Ciblé et piégé sur l’ultime système victorieux de l’Australie, conclu par Dyson Daniels sous le cercle, Nando de Colo a vécu une soirée contrastée avec 3 points (1/5 aux tirs), 4 passes, 2 balles perdues.
Mais il a tout de même été la meilleure rampe de lancement des actions françaises, notamment sur le pick-and-roll.
Après un quatrième revers consécutif, une première pour les Bleus en préparation, l’arrière vétéran préférait relever les points positifs d’une performance intéressante, même si encore trop inconsistante.
Nando, vous ratez la victoire d’un rien face à l’Australie (83-82), est-ce que vous sentez néanmoins des progrès au terme de cette phase de préparation très relevée ?
C’est correct. On voulait forcément cette victoire. Ce sont les petits détails qui ont fait la différence, mais on a bien respecté ce qu’on a mis en place. Il y avait pas mal de choses nouvelles sur ce match. Il faut aussi prendre ça en compte. On a une semaine pour bien structurer tout ça et la compétition va commencer. Les choses sérieuses vont commencer. Je sais qu’on a une équipe qui a du caractère et qui va se souvenir de ce qui s’est passé l’année dernière. On va faire le maximum pour être prêt dès le premier match et aller le plus loin possible.
Qu’est-ce qui pêche encore selon vous, après un nouveau match à plus de 20 balles perdues notamment ?
Il faut avoir confiance dans ce qu’on fait, dans nos coéquipiers, dans nos systèmes de jeu. C’est un tout. On essaye encore de trouver des automatismes avec des cinq différents, ça fait partie d’une prépa. On a encore une semaine devant nous pour bien travailler, pour bien refixer les choses. On évolue encore au jour le jour.
« Ce soir, c’est simple, quand on a essayé de faire des choses collectivement, on a eu de bons résultats »
Les lignes extérieures ont apporté plus de scoring sur ce match, est-ce que l’on peut dire que ça progresse ?
Bien sûr. Il faut aussi voir quel est le plan de jeu. Nous, on sait où on doit mettre la balle [selon le plan de jeu] et après, on doit trouver cette alternance intérieurs – extérieurs. On le voit sur les dernières possessions. Ce soir, c’est simple, quand on a essayé de faire des choses collectivement, on a eu de bons résultats. Dès qu’on est retombé un peu dans la facilité, ça a été plus compliqué. Maintenant, à nous d’en prendre conscience et de continuer d’avancer. On peut éviter la dernière action, on peut éviter des balles perdues simples. À nous d’apprendre de ces erreurs.
Vincent Collet évoquait la quête de sérénité, de ne pas subir de temps faibles qui soient trop longs, est-ce que vous sentez aussi une amélioration à cet égard ?
Je pense qu’on progresse là-dessus. Chacun doit encore bien trouver sa place. Il faut qu’on ait confiance dans les douze joueurs qui sont là, qui sont de très bons basketteurs et qui devons avoir confiance les uns dans les autres. C’est ce qu’on va se dire dans les jours à venir car il y a besoin de cette communication.
À propos de l’alternance du jeu d’attaque, est-ce que Victor Wembanyama, auteur de 8 passes, peut aussi aider à apporter de la fluidité offensive ?
Tout le monde l’attend. Quand il va comprendre quelle attention les adversaires ont sur lui, il va trouver des joueurs autour de lui. Et on a du talent, comme je dis, autour de lui. C’est la confiance ensuite qui joue.
Vous terminez donc la phase de préparation, bien plus difficile que l’an passé, sur quatre revers consécutifs…
Ce sont des équipes qui ont de la confiance, qui ont eu des résultats les années passées et qui ont de la continuité. Elles vont encore jouer le podium [cette année]. Malgré les résultats [les défaites, ndlr], il faut continuer à avancer.
Propos recueillis à Orléans