« John Wall, Evan Turner, Wesley Johnson… non! John Wall, Evan Turner, Derrick Favors, Wesley Johnson et puis, moi. »
DeMarcus Cousins s’en souvient encore. C’était il y a quatre ans lors de la draft 2010. Son coéquipier de Kentucky, John Wall, a beau avoir été le numéro 1 projeté tout au long de la saison, DeMarcus (dénommé Boogie d’après le sobriquet inventé par Rod Strickland) continue de l’affirmer: il aurait dû être numéro 1 de la draft.
Un joueur émotif parfois incompris
Tout au moins, il aurait pu. N’empêche, le pivot des Kings en a conservé une certaine rancoeur. Tous ces classements dont les américains raffolent, DeMarcus les observent aussi. Et il s’en souvient.
« Je me souviens très bien de ceux qui sont devant moi dans ce type de classements. Ceux qu’ils pensent être meilleurs que moi. C’est le genre de trucs qui me motivent. Les gens pensent que je suis une bombe sur le point d’exploser. Mais je suis comme ça. Quand je rentre sur le terrain, mon seul objectif est de gagner le match. J’aime la compétition et je veux gagner. Je joue à l’affect et je j’exprime mes émotions. Je suis conscient de ce que les gens disent de moi mais je ne peux pas me laisser influencer par tout ça. Ce sont mes émotions qui font que je suis le joueur que je suis. »
Adoré par les fans de Kentucky ou détestés par bon nombre d’autres pour ses coups de sang à répétition, Cousins est un grand revanchard. Et il ne laisse personne indifférent. Au même titre que ses échecs à devenir All Star ou à intégrer Team USA, DeMarcus n’a que très peu apprécié le passage obligé de la draft.
« La draft a été une expérience assez négative pour moi. J’en suis ressorti assommé. Tout le monde disait que j’allais échouer au bout de deux ans ou devenir le prochain Oliver Miller [notre story Oliver Miller]. J’ai entendu tellement de commentaires négatifs. J’ai eu l’impression qu’on ne m’avait pas donné ma chance. »
Les Kings (enfin) à la relance ?
Si les premières années ont été difficiles, notamment avec le déménagement prévu des Kings, tout cela est en train de changer. A Sacramento, le nouveau patron, l’indien Vivek Ranadivé, a fait de DeMarcus son franchise player. Cousins a signé un gros contrat de 62 millions de dollars sur quatre ans en septembre dernier et sa franchise semble aller dans la bonne direction.
« On veut faire les playoffs dès cette année. On sait que ce sera difficile mais je nous vois finir à la 7e ou 8e place. Il va falloir gagner autour de 48-50 matchs pour se qualifier. On va avoir besoin de tout le monde mais c’est l’objectif de la saison. »
Avec une conférence Ouest toujours aussi relevée, le défi est de taille pour la bande à Boogie. Stabilisée autour de son duo Rudy Gay – DeMarcus Cousins, la franchise de Sacramento dispose cependant d’atouts sérieux pour s’améliorer dès la saison prochaine. Reste à voir comment la mayonnaise va prendre dans ce groupe jeune (McLemore, Stauskas, McCallum, Williams).
Bonus quotes :
« Je n’aime pas beaucoup Chris Paul. Il parle beaucoup. Les petits sont souvent les pires à ce niveau-là. [Le fait qu’il soit président du syndicat des joueurs] ne veut rien dire. »
« Al Jefferson. Il est très sous-estimé dans la ligue. C’est le joueur le plus dur à tenir défensivement. Il a un jeu old-school avec tous ces mouvement dos au panier. Il a toute la panoplie. »
« Au niveau du physique, c’est le duo Marc Gasol – Zach Randolph. Tu le sens le lendemain des matchs. J’espérais que Z Bo déménage cet été pour casser ce duo [rires]. »
« Ben [McLemore] va être un joueur incroyable. Il doit continuer à grandir et bosser sur son jeu. Mais je ne m’en fais pas pour lui. Il travaille dur et rien qu’avec son éthique de travail, il s’en sortira. Et puis, la saison prochaine, il devrait avoir plus de responsabilités [avec le départ d’Isaiah Thomas]. Il va faire une grosse saison. »
« Le joueur le plus rapide ? Ish Smith. Ish est rapide comme l’éclair. »
« Quand Russell Westbrook arrive sur vous, c’est comme une Lamborghini qui vous fonce dessus. C’est clairement l’un des gars les plus explosifs de la ligue. »