué, c’est qu’on a encore par séquences eu du mal à installer notre jeu en attaque. Ils se sont nourris de ça, ça leur a donné beaucoup de points faciles en contre-attaque. C’est une équipe très talentueuse, donc si en plus, on leur donne des points en contre-attaque, ça leur donne encore plus de confiance. Mais j’ai bien aimé notre intensité, c’était mieux que contre la Serbie. On monte encore en puissance. Jouer des équipes comme ça, non seulement très talentueuses mais aussi physiques et rugueuses, avec certains des meilleurs défenseurs au monde sur les ailes, on ne peut pas demander mieux comme préparation.
Vous évoquez les balles perdues (20 en tout) et le fait que ça nourrisse leur jeu rapide. Mais comment peut-on corriger le tir sur cette mise en place très délicate de l’attaque tricolore ?
Ça fait partie du jeu. Il faut quand même qu’on soit capable de se démarquer, de mettre notre jeu en place, de pouvoir faire nos systèmes, même quand il y a de la surpression [en défense]. Ce sont des choses sur lesquelles on travaille. Ce match-là, face à cette équipe, était exactement ce qu’il nous fallait pour ça. C’est pour ça qu’on a choisi ces équipes-là pour se préparer. On évolue à chaque match, et c’est ça le principal.
Rudy Gobert : « Quand on installe notre jeu, il y a plus d’opportunités pour Victor et moi »
On a senti que vous vous cherchiez davantage avec Victor Wembanyama en dernier quart, n’était-ce pas trop peu trop tard ? Est-ce qu’il n’aurait pas fallu le faire dès le début du match ?
Il faut qu’on arrive à installer notre jeu un peu plus tôt dans le match, malgré la pression défensive. C’est vrai que c’est très dur pour nous d’installer notre jeu, pour les extérieurs face à des joueurs très physiques et très athlétiques. C’était bien mieux que contre la Serbie mais il faut encore qu’on continue à monter et bien sûr, quand on installe notre jeu, il y a plus d’opportunités pour Victor et moi de nous trouver.
Est-ce que vous vous sentez tout de même rassuré d’avoir tenu tête au Canada qui fait partie des grands favoris au titre olympique ?
Il n’y a pas à être rassuré. On a confiance en nos forces, en qui on est, et là où on veut aller. On est là pour accomplir quelque chose de grand et ça passera par battre des équipes de ce niveau-là à un moment donné. Il ne faut pas qu’on se rassure, il faut qu’on continue à travailler, à progresser et le positif, c’est que je sens qu’il y a une progression chaque jour, à chaque match.
Il vous reste désormais un dernier match de préparation, ce dimanche à Orléans face à l’Australie, on imagine que la victoire sera très importante, ne serait-ce pour le capital confiance avant d’entamer le tournoi olympique…
Ça va être notre objectif, d’aller chercher cette victoire, bien sûr. Mais le plus important sera notre état d’esprit et ce qu’on propose des deux côtés du terrain. Si on est là où on doit être et si on joue comme on doit jouer, on aura nos chances de gagner.
Propos recueillis à Orléans