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Interview Stephen Curry : « on a franchi un palier »

Dans un vestiaire de tatoués bling bling turbulents et grandes gueules, Stephen Curry, comme David Lee d’ailleurs, ferait presque intrus.

Avec ses biceps vierges d’encre, son ton posé, ses yeux bleus malicieux et ses fringues simples, le meneur des Warriors ferait presque professeur dans une cour de récré. Dell a fait du bon boulot, son rejeton fait honneur à l’image de marque de la famille. Il est affable, poli et éloquent. Pourtant, il aurait de quoi ronchonner et être de mauvaise humeur après sa sortie prématurée face aux Clippers.  

« J’ai senti qu’il était plus raisonnable de le reposer. Il était bien mais on a vite été en tête et je ne voulais pas prendre de risque » a justifié Mark Jackson.

Blessé face à Dallas, il a encore assisté en spectateur à une victoire de prestige de ses camarades, la seconde de rang.

Après la victoire à domicile face au Heat, l’ex-gâchette de Davidson espérait un déclic et le clamait sur Twitter. Il n’en a rien été, Golden State persistant dans son inconstance. Alors quand il nous parle « d’une étape importante » après avoir mis les Clippers à terre, que devons-nous en penser ?

« Ce match, on ne le gagnait pas en début de saison je peux vous l’assurer », nous rétorque-t-il, la cheville immergée dans un bac d’eau glacée.

« Après avoir mené de 20 points on se fait remonter et on commence à perdre des ballons en fin de match. On avait toutes les raisons de le perdre, je veux dire en général dans un tel contexte on flanche et on laisser filer la victoire. Là, on a mis les shoots importants, et pris des rebonds cruciaux. Donc je veux croire que c’est le signe d’un vrai palier de franchi. »

Avec quatre victoires sur les six derniers matches, les Warriors se présentent mardi à Sacramento sur une bonne dynamique. Les playoffs promis par Mark Jackson sont à nouveau en ligne de shoots.

« On a pris tellement de retard qu’on doit juste se concentrer sur nous et ne pas regarder ce que font les autres équipes. On est plus agressifs et on joue enfin physique, il faut continuer comme ça », commente le meilleur marqueur universitaire du pays en 2009.

« J’ai l’impression de faire du surplace »

Avec un Monta Ellis impliquée dans les rumeurs de transfert et Nate Robinson moins utilisé, Curry doit se contenter de simplement « (me) battre pour juste pouvoir jouer normalement et en étant à 100% ».

La faute à une cheville fragile, l’arrière de la Baie d’Oakland est incapable de confirmer sa belle saison passée (18, 6 pts et 5,6 assists).

« Un coup je joue et dans la foulée je me blesse encore, c’est frustrant car j’ai l’impression de faire du sur place. C’est impossible de trouver le rythme. Je sais que je dois encore énormément progresser mais là je pense juste à pouvoir enchaîner les matches normalement », regrette-t-il, la voix emplie d’amertume.

« Mais il faut rester positif », poursuit-il immédiatement, comme pour se motiver lui-même. Face aux Kings, il devrait retrouver un temps de jeu conséquent. Pour combien de temps ?

Photo : Thomas Savoja

Propos recueillis au Staples Center

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