Si les joueurs se méfient de plus en plus de la presse, ils doivent toujours parler aux journalistes avant et après les rencontres. La plupart du temps, ils se contentent d’analyser les rencontres ou d’énoncer des lieux communs mais, parfois, ils se permettent quelques fantaisies qui font le petit bonheur des fans.
Florilège des meilleures sorties médiatiques des joueurs NBA en cette saison 2014-15.
Avant ou après les playoffs…
Flip Saunders, au moment de jouer contre les Warriors en décembre dernier :
« Vous avez déjà joué à Risk ? J’ai l’impression d’être la Macédoine avec un pelé et un tondu, je suis assiégé par 50 gars, et je dois sortir des douze 49 fois de suite. »
Dirk Nowitzki, qui a sacrifié de l’argent pour que Dallas signe Chandler Parsons :
« Chandler Parsons paye tous mes repas. C’est mon argent de toute façon ».
Stan Van Gundy, sur les règles NBA qui vont à l’encontre de la compétitivité des petits marchés :
« Personne ne va dire à Bruce Springsteen : tu vas prendre 25% des bénéfices et les 75% qui restent vont aller à l’E Street Band. »
Stan Van Gundy, toujours, qui doit défendre un ultime panier de San Antonio :
« On forme juste un putain de mur ! »
David West, quant au limogeage de Brian Shaw à Denver en mars :
« Il n’y aucun adulte dans cet effectif. On ne peut pas gagner sans adultes. »
Joe Ingles, apprécie de jouer dans des salles NBA :
« C’est vraiment sympa de pouvoir venir à la salle et ne pas se faire insulter ou envoyer des trucs dans la tête chaque semaine. »
Dominique Wilkins, sur son histoire au Slam Dunk Contest :
« J’en ai gagné quatre. On ne m’a reconnu vainqueur que deux fois. »
Greg Monroe, après une défaite contre les Raptors :
« Vous allez encore me les briser ce soir, hein ? »
Roy Hibbert, après un coup de genou de LaMarcus Aldridge dans ses parties intimes :
« La prochaine fois… je porterai une coquille ! »
Melvin Hunt, sur sa relation fusionnelle avec Timofey Mozgov :
« Il vient de Russie, moi de Louisiane… C’est quasiment la même chose ! »
Kobe Bryant, forcément amer de rater les playoffs, se lâche sur les journalistes :
« Les critiques des médias : MJ était un shooteur, Magic était un tueur de coach, Shaq n’était pas sérieux, LBJ ne tenait pas la pression, les Spurs sont trop vieux. #Avantlesbagues »
Karl Malone, sans surprise, aime les discussions musclées et les westerns. Kobe Bryant, c’est quand tu veux :
« J’aime les westerns. Je suis de la vieille école. Jadis, quand il y avait une dispute, on ne passait pas par les flingues ou les couteaux, on allait juste dans l’arrière-cour sans caméras et on en débattait avec les mains. Finissons-avec ça. L’offre est toujours d’actualité. »
Gregg Popovich, toujours aussi vindicatif dans son combat éternel contre les médias et surtout contre les questions rituelles en plein match :
« Une bonne question, c’est quand on peut répondre. Quand quelqu’un me demande ce que je vais faire parce qu’on ne met pas de paniers, que dois-je dire ? « Nous allons faire un échange lors d’un temps-mort ? ». « Je vais dire à mes joueurs de ne pas rater leurs tirs ? ». Cela nous place dans une situation où l’on doit répondre des choses futiles, et c’est ce que je fais. »
Josh Smith, désormais chez les Clippers, va devoir faire attention à son budget famille alors qu’il touchera 6.9 millions de dollars l’an prochain (1.5 million des Clippers, 5.4 millions de Detroit) :
« En fin de compte, j’ai une famille. Donc ça va être un peu plus difficile pour moi cette année. Mais je vais continuer à avancer. »
Phil Jackson, (sérieusement) surpris de ne pas avoir été plébiscité dans le vote du meilleur dirigeant :
« C’est pourquoi j’ai dit récemment que je ne comprenais pas pourquoi je n’avais pas reçu le moindre vote pour le meilleur dirigeant. Et je ne plaisantais pas ! J’étais très sérieux. (…) J’ai vu que Mitch Kupchak a eu un vote, donc je sais que certaines personnes pensent que les Lakers font de bonnes choses. »
Dans la fureur des playoffs
Mark Cuban, trash-talker devant l’éternel, avant le premier tour contre Houston :
« Il n’y a pas d’équipe plus prévisible que les Rockets. On sait exactement ce qu’ils vont faire. Mais James Harden est tellement fort. »
Gregg Popovich, forcément nostalgique après l’élimination prématurée des Spurs :
« Durant ces deux dernières années, j’ai pensé à combien ils allaient me manquer quand ils seront partis. C’est comme votre famille. Il n’y a pas de doute. Je réfléchis à ce sujet régulièrement, je pense à quand ils ne seront plus là. J’ai ce sentiment étrange que… lorsqu’ils ne seront plus là, je ne le serai plus non plus. »
Bradley Beal, à la mi-temps du Game 2 à Toronto :
« Ils pensent qu’on ne vaut rien. Ils pensent qu’ils peuvent nous pousser. Mais on ne roule pas ! »
LeBron James, après son tir victorieux à Chicago :
« Honnêtement, l’action qui était prévue, je l’ai effacée ! J’ai juste dit au coach : donne-moi la balle. Il n’y avait pas moyen que je fasse la touche, à moins que je puisse tirer par-dessus la planche et que ça rentre. Donnez-moi la balle et écartez-vous de mon chemin ! »
Doc Rivers, après l’élimination des Clippers au deuxième tour :
« Je leur ai dit que j’avais été joueur pendant 13 ans et que j’ai eu mon coeur brisé 13 années de suite. Chaque soir, je priais, mon unique but était de gagner le titre. Chaque année, je donnais mon coeur intégralement à l’équipe, et chaque année, il finissait en mille morceaux. Je leur ai dit que le jeu en vaut la chandelle. Ça vaut le coup de se donner entièrement à son équipe. C’est la loi du sport. Il n’y a qu’un vainqueur mais faire partie d’une équipe, c’est tout ce qui compte. »
Chris Paul, après l’élimination des Clippers :
« Si près. Je ne sais même plus ce que ça veut dire… Y être presque n’est pas assez bon. »
Paul Pierce, après son tir victorieux lors du Game 3 contre Atlanta :
« Je n’ai pas annoncé planche, j’ai annoncé la victoire ! »
Dwight Howard, avant la série contre Golden State :
« On a deux chefs en compétition. On va voir qui nous concoctera le meilleur plat. »
LeBron James, avant le début des finales :
« Si vous rassemblez mon esprit, mon corps, mon jeu. Si on met tout dans une bouteille, c’est probablement le meilleur crû de ma carrière. »
LeBron James, même au bord de l’élimination en finale :
« J’ai confiance parce que je suis le meilleur joueur du monde. C’est aussi simple que ça. »
Les cas spéciaux
Chris « Birdman » Andersen (dans une interview très bizarre)
« On a eu des blessures, mais on n’a pas eu de troubles. » (…)
– Il y a eu pas mal d’instabilité non ?
« De haut en bas, de gauche à droite, comme mon truck de 1967. Tu vois ce que je veux dire ? »
– Combien tu penses qu’il te reste à ce point de ta carrière ?
« J’ai environ 12 dollars dans ma poche après Chick-fill-A, mais je peux aller au distributeur quand je veux, j’ai une limite de 300 dollars. »
– Comment tu te sens physiquement ?
« Pourquoi tu essayes de creuser dans mes émotions. Je suis un homme, je ne parle pas de mes sentiments. »
– Non, physiquement ?
« Ah. »
– Tes sentiments ne m’intéressent pas.
« Bien, parce que je n’en parle pas. »
– Oui, garde ça pour la psy.
« Je ne vais pas au psy. Tu crois que j’irai parler à quelqu’un ? Non, jamais. J’engagerais quelqu’un pour qu’il parle en mon nom. J’ai toujours été comme ça. Je l’étais déjà avant que les dinosaures ne disparaissent. Tu vois ce que je veux dire. Mille ans avant le prophète, Zilla pouvait shooter. Baw ! »
« Oui, j’ai fait ça toute ma carrière. Le truc, c’est que je peux vivre dans différents habitats. Tu vois ? Non ? Urban Outdoorsman, jettes-y un coup d’oeil ! On est dans les bois, dans la ville. On est dans différents types d’environnements. Tu vois ? Je peux m’adapter à tout. Je pourrais êtrre un des gars dans Armageddon. Je serai un astronaute et j’irai forer l’astéroïde. Sur l’astéroïde pour la percer. Tu vois ? Je suis un de ces gars-là. »
« Je jouais pour pas cher l’an passé ? Je pensais que je touchais deux chèques. Et en fait, c’est comme ça qu’on m’appelait dans le vestiaire. Ils disaient : ça va, 2 Checks ? et je disais : ça roule, tu vois ? »
– Tu as déjà joué au Water Polo ?
« Marco Polo [colin-maillard en français] ? Oui ! »
Nick « Swaggy P » Young
« Je vais peut-être gagner le titre de MVP, ou essayer de chercher le trophée du Sixième homme, ou de la meilleure progression, ou meilleur défenseur. J’ai été volé l’an passé. » (30 septembre 2014)
« Je dégage une présence. Je suis comme Michael Jackson, Prince, tous ces gars. » (20 novembre 2014)
« Je ne joue pas comme Charmin, je joue comme Scott [deux marques de papier toilette pour une métaphore sympathique]. C’est un peu plus rêche. Je n’aime pas quand c’est trop doux. » (13 décembre 2014)
« Dites-lui qu’il peut s’asseoir à l’arrière pour un temps. Il peut regarder ‘Driving Miss Daisy’, je serai Miss Daisy et je vais conduire. » (24 décembre 2014)
« C’est de la faute du cercle. Le cercle était en trip cette année. L’an prochain, je vais l’inviter à une soirée et le traiter comme il faut. » (14 avril 2015)
Draymond Green
« Je ne dirais pas forcément que je suis arrogant. Je suis simplement confiant en moi. Je ne dirais pas forcément que je suis un trou du cul. Je n’accepte simplement pas les merdes. Et je ne dirais pas forcément que je suis irrespectueux. Il faut simplement gagner mon respect. »
« Mon coeur est plus grand que celui des gars qui sont plus grands que moi »
« Ils ont cette arrogance, cette suffisance, comme s’ils avaient gagné quelque chose. Mais il n’ont encore rien fait », à propos des Clippers.
« Cool story Glenn ! », au sujet de Glenn « Doc » Rivers après la bousculade avec Dahntay Jones.
« Al Gore avait gagné le vote du peuple et n’a pas été élu président, donc je ne vais pas rester assis là et me laisser mourir parce que je n’ai pas gagné le trophée de meilleur défenseur de l’année. »
« Est-ce qu’ils finiront par comprendre ? Certains ont déjà regretté leurs critiques. Les autres vont les regretter tôt ou tard. »
« Ils sont nuls », à propos des Cavaliers lors de la parade, alors qu’il était ivre.
« Je pense que je suis un bon petit joueur, mais ça n’importe que si tu es dans la bonne franchise… Ils nous ont mis dans la situation idéale pour réussir », après sa resignature dans la Baie cet été.