Michael Jordan avait quitté les parquets un 14 juin 1998, contre Utah en Finale NBA, avec un shoot face à Bryon Russell considéré depuis comme le plus grand moment de l’histoire des playoffs. Une fin de carrière rêvée, la main tendue vers le ciel.
Quelques mois après, Jordan revient en NBA. Pas en tant que joueur, mais comme dirigeant à Washington. L’idée d’un comeback, pourtant écarté à 99.99% le jour de sa retraite en 1999, commence à faire son chemin.
Même retraité et désormais président d’une franchise, Michael Jordan continue de s’entraîner. Comme d’habitude, l’été, il invite plusieurs joueurs NBA à venir avec lui à Chicago. Les Wizards engagent alors le coach Doug Collins, l’ancien entraîneur de Jordan à la fin des années 80. C’est probablement le déclencheur du comeback pour le sextuple champion NBA.
Il verse son salaire aux familles des victimes du 11-septembre
Le 25 septembre 2001, « His Airness » organise une conférence de presse : il revient ! Ses motivations sont simples, il veut jouer pour l’amour du jeu, et en conséquence, il décide de verser son salaire aux familles des victimes des attentats du 11-septembre. « C’était comme une démangeaison, et je ne voulais pas que cela me gratte jusqu’à la fin de ma vie » explique-t-il. « Je n’ai pas peur du challenge et c’est pour ça que j’avais dit 99.99% en 1999. On ne sait jamais. »
Le numéro 23 ne sera plus sur le maillot rouge des Bulls, mais sur le bleu des Wizards, une équipe à la peine, qui vient juste de drafter en première position le lycéen de 19 ans, Kwame Brown.
Michael Jordan veut défier la nouvelle génération
Une nouvelle génération de joueurs a pris le pouvoir après la saison 1998-1999 marquée par un lockout. Les Vince Carter, Tracy McGrady, Allen Iverson, Kobe Bryant et autres Shaquille O’Neal, Tim Duncan ou Kevin Garnett sont devenus les porte-drapeaux de la NBA post-Jordan. Mais lui, en compétiteur absolu veut se tester face aux jeunes loups des années 2000.
Les premiers pas de Michael Jordan sous ses nouvelles couleurs commencent dans la salle la plus célèbre du monde : au Madison Square Garden, le 30 octobre. Et c’est le début d’une aventure de deux saisons qui va permettre à une génération entière de voir et découvrir le meilleur joueur de basket de tous les temps.
Malgré des perf’ hallucinantes pour un joueur de son âge, il échouera, ne parvenant pas à hisser les Wizards en playoffs, et aujourd’hui, il reconnaît que c’était un échec.
“C’est l’une des choses les plus décevantes” avait-il reconnu en 2015. “Au départ, je voulais en faire une franchise qui gagne, on avait différents objectifs. On en a atteints, et il y en a d’autres que je ne suis pas parvenu à réaliser. Mais je ne changerai rien à ce qui m’est arrivé parce que c’est un processus d’apprentissage, et ce fut une expérience enrichissante. Bien que je n’aie pas atteint tous mes objectifs à Washington, j’ai beaucoup appris. Il y a du positif et du négatif, et ça m’a aidé à devenir un meilleur propriétaire et une meilleure personne. »