Houston évite la catastrophe

Dos au mur, Chris Paul de nouveau forfait, Houston se devait de profiter de cette absence pour revenir dans la série. Après un match disputé, ponctué par… 96 lancers-francs (vive le Hack-A…), les Texans parviennent à leur fin, non sans avoir dû cravacher lors du troisième quart-temps. Avec 32 points et 7 passes (et 7 bps), James Harden a répondu à Blake Griffin, meilleur marqueur du match avec ses 34 points et 15 rebonds. Néanmoins, l’ailier-fort All-Star fut limité à 8 points en seconde mi-temps. Ce fut la clef du match : après la pause, les Rockets ont fait la différence en défense et collectivement.

Houston dominateur au rebond

Le match débute sous de bons auspices pour Houston, résolu à remporter ce Game 2. Après quelques minutes équilibrées, les joueurs de Kevin McHale prennent le large grâce à un bon début de match de Dwight Howard, excellent sous les panneaux. Les rebonds offensifs tombent dans leurs mains, compensant la mauvaise adresse globale, dont celle de James Harden, pas en rythme. Comme d’habitude, Blake Griffin se démène mais en dehors de lui, les Clippers souffrent (14 des 24 points de l’équipe pour l’ailier-fort). Après douze minutes, Houston mène de 11 longueurs, 35-24.

Les Clippers déchainés, les Rockets apathiques

Mais le scénario du Game 1 se répète pour les locaux, incapables de conserver l’avantage. La mauvaise adresse continue, qu’il s’agisse de tirs ouverts ou de mauvais choix, et les pertes de balle s’accumulent. Conséquence : Los Angeles grappille son retard, en grande partie grâce à la bonne décision de Doc Rivers d’insérer Lester Hudson en sortie de banc. Le joueur amène du rythme, Blake Griffin prend sa suite, aidé par Jamal Crawford à la création. Surréalisme de la situation, les Clippers dégainent à 76% de réussite. Le déficit de 11 points devient un avantage de 9. En un quart-temps, les Rockets ont encaissé… 41 points ! Entre temps, la tension monte d’un cran, comme l’atteste la technique sifflée à Matt Barnes, au point que l’inénarrable Joey Crawford demande aux coaches de la boucler.

Les Rockets gonflent la défense, les Clippers suffoquent

La seconde mi-temps débute mal pour les Rockets. Le jeu est indigent, et James Harden récolte ses troisième et quatrième fautes en seulement trois minutes. Pendant ce temps, Blake Griffin et J.J. Redick poussent l’écart à treize points. Mais, paradoxalement, cette séquence finit par déclencher la révolte des Texans. Les hôtes abattent une grosse défense collective, incarnée par un énorme Terrence Jones, limitant les solutions de passe, contraignant les Clippers à forcer leurs tirs et cela marche. Les Californiens shootent à moins de 30%, et les Rockets s’offrent du jeu rapide avec Jason Terry, Corey Brewer et Trevor Ariza. Progressivement, Houston refait son retard et provoque simultanément les fautes adverses, notamment la quatrième de DeAndre Jordan. L’accès au cercle devient plus aisé, et avec le retour de James Harden et sa capacité à aller sur la ligne, les Rockets reviennent à deux points avant le dernier quart-temps. Un petit exploit.

Houston garde le cap

Le momentum a changé, Houston est désormais en position de force et le fait savoir. Un problème d’horloge plus tard, l’effort collectif se poursuit en défense, et James Harden réalise une excellente séquence avec ses fautes provoquées, de la réussite extérieure et une passe pour Trevor Ariza à trois-points. Pour la première fois depuis le second quart-temps, les Rockets ont l’avantage et le tiennent (98-89). Hormis Jamal Crawford, les Clippers sont atones. Doc Rivers tente de profiter du Hack-A-Dwight pour relancer l’équipe. C’est infructueux puisque le pivot inscrit trois de ses quatre lancers, avant d’être sorti par Kevin McHale. Houston joue petit avec Terrence Jones en pivot, et ce dernier continue sa contribution énergique, aidé par un très bon Ariza en défense sur Blake Griffin.

Heureusement pour Los Angeles, si Austin Rivers ne peut plus défendre sur James Harden avec ces cinq fautes, l’arrière se montre entreprenant en attaque. À 3 minutes de la fin, Houston mène de 8 points, 109-101, et contraint Doc Rivers à sortir DeAndre Jordan à cause de sa faiblesse sur la ligne. Les Clippers réduisent un temps l’écart avec un tir primé de Matt Barnes, puis deux lancers de Crawford. Ils sont à quatre points et s’offrent l’opportunité d’une contre-attaque à 50 secondes de la conclusion. Malheureusement, Austin Rivers perd l’équilibre et la balle avec, tandis que Dwight Howard rentre ses lancers sur la possession suivante. Le magnifique alley-oop sur remise en jeu conclu par DeAndre Jordan n’y change rien, Houston s’impose grâce à une très belle réaction.

Ce ne fut pas beau : les 64 lancers-francs tirés par Houston constituent un record de franchise, et le plus gros total d’une équipe en playoffs depuis… 1993. Le principal n’est pas là, la série est relancée et le Game 3 à Los Angeles promet d’être excitant. On l’espère…

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.