Plus athlétique, plus défensif, plus rugueux : le slogan des nouveaux Clippers, Doc Rivers l’a dévoilé en justifiant l’arrivée de Lance Stephenson. Après l’élimination en demi-finale des playoffs face à Houston, la franchise angeleno se retrouvait avec l’obligation de modifier un effectif qui venait encore de montrer ses limites. Avec DeAndre Jordan à prolonger avec un contrat maximum et huit joueurs sous contrat, les possibilités financières étaient limitées. Pour renforcer l’équipe, le Doc doit procéder à des échanges et c’est ce qu’il a fait en se séparant de Matt Barnes et Spencer Hawes.
« Nous récupérons le meilleur joueur dans ce trade donc nous en sortons gagnants », commente le coach et président des Clippers.
Matt Barnes était le titulaire au poste 3 et le maillon faible du cinq majeur. Ses jours étaient comptés et le voir partir n’est donc pas une surprise. Forcément, Los Angeles va devoir trouver un nouvel ailier (Paul Pierce ?) mais « c’est dans les plans car nous allons encore être actifs cet été », assure le patron angeleno.
Dans le pire des cas, il précise que Lance Stephenson peut jouer à ce poste et qu’il représente une amélioration. En se débarrassant du gros contrat qu’ils avaient offert à Spencer Hawes (23 millions sur 4 ans), les Clippers peuvent se réjouir. Il fallait trouver preneur sur le marché pour un intérieur-shooteur sortant d’une saison catastrophique.
« Il a été un titulaire avec du temps de jeu la plupart du temps dans sa carrière, il n’a pas réussi à s’ajuster et à trouver le rythme », explique Doc Rivers.
Lance Stephenson dans un rôle de sixième homme de luxe
Sur le papier, Los Angeles réussit donc une belle opération car comme l’assure Doc Rivers, Lance Stephenson débarque avec seulement un an de contrat garanti, à 9 millions.
« Si ça fonctionne, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, il sera en fin de contrat », se félicite-t-il.
Arrivé aux Hornets pour être All Star et amener Charlotte en demi-finale de conférence, « Born Ready » s’est troué dans les grandes largeurs. Sa saison a été un chemin de croix, entre cirage de banc dans le quatrième quart temps, blessures et inefficacité dans le système de Steve Clifford. Habitué à gérer de gros caractères, Doc Rivers pense pouvoir retrouver le Stephenson des playoffs 2014.
« Il a montré pendant ces matches là qu’il était un super défenseur et un joueur d’impact. C’est un gamin qui joue dur mais qui est très compétitif et cela lui a joué des tours dans le passé. »
Comme Frank Vogel aux Pacers, le coach angeleno veut utiliser sa nouvelle recrue sur trois postes, dans un rôle all-around en sortie de banc. Sauf si bien sûr le départ de Matt Barnes n’est pas remplacé. Mais ça, c’est le mauvais scénario.