Il y a peu, la WNBA permettait à des sponsors de s’exhiber sur ses maillots et David Stern vient d’autoriser que des marques apparaissent sur les maillots d’entrainement de la NBA. Pour beaucoup, c’est là un premier pas vers la sponsorisation des maillots officiels.
La WNBA est en difficulté financière, beaucoup de franchises NBA également et le sponsoring est toujours envisagé durant des périodes difficiles au niveau économique. Pourtant, la NBA a toujours préféré laisser ses maillots vierges de toute publicité, refusant systématiquement la publicité collective. Les joueurs signent des contrats individuels, les propriétaires sont eux-même des individus et non des marques. Exemple, si Paul Allen est le co-fondateur de Microsoft, ce n’est pas Microsoft qui possède les Trailblazers mais bien Allen, en son nom propre.
Ce système permet à la NBA d’avoir la main dans les négociations et de ne pas s’opposer à des forces trop puissantes, comme peuvent l’être les grandes entreprises. C’est ainsi depuis toujours car, paradoxalement, si la NBA est une machine à fabriquer de l’argent, sa gestion sportive est presque « communiste » avec le système de draft ou le salary-cap.
La non-utilisation du sponsoring d »entreprise, pourtant présent dans de nombreux sports (football, cyclisme…), relève un peu de la même logique.
Interdites de s’afficher sur les maillots des joueurs, les marques s’approprient tous les espaces qui s’offrent à elles. Elles donnent leurs noms aux salles, imposent des pauses publicitaires incessantes mais, au final, si les franchises ont pour but de gagner de l’argent, en perdre ne met pas en cause leur survie (la preuve, la moitié des équipes étant déficitaires), contrairement à ce qui pourrait se passer si elles étaient gérées comme et par une entreprise.
Certains parlent d’une petite concession à faire sur une courte-durée, histoire d’assurer un prix des places plus faible. C’est déjà ce qu’on nous disait en 1968, lorsque les premières marques sont apparues sur les maillots de football. Elles ne sont jamais reparties…
Malgré tout, le site NBA Fanhouse a décidé d’en rire en donnant quelques idées de sponsors. Attention, une bonne culture de la société américaine est parfois nécessaire.
Atlanta Hawks : The Baseline. Un moyen de regagner le coeur des fans.
Boston Celtics : Viagra. Quand vous êtes vieux, vous avez besoin que ça arrive encore une fois.
Charlotte Bobcats : Check Into Cash. Parce que vous n’avez que peu d’argent.
Chicago Bulls : Brinks. Plein d’argent, mais ils voient rarement la lumière du jour.
Cleveland Cavaliers : Censuré par Nike.
Dallas Mavericks : FantasyBasketball.com. Parce que Mark Cuban y joue déjà tous les étés.
Denver Nuggets : L.A. Ink. Évident pour l’équipe la plus tatouée de la Ligue.
Detroit Pistons : General Motors. Au plus bas, et personne ne croit vraiment en leur plan de relance.
Golden State Warriors : AshleyMadison.com. Deux mots : scoring assuré.
Houston Rockets : Allstate. A Allstate, vous êtes entre de bonnes mains. Ce qui est bien. Car vous allez en avoir besoin. Beaucoup.
Indiana Pacers : Crest Whitestrips. Quand vous avez besoin de blanchir les choses… rapidement.
L.A. Clippers : 800respond.com. Parce qu’ils font de la très mauvaise restauration.
L.A. Lakers : Gucci. Odieux et hors de prix. De plus, à chaque fois que vous en voyez, c’est probablement de la contrefaçon.
Memphis Grizzlies : Vaseline. Cette équipe n’est rien de plus qu’un lubrifiant financier pour les autres équipes.
Miami Heat : Nike Golf. Peu importe combien de personnes ils font venir, tout tourne autour d’un seul.
Milwaukee Bucks : Salvation Army. Des joueurs discount à des prix discount.
Minnesota Timberwolves : Taco Bell. Ils ont transformé leurs choix de draft en déjection.
New Jersey Nets : Bon Jovi. Parce que tout le monde aime Bon Jovi dans le New Jersey et parce que si les Nets veulent un jour aller à Brooklyn, ils vont devoir prier. (Livin’ like a prayer)
New Orleans Hornets : NuttyBuddy.com. Chris Paul comprendra.
New York Knicks : Electrolux. Rien n’est plus nul que les Knicks.
Oklahoma City Thunder : ADT. Au cas où une autre ville essaierait de les voler à nouveau.
Orlando Magic : DC Comics. Si Dwight Howard continue à copier toute la saga Superman, l’équipe devra faire de même.
Philadelphia 76ers : Ask.com. Recherche toujours la réponse. (The Answer)
Phoenix Suns : IKEA. Pas très cher mais personne ne sait vraiment comment assembler tout ça.
Portland Trail Blazers : Cash4Gold. Ils finissent avec ce qui a de la valeur et vous finissez à sec.
Sacramento Kings : U-Haul. Seul les vrais fans des Kings peuvent faire cette blague.
San Antonio Spurs : Super Glue. Ça ne casse jamais.
Toronto Raptors : Twitter. Comme récompense pour Chris Bosh dans ce stupide concours du nombre de fans sur Twitter.
Utah Jazz : The Supreme Court. En l’honneur de Jerry Sloan : sur le banc toute sa vie.
Washington Wizards : Gilbert Arenas. Comme ça, il pourra voir son nom deux fois sur son maillot.