Et s’il s’agissait de la série la plus excitante de ce premier tour ? Un vrai choc des générations entre les jeunes Rockets menés par Jalen Green, Alperen Sengun et Jabari Smith Jr, et les expérimentés Warriors de Stephen Curry, Draymond Green et désormais Jimmy Butler. C’est aussi un choc de coaches avec Ime Udoka qui défie Steve Kerr, comme lors des Finals 2022.
Surprenants 2e à l’Ouest, les Rockets retrouvent les playoffs après cinq ans d’absence, et ils possèdent dans leurs rangs des joueurs d’expérience comme Fred VanVleet, Dillon Brooks et Steven Adams pour répondre au métier de Golden State. Mais les Warriors ont aussi quelques jeunes talents pour répondre à la vitesse des Rockets avec Brandin Podziemski, Moses Moody et Jonathan Kuminga s’il parvient à convaincre son coach. Tous les ingrédients sont réunis pour vivre une sublime série.
PRÉSENTATION DES ROCKETS
Titulaires : F. VanVleet, Ja. Green, D. Brooks, J. Smith Jr, A. Sengun
Remplaçants : A. Thompson, T. Eason, C. Whitemore, A. Holiday, S. Adams, Je. Green…
Absent : aucun
Coach : I. Udoka
En trois ans, la direction a monté un groupe qui rappelle évidemment le Thunder par ce subtil mélange de jeunes talents et de joueurs d’expérience. C’est la recette pour répondre aux superstars de Golden State, LA Lakers ou encore Boston… Ime Udoka était le coach idoine pour transformer une équipe qui perd beaucoup en une machine à gagner. C’est d’ailleurs la plus jeune équipe de l’histoire des Rockets à atteindre la barre des 50 victoires. L’ensemble est équilibré, aussi bon en attaque qu’en défense, et Green et Sengun ont tout pour devenir des superstars dans ces playoffs. Le petit bémol, c’est évidemment le manque d’expérience puisque Green, Smith, Sengun, Thompson ou encore Eason n’ont jamais joué un match de playoffs.
LE POINT FORT
Les qualités athlétiques. Que ce soit pour se projeter vers l’avant ou se jeter au rebond, les Rockets font partie des équipes les plus athlétiques de la ligue. Et quand Ime Udoka commence à faire tourner son effectif, c’est d’autant plus visible lorsque des Smith, Eason ou Whitmore se chargent de maintenir un rythme d’enfer. Tout aussi impressionnante, l’endurance de ses jeunes, comme le cas Jalen Green qui est le seul joueur de la ligue à avoir tourné à plus de 20 points de moyenne en 82 matches.
LE POINT FAIBLE
Les changements en défense. Alors qu’ils possèdent des joueurs polyvalents, longs et athlétiques, les stats avancées démontrent que les Rockets sont en difficulté sur les « switchs », et qu’ils encaissent beaucoup de 3-points après des changements en défense. C’est d’autant plus problématique face aux Warriors où le mouvement et le jeu sans ballon font partie de l’ADN de la franchise.
PRÉSENTATION DES WARRIORS
Titulaires : S. Curry, B. Podziemski, M. Moody, J. Butler, D. Green
Remplaçants : B. Hield, K. Looney, J. Kuminga, G. Payton II, Q. Post, T. Jackson-Davis…
Absents : Aucun
Coach : Steve Kerr
Depuis le 9 février, les Warriors ont le troisième meilleur bilan de NBA avec 23 victoires pour 8 défaites, et ils possèdent même la meilleure défense de la NBA depuis deux mois avec 111 points encaissés sur 100 possessions. C’est évidemment l’effet Jimmy Butler des deux côtés du terrain, et clairement, personne ne veut défier les Warriors sur une série en sept manches. La direction mise certes sur trois joueurs de 35 ans et plus mais ils sont tous les trois tout proches de leur meilleur niveau. Ils sont aussi entourés de jeunes talents, responsabilisés depuis deux ans, qui leur permettent de souffler. La seule inconnue, c’est la gestion de Jonathan Kuminga.
LE POINT FORT
L’expérience. Plus que la dynamique, déjà remarquable, c’est l’expérience qui demeure le point fort de ses Warriors. Surtout avec Jimmy « Playoffs » Butler dont l’impact est immense à cette période de l’année. Les Warriors ont pris un gros risque en le faisant venir, d’autant qu’il a déjà 35 ans. Mais depuis février, les Warriors jouent leur meilleur basket depuis deux ans avec un Butler qui apporte son métier en défense, mais aussi en attaque pour créer des brèches.
LE POINT FAIBLE
La manque de taille. Avec le seul Jimmy Butler à 2m00, les Warriors ont relancé leur saison grâce au « small ball ». C’est ce qui avait fait le succès des Warriors au milieu de la décennie 2010, mais ce déficit de taille peut coûter cher à Golden State. On l’a vu face aux Clippers lors de la dernière journée, mais aussi face aux Rockets il y a 15 jours. Même face aux Grizzlies lors du « play-in », on a vu combien les Warriors étaient en difficulté face à des équipes capables d’aligner des intérieurs de grande taille.
LES CLÉS DE LA SÉRIE
– Le rebond. C’est la conséquence directe de leurs qualités athlétiques, les Rockets ont dominé la NBA au rebond cette saison, à la fois au total (48.5 prises par match) et au rebond offensif (14.6 prises/m). Face au « petit » cinq des Warriors, cela peut être déterminant, et on verra si Kerr est tenté d’introduire plus souvent Kevon Looney ou Trayce Jackson-Davis pour répondre aux centimètres et à la détente des Rockets.
– La défense sur Curry. Il y a deux semaines, les Rockets avaient dominé les Warriors en limitant Stephen Curry à un panier et seulement 3 points. De manière générale, Curry n’a tourné qu’à 16.3 points de moyenne face aux Rockets cette saison. Certes, il s’agit d’un échantillon de trois matches, mais avec des vieux briscards comme Brooks et VanVleet, et des athlètes comme Thompson et Smith, les Rockets ont les atouts pour gêner Curry, d’autant qu’il est blessé à la main.
– Le rôle de Kuminga. Très bon face aux Rockets cette saison, Jonathan Kuminga est désormais assis au bout du banc des Warriors. Joueur le plus athlétique de l’effectif, capable de répondre aux courses des Rockets, mais aussi de mettre leur défense sur les talons, Kuminga ne joue plus depuis l’arrivée de Jimmy Butler. Steve Kerr peut-il s’en passer dans cette série ? Réponse à partir de ce soir.
SAISON RÉGULIÈRE
Warriors 3-2
– 2 novembre : Houston – Golden State (121-127 a.p)
– 5 décembre : Golden State – Houston (99-93)
– 11 décembre : Houston – Golden State (91-90)
– 13 février : Houston – Golden State (98-105)
– 6 avril : Golden State – Houston (96-106)
VERDICT
Houston 4-2. Difficile de faire un pronostic tant cette opposition de styles peut donner des scénarios divers et variés, et ce n’est pas un hasard si trois des cinq oppositions de la saison se sont soldées par des victoires à l’extérieur. A Houston, le rythme imposé par des joueurs hyper athlétiques peut plomber le physique du trio Curry-Butler-Green. D’autant que ces trois-là vont jouer 40 minutes en moyenne, et qu’ils viennent déjà de vivre une dizaine de « finales » pour arracher les playoffs. A l’inverse, la fraîcheur des Rockets qui ont su, pendant la saison, se passer de VanVleet et/ Smith, peut être un facteur essentiel sur une série en six ou sept manches.
CALENDRIER
Game 1 : à Houston, dimanche 20 avril (03h30, dans la nuit de dimanche à lundi)
Game 2 : à Houston, mercredi 23 avril (03h30, dans la nuit de mercredi à jeudi)
Game 3 : à San Francisco, samedi 26 avril (02h30, dans la nuit de samedi à dimanche)
Game 4 : à San Francisco, lundi 28 avril (04h00, dans la nuit de lundi à mardi)
Game 5* : à Houston, mercredi 30 avril
Game 6* : à San Francisco, vendredi 2 mai
Game 7* : à Houston, dimanche 4 mai
* Si nécessaire.