Vous le savez peut-être déjà mais au hockey sur glace, celui qui transmet le palet au buteur n’est pas le seul à se voir créditer d’une passe décisive.
Pour faire simple, lorsque le joueur A fait la passe au joueur B qui, à son tour, envoie le joueur C au but, les joueurs A et B sont chacun crédités d’une passe décisive. Peu importe que vous soyez le premier ou le second passeur, les deux valent un point.
Une notion vraiment intéressante, car au hockey comme au basket celui qui fait la dernière passe n’est pas toujours celui qui est à l’origine de l’action, et qui pourrait voir le jour d’ici peu.
Comment ? Eh bien, selon Sport Illustrated, dix salles NBA se sont équipées cette saison de caméras STATS LLC qui sont en quelque sorte capables de suivre le moindre geste d’un joueur avec une précision incroyable.
Derrick Rose roi de la « hockey pass »
Cette saison, elles ont été utilisées entre autre pour calculer les « hockey pass ».
Pour rappel, une passe décisive en NBA est accordée lorsque le joueur qui la reçoit ne garde pas le ballon plus de quatre secondes et/ou ne dribble pas plus de deux fois. Dans le cadre d’une « hockey pass », ces critères ont été rabaissés à deux secondes et pas de dribble ce qui est assez logique.
Voici les leaders (minimum huit matches joués sous l’œil de l’une de ces caméras).
• Derrick Rose : 1.9 par match
• Steve Nash : 1.6
• Raymond Felton : 1.6
• Mike Conley : 1.4
• Tony Parker : 1.4
• Brandon Jennings : 1.3
• Rajon Rondo : 1.3
• Russell Westbrook, Darren Collison, Manu Ginobili, Jose Calderon : 1.1
Pour l’instant, ce n’est qu’une ébauche puisqu’on rappelle que seulement dix salles sont équipées : Boston, Chicago, Indiana, Memphis, Milwaukee, Oklahoma City, Phoenix, Porltand, San Antonio et Toronto.
Vous l’aurez compris, cela exclut Chris Paul, Deron Williams ou Ricky Rubio qui sont trois des six meilleurs passeurs de la saison mais qui n’ont pas assez joué de matches sous l’oeil des caméras.
Juste une stat de plus ?
Quelques mots tout de même sur le classement :
– Derrick Rose, premier de cet échantillon, ce qui n’est pas très étonnant quand on sait que sa vitesse et ses pénétrations déstabilisent souvent les défenses qui ont tendance à laisser des espaces.
– Rajon Rondo, meilleur passeur de la ligue, est plus bas mais n’oublions pas que son rôle premier est de trouver le joueur démarqué, ce qu’il fait d’ailleurs très bien. C’est là où voit que Steve Nash est très fort puisqu’il est classé second alors qu’il évolue un peu dans le même registre que Rondo.
– Manu Ginobili est le seul joueur de ce classement à ne pas évoluer au poste de meneur (même si ça lui arrive parfois).
Pour le reste, une étude plus approfondie des trente franchises sur une saison complète serait nécessaire afin d’en tirer de réelles conclusions mais les perspectives de ce nouvel outil sont intéressantes.
Peut-être faudrait-il revoir les critères (deux secondes/pas de dribble), même si ces derniers semblent logiques, afin que ces chiffres ne soient pas qu’une statistique de plus mais qu’ils retranscrivent au mieux l’impact d’un joueur.