Salaires : toujours un fossé énorme entre la NBA et l’Europe

Contrairement à la NBA qui est une ligue unifiée depuis belle lurette, l’Euroligue est une constellation de plusieurs équipes qui appartiennent par ailleurs à diverses ligues nationales. C’est ainsi que son grand patron, Jordi Bertomeu, entretient depuis longtemps le rêve d’en faire, comme la NBA, une ligue fermée avec tous les clubs les plus prestigieux du Vieux Continent. 

Alexey Shved aussi bien payé… que Marreese Speights ou Alex Len

En attendant, le problème d’uniformité demeure, notamment au niveau des salaires. En l’occurrence, le très bon site ‘Euroleague Adventures’ vient de produire un classement très intéressant des 50 meilleurs salaires d’Euroligue.

On apprend ainsi que le joueur le mieux payé d’Euroleague, Alexey Shved, va en fait réaliser une très bonne opération financière en quittant la NBA. Sur sa troisième saison américaine, terminée avec les Knicks, l’arrière russe a touché 3,3 millions de dollars. Et cette saison, avec le Khimki Moscou, il touchera 3,8 millions de dollars, soit une réévaluation de salaire de 500 000 dollars… tout ça pour revenir dans le club où il a commencé à percer en 2007, un sacré retournement de situation ! De la même manière, Joel Freeland va gagner un tout petit peu plus au CSKA Moscou (3,02 millions de dollars) que ce qu’il empochait à Portland (3,01 millions de dollars).

Globalement cependant, les salaires européens, souvent net d’impôts, sont encore loin de pouvoir rivaliser avec les émoluements pharaoniques de la NBA. L’empereur européen Shved ne figure ainsi qu’en 176e place dans le classement NBA pour la saison à venir, au niveau d’un Mareese Speights ou d’un Alex Len ! Et très (très) loin de Kobe Bryant qui touchera la bagatelle de 25 millions de dollars sur la saison 2015-16. Ce n’est pas compliqué : les dix plus gros salaires NBA sont au-dessus du plateau des 20 millions de dollars la saison…

Les salaires NBA encore « un monde » au-dessus !

Pour les joueurs européens, Marc Gasol sera le mieux payé avec 19,7 millions (11e salaire en NBA), devant le Turc Enes Kanter (16,4 millions – 18e salaire NBA), et le Slovène Goran Dragic (14,8 millions – 30e salaire NBA). Tony Parker est évidemment le premier français avec 13,44 millions la saison (39e salaire NBA), juste devant Joakim Noah (13,4 millions – 40e salaire NBA). Mario Hezonja (3,7 millions – 182e salaire NBA) va quant à lui faire exploser son compteur personnel en traversant l’Atlantique, alors qu’à l’inverse, un joueur comme Bojan Bogdanovic (3,4 millions – 189e salaire NBA) pourrait vraisemblablement toucher davantage en Europe…

Lire : les plus gros salaires en NBA

Pour revenir sur le classement européen, on peut clairement identifier plusieurs tendances. La première, surprenante, consiste à constater que ce sont les arrières qui sont le plus représentés dans ce classement (24 soit quasiment la moitié, dont 7 sur les 10 premiers), ce qui n’est pas forcément le cas en NBA. La deuxième tendance forte, c’est que les ligues turques et russes sont les plus puissantes, avec respectivement le plus large contingent (15 joueurs) en Turquie et les plus gros investissements (à hauteur de 24,4 millions d’euros) en Russie. La troisième, c’est que ce sont les Espagnols qui sont les mieux rémunérés en Europe (et en NBA aussi du coup, avec Marc Gasol) avec plus de 12 millions d’euros en cumulé sur 6 joueurs.

Nando De Colo touche 1.5 million d’euros par an

Finalement, on peut aisément dessiner une carte des clubs européens les plus puissants. Le Fenerbahce et le CSKA Moscou sont les deux équipes les plus représentées dans ce classement, avec pas moins de 8 joueurs dans ce Top 50. Les salaires annuels de Joel Freeland et Milos Teodosic forment déjà plus de 5 millions d’euros dans le budget du CSKA (soit le 3e ou 4e budget de Pro A, pour donner un ordre d’idées). Le Real Madrid de Rudy Fernandez compte 6 membres, alors que le Khimki d’Alexey Shved et le Barça de Juanca Navarro ne sont pas mal non plus avec 5 membres. L’Efes Istanbul de Thomas Heurtel en est à 4 joueurs dans le Top 50, tout comme le Pana. Le Maccabi (3) et l’Olympiakos (2) font ici office de parent pauvre…

Le Top 20 des salaires européens

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