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L’histoire de la NBA au Canada

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Dans un pays qui vit et meurt pour le palet et la crosse, quelle place pour la balle orange ? Dans l’ombre du hockey sur glace, le basket commence pourtant à prendre de l’ampleur au Canada et l’émergence d’une « génération dorée » pourrait bien changer la donne, avec Andrew Wiggins en chef de file… Retour sur l’histoire du basket professionnel, de Toronto à Vancouver en passant par… Phoenix où un certain Steve Nash a remporté deux titres de MVP.

L’inventeur du basket-ball est… Canadien !

On l’oublie souvent, mais la relation entre le basket et le Canada remonte aux origines mêmes de ce sport. En effet, le Dr. James Naismith, l’inventeur du basket en 1891, est un citoyen de l’Ontario et il a fait ses études à Montréal avant de traverser la frontière pour devenir professeur dans un YMCA de Springfield dans l’état du Massachusetts. Quelques décennies plus tard, le Canada a également joué un rôle déterminant lors de la création de la NBA.

Au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la population a soif de divertissement. S’il existe déjà plusieurs petites ligues de basket aux Etats-Unis, Walter Brown, propriétaire du Boston Garden, voit quant à lui les choses en grand. Pourquoi ne pas créer un championnat où les matchs se joueraient non plus dans des petites arènes ou gymnases mais dans les plus grandes salles de spectacle du pays ? Il convie donc un groupe d’une vingtaine de personnalités, dont un certain Frank Selke, propriétaire du Maple Leafs Garden de Toronto, une magnifique salle de 13 500 places. Cette salle accueille déjà les matchs de l’équipe de hockey de la ville, les Toronto Maple Leafs, mais comme beaucoup d’autres salles d’Amérique du Nord, celle-ci est vide la majeure partie du temps.

Toronto déjà présent à la naissance de la NBA

Le consortium lance donc la « Basketball Association of America » (BAA), qui deviendra deux ans plus tard la « National Basketball Association » (NBA). Des équipes sont attribuées aux grandes villes de l’est du du Midwest des Etats-Unis, ainsi qu’à la capitale de l’Ontario, Toronto. A l’époque, chaque propriétaire se devait de débourser la somme de 150 000 dollars pour recevoir une franchise. Ce montant est versé par un groupe d’investisseurs de Bay Street, mené par Ben Newman. Les Toronto Huskies sont nés. Le 1er novembre 1946 a lieu le premier match de l’histoire de la ligue et c’est à Toronto que cette rencontre est organisée. Les Huskies accueillent les New York Knickerbockers lors du match inaugural et l’affluence est très satisfaisante avec plus de 7 000 spectateurs dans les tribunes du Maple Leafs Garden. Pour l’anecdote, cette salle a fermé ses portes en 1999 après la construction de l’Air Canada Centre mais le bâtiment existe toujours et est aujourd’hui devenu… un supermarché. Le prix des places allait de 0,75 à 2,50 dollars mais l’entrée était gratuite pour tout personne dépassant la taille du pivot George Nostrand, à savoir 2,03 mètres.

Une saison et puis s’en va…

Malheureusement, les résultats ne suivent pas et les Huskies terminent la saison 1946-1947 dans le bas de tableau avec un bilan de 22 victoires pour 38 défaites. Malgré Mike McCarron, meilleur marqueur de l’équipe avec 10,8 points et surtout Ed Sadowski (qui a joué dix matchs pour 19,1 points de moyenne), l’équipe ne parvient pas à être rentable. A la fin de la saison, le déficit opérationnel est de plus de 100 000 dollars. Le public se désintéresse peu à peu du basket, préférant soutenir les Maple Leafs qui iront jusqu’à décrocher la Stanley Cup cette année là. Les équipes marketing essaient les stratégies les plus folles pour attirer un public varié, comme la distribution de bas à toutes les femmes présentes dans la salle mais rien n’y fait. Newman quitte la tête de la franchise pour prendre en main une usine sidérurgique de la ville de St. Catherine, près des chutes du Niagara et cède son bien à Eric Cradock, propriétaire des Montreal Alouettes (football américain) et Harold Shannon. Cependant, le budget ne parvient pas à être ficelé pour la saison suivante et devant l’ampleur du challenge, les deux hommes préfèrent renoncer et mettent la clé sous la porte après une seule saison ! Commence alors une longue période d’hibernation pour le basket au Canada.

La NBA continue quant à elle son petit bonhomme de chemin et prendre petit à petit son envol, sous l’impulsion de joueurs tels que George Mikan, Bob Cousy, Bill Russell, Wilt Chamberlain ou Oscar Robertson. Les années 1980, et la prise de pouvoir de David Stern, marquent un tournant pour la NBA avec la volonté de s’étendre et de toucher de plus en plus de marchés. Les finances sont saines et le risque de voir une équipe disparaître est pratiquement nul. Plusieurs grandes villes envoient leur dossier de candidature à David Stern : Dallas, Orlando, Miami… et Vancouver. Un entrepreneur de la métropole de la Colombie Britannique, Nelson Skalbania, veut y implanter une franchise et relancer le basket au Canada. Malheureusement, son dossier est jugé trop léger et il est logiquement recalé. Mais l’idée est lancée…

Près d’un demi-siècle d’absence !

C’est au milieu des années 1990 que le basket va faire son grand retour dans le Grand Nord Blanc. La NBA, qui compte alors vingt-sept franchises,  veut en créer deux de plus. Le 30 septembre 1993, le basket fait officiellement son retour à Toronto avec l’attribution d’une franchise à la ville de Toronto et à l’homme d’affaires John Bitove. Le ticket d’entrée est plus élevé qu’en 1946 : 125 millions de dollars pour la création de l’équipe (contre 150 000 dollars à l’époque). Reste à trouver un nom à cette nouvelle franchise… Un lobby nommé « Bring Back the Huskies » milite pour reprendre le nom original mais le logo des Minnesota Timberwolves est alors trop proche de celui des Huskies. En pleine folie Jurassic Park, les dirigeants de la franchise optent finalement pour « Raptors ».

Toronto a son équipe mais le Canada ne compte pas en rester là. Arthur Griffiths, le propriétaire des Vancouver Canucks (NHL) veut lui aussi son équipe afin de rentabiliser sa nouvelle salle. Le 14 février 1994, cinq mois après Toronto, Vancouver obtient à son tour une franchise NBA. La ville était en concurrence avec Pitttsburgh et Tampa mais Stern donne son aval au projet canadien. Les Vancouver Grizzlies sont nés !
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Toronto séduit ; Vancouver ne décolle pas

La NBA fait un retour en force au Canada avec non pas une mais bien deux nouvelles franchises. Les débuts sont très prometteurs, tout du moins sur le plan économique. En effet, les produits dérivés des Raptors font fureur et les matches font le plein. Sans salle, l’équipe de Toronto joue ses matchs au Skydome, le stade de baseball des Toronto Blue Jays, et terminent la saison avec plus de 23 000 spectateurs de moyenne. Le stade de 50 000 places fait même le plein lors de la visite des Chicago Bulls et inflige à Michael Jordan et sa bande l’une de ses dix défaites de la saison, sous l’impulsion de Damon Stoudamire, le meilleur rookie de l’année. Les choses se passent moins bien à Vancouver. Comme Minnesota ou Orlando en leur temps, la franchise a eu un mal fou à vendre ses season tickets, à tel point que l’entreprise Shoppers Drug Mart a dû en acheter plus de 2 500 pour franchir la barre des 12 500 abonnés. Sur le plan sportif, comme pour toute « expansion team », les débuts sont très difficiles de part et d’autre et il faudra attendre l’an 2000 pour voir les Raptors atteindre les playoffs.

Afin de tester d’autres marchés potentiels au Canada, un challenge entre les Raptors et Grizzlies est créé : la Naismith Cup. Les deux équipes s’affrontent chaque année en pré-saison dans une autre grande ville du pays (Calgary, Halifax, Edmonton, Winnipeg ou encore Ottawa) et attire à chaque fois entre 10 000 et 15 000 spectateurs, montrant un intérêt national pour le basket.

Les Grizzlies déménagent au bout de 6 ans

Mais le Canada s’apprête à vivre une longue traversée du désert. Fragilisés par les difficultés économiques du Canada à la fin du millénaire et par le lock out de 1998, Arthur Griffiths annonce la vente des Grizzlies en septembre 1999 à Bill Laurie, un riche investisseur de St. Louis. David Stern s’oppose à cette vente, voulant à tout prix conserver la franchise à Vancouver. Elle sera finalement vendue quatre mois plus tard à un industriel de Chicago, Michael Heisley. Celui-ci jure de ne pas toucher à la franchise mais il faut se rendre à l’évidence : les Grizzlies ne sont pas rentables en l’état. Deux villes font rapidement acte de candidature pour la relocalisation de la franchise : Louisville et Memphis. C’est cette dernière qui sera choisie et les Grizzlies déménagent donc dans le Tennessee en 2001, laissant aux Raptors le rôle de porte-drapeau du basket au Canada.

La période 1995-2005 est noire pour le sport canadien avec la perte de quatre franchises. Outre les Grizzlies, les Québec Nordiques et Winnipeg Jets en NHL (en 1995 et 1996) et les Montreal Expos (en 2005) quittent elles aussi le pays pour se relocaliser aux Etats-Unis. La faiblesse de l’économie et du dollar canadiel est blâmé pour ces échecs à répétition. Si l’on excepte la ligue de hockey, Toronto reste à ce jour la seule ville du Canada à compter des équipes en NBA et MLB.

Un Canadien double MVP

Quant aux Raptors, l’histoire de l’équipe est tumultueuse. Incapables de garder leurs meilleurs joueurs (Damon Stoudamire, Vince Carter, Chris Bosh, sans compter le jeune mais talentueux Tracy McGrady), ils végètent le plus souvent dans le ventre mou du classement, n’atteignant le deuxième tour des playoffs qu’une seule voir en près de vingt ans. Le public suit de loin les résultats de son équipe, les Maple Leafs restant de très loin l’équipe de cœur des Torontois. Comme la ville, l’équipe est très internationale mais ne compte aucun joueur canadien, ce qui aurait pu relancer la machine commerciale. Superstar de la NBA, les venues de Steve Nash, double MVP et porte-drapeau du basket canadien, à Toronto frisent l’émeute à chaque apparition. Malgré plusieurs rumeurs, Nash n’aura jamais porté les couleurs des Raptors.

A la fin des années 2000, la tendance économique s’inverse. Les Etats-Unis sont à leur tour frappés par la crise tandis que le Canada est florissant. En NHL, les Winnipeg Jets ont fait leur grand retour en 2011 et plus de 15 000 season tickets ont été vendus en moins d’un quart d’heure. Les Raptors remontent quant à eux la pente et viennent de battre le record de victoires en une saison avec 47 succès et un titre de champion de l’Atlantic Division, le deuxième de l’histoire de la franchise après 2007. Dès lors, peut-on imaginer la création d’une nouvelle franchise au Canada dans les années à venir ? On en est très loin mais pourquoi pas.

Une génération dorée

Mais le plus excitant pour le basket canadien est l’arrivée une génération en or, emmenée par le prodige Andrew Wiggins. Si la NBA a toujours eu une poignée de joueurs canadiens, leur nombre devrait exploser dans les années à venir. Tristan Thompson, Anthony Bennett, Kelly Olynyk, Cory Joseph ou encore Andrew Nicholson seront bientôt rejoints par Wiggins mais aussi le meneur Tyler Ennis ou encore le shooteur Nik Stauskas. Interrogé il y a quelques mois, Wiggins a révélé que son rêve serait de jouer pour les Toronto Raptors. Si les résultats de l’équipe nationale n’ont pour l’heure pas été probants, il faudra surveiller de près la sélection de l’Erable en vue des Jeux Olympiques de 2016… A la tête de la sélection comme GM ? Steve Nash !

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