Six mois après son départ vers Cleveland, LeBron James a effectué son grand retour à l’AmericanAirlines Arena de Miami le jour de Noël. James, qui a passé quatre ans sous les couleurs du Heat, remportant deux titres de champions et deux trophées de MVP, a été ovationné par la foule et a retrouvé ses anciens coéquipiers dans une ambiance chaleureuse. Mais une fois le coup d’envoi donné, les deux camps ne se sont pas fait de cadeaux et au final, c’est le Heat qui est sorti vainqueur du duel par 101-91, porté par un immense Luol Deng (25 points, 8 rebonds, 8 passes décisives) et un Dwyane Wade à son meilleur niveau (31 points) pour ses retrouvailles avec son grand ami. Le tout sans Chris Bosh, blessé au mollet.
D’entrée de jeu, les hommes d’Erik Spolestra impriment un rythme élevé sous l’impulsion de Wade et Deng et prennent à la gorge les Cavs. L’écart augmente rapidement (20-12, 8e minute) alors que Cleveland accumule les erreurs et les balles perdues. Tous les joueurs ne semblent pas sur la même longueur d’onde mais l’équipe parvient malgré tout à recoller au score en dominant le banc du Heat. Après les douze premières minutes, le score est de 30-27 pour Miami. Dans le deuxième quart-temps, le Heat continue sur sa lancée avec un Wade qui retrouve les jambes de ses vingt ans, au point de dunker sur Kevin Love sur une claquette. Le Heat affiche une belle agressivité et joue avec le plein de confiance. A l’inverse, les Cavs bafouillent leur jeu et manquent de sérénité sur le terrain. A la pause, Miami mène par 62-49 avec déjà 24 points de Wade et il semble avoir le match bien en main.
Au retour des vestiaires, la physionomie du match va changer. Le match est tout d’abord interrompu pendant cinq minutes en raison d’une panne électrique intervenue après le show de la mi-temps. James en profite pour discuter avec Wade sur le bord du terrain avant que le jeu ne puisse reprendre. Le quadruple MVP prend alors les choses en main pour les Cavs et Kyrie Irving prend lui aussi ses responsabilités en attaque. En face, Wade manque tir sur tir et le jeu du Heat semble s’être liquéfier durant la mi-temps. Cleveland en profite pour recoller au score et relancer un match qui était bien mal engagé et l’écart n’est plus que de trois points après le troisième quart-temps, 77-74 pour les finalistes 2014.
Danny Granger, le facteur X inattendu
Dans le dernier quart-temps, Irving et James continuent leur festival et les Cavs égalisent à 80-80 à la 39e minute. C’est alors que les hommes providentiels du Heat entrent en jeu. Chris Andersen montre ô combien il est précieux dans la peinture et Danny Granger enchaîne les paniers en attaque pour redonner la main au Heat. Les Cavs cafouillent à nouveau et accumulent les mauvais choix, entre des tirs casse-croûtes d’Irving, des choix curieux de James (tirs à 3-points à 3 mètres derrière la ligne) et un Kevin Love aux abonnés absents des deux côtés du terrain. Au final, Miami l’emporte par 101-91, gâchant ainsi le retour de James sur le parquet de ses exploits.
Outre le formidable apport du duo composé par Deng et Wade, le Heat a donc pu compter sur un bel impact d’Andersen dans la peinture (12 points, 8 rebonds) et sur le meilleur match de Granger (9 points) depuis son arrivée en Floride. L’ancien All-Star a été très précieux dans le « money time » et pourrait voir son rôle grandir dans les jours et les semaines à venir. Du côté des Cavs, James a terminé avec 30 points et 8 passes décisives, Irving a ajouté 25 points, et Love 14 points mais seulement 5 rebonds.
Prochain rendez-vous pour les deux équipes : les Cavs rejouent dès vendredi et ils resteront en Floride pour affronter le Magic à Orlando tandis que le Heat accueillera les Memphis Grizzlies samedi soir.