Il le jure, Carmelo Anthony a appris à ignorer tout ce que les médias New Yorkais disent de lui. Y compris qu’il est égoïste. Mais s’il ne répond plus, il observe. Et il croit savoir à partir de quand on a commencé à dire qu’il est un croqueur de ballons.
« Soyons francs, lorsqu’on parle des Knicks, on parle d’un moment en particulier. On parle du phénomène Linsanity. C’est là que ça a commencé », explique Melo à USA Today. « C’est là que l’escalade a commencé au niveau des gens qui disaient que je suis égoïste. »
Pour Carmelo Anthony, les critiques découlent aussi naturellement de son statut de leader.
« Lin est arrivé et on a commencé à gagner des matches. Et puis quand je suis revenu on a recommencé à perdre et il ne pouvaient pointer du doigt qu’une chose, moi, le leader de l’équipe. Ils ne vont pas s’en prendre à Amar’e ou à Iman Shumpert. Ils vont me pointer du doigt. J’accepte ça. Ça ne m’embête pas. »
Critiqué parce qu’il fait son job ?
Dans le staff de Team USA, Mike Krzyewski et Jim Boeheim, l’ancien coach de Melo à Syracuse, expliquent ne pas comprendre pourquoi l’ailier est la cible d’autant de critiques.
« Je ne crois pas que vous devriez être critique parce qu’il fait ce que, en tant que coach, je veux le voir faire, c’est à dire scorer », annonce Boeheim. « Ce sont des critiques injustifiées. Je ne vois pas le fait de faire votre boulot comme de l’égoïsme. Si vous avez Carmelo Anthony, vous voulez qu’il ait le ballon et vous voulez qu’il marque. »
Même s’il sort d’une énorme performance offensive, Carmelo Anthony se montre complet depuis le début des Jeux olympiques. C’était justement son objectif.
« Je voulais prouver quelque chose cet été. Je peux, et je suis prêt, à faire tout ce qu’il faut, que ce soit avec les Knicks ou avec Team USA », explique le joueur qui est arrivé en sélection avec 5 kilos de moins sur la charpente par rapport à la fin de la saison NBA.
Même s’il dit ne plus écouter les critiques, Carmelo Anthony avait donc quand même envie de leur répondre.