À partir du 26 septembre, Basket USA se jette à l’eau en vous proposant ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, on effectue un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place, et il s’agit d’une synthèse globale des choix de la rédaction. Comme chaque année, on ne fera pas l’unanimité mais comme chaque année, on en prend le risque. On débute aujourd’hui avec les… Sixers.
ETAT DES LIEUX
Comme chaque année depuis trois ans, les Sixers inaugurent notre preview. Les années se suivent et se ressemblent pour cette franchise qui n’a gagné que 18 matches la saison passée. Les dirigeants ont une fois de plus changé de voie, en se séparant de Michael Carter-Williams, tandis que la Draft de D’Angelo Russell par les Lakers les ont contraints à sélectionner un nouveau pivot : Jahlil Okafor. Du côté de la free agency, c’est le calme plat avec Kendall Marshall et Nik Stauskas comme têtes d’affiche. Autant dire que du côté de la direction, on n’attend pas grand chose de cette saison, même si le duo Noel-Okafor apparaît comme l’un des plus prometteurs de la ligue. À condition, aussi, qu’ils soient bien entourés.
Pour les épauler dans le frontcourt, il n’y a que l’embarras du choix. On misera sur Robert Covington plutôt que Jerami Grant car il apportera un vrai danger extérieur aux côtés de la paire Noel-Okafor. Grant est plus athlétique, sans doute plus doué, mais Covington est un vrai danger extérieur, et ça équilibrera le cinq de départ.
À l’arrière, ça manque d’un super meneur de jeu, et ça va profiter à Tony Wroten. Touché au genou, il a énormément manqué après son gros début de saison, et c’est un gros talent. Sauf que ce n’est pas un meneur pur, et qu’il n’est pas rétabli… C’est donc le modeste Isaiah Canaan qui sera titulaire en début de saison. Pour l’épauler, on mise sur Nik Stauskas qui arrive de Sacramento. Lui aussi peut profiter de la situation bancale pour se révéler. Dans une NBA qui s’appuie de plus en plus sur le tir à 3-points, Philly a besoin d’un shooteur comme lui.
Derrière ce cinq atypique, Gerald Wallace et Carl Landry reprendront le rôle de Luc Richard Mbah A Moute comme mentors et catalyseurs. Brett Brown a besoin de joueurs de cette trempe pour encadrer ses jeunes troupes. On suivra de près le spectaculaire Jerami Grant, l’activité de JaKarr Sampson, mais aussi Hollis Thompson, opportuniste en attaque.
Globalement, ce n’est pas folichon, et il manque un super meneur de jeu, mais si la paire Noel-Okafor est sur la même longueur d’onde, ça peut être la saison pour entamer, enfin, la remontée vers les sommets. Le tout avec un nouveau logo, un nouveau nom de salle, un nouveau parquet et de nouveaux maillots.
ARRIVÉES
Jahlil Okafor, Nik Stauskas et Carl Landry (Kings), Pierre Jackson, Gerald Wallace (Celtics/Warriors), Kendall Marshall (Bucks), JP Tokoto
DÉPARTS
Thomas Robinson (Nets), Luc Richard Mbah a Moute (Clippers), Jason Richardson, Henry Sims, Ish Smith…
LE JOUEUR A SUIVRE
Nik Stauskas
Plutôt que Jahlil Okafor, que l’on imagine remporter le titre de meilleur rookie, on suivra de près Nik Stauskas. Après une saison de rookie à oublier du côté de Sacramento, il a l’occasion de briller dans un effectif très limité, et sans grande concurrence à son poste. C’est une année décisive pour lui. Il aura du temps de jeu dans une équipe de bas de tableau. C’est idéal pour se montrer et franchir un cap.
LE CINQ DU DÉBUT DE SAISON
LE BANC
Tony Wroten – Kendall Marshall – Jerami Grant – Furkan Aldemir – JP Tokoto – Gerald Wallace – Carl Landry – Hollis Thompson – Pierre Jackson – JaKarr Sampson
MASSE SALARIALE
57 millions de dollars (29e sur 30)
MOYENNE D’AGE
24.4 ans
La paire Okafor-Noel, complémentaire à souhait, est l’une des plus excitantes depuis des lustres. Vraiment, ça faisait un bail qu’on n’avait pas vu une jeune paire d’intérieurs aussi prometteuse. Okafor a des mains et des appuis en or, et Noel est un incroyable défenseur. À eux deux, ils peuvent créer bien des problèmes, et en attendant l’arrivée de Joel Embiid, ils seront les piliers et l’avenir de l’équipe. Sous leur impulsion, c’est tout Philly qui retrouve des couleurs, et les extérieurs profitent d’une plus grande liberté. Electron libre, Tony Wroten possède un talent fou, et si Brett Brown parvient à le canaliser, il peut être le troisième élément moteur de l’équipe. Enfin, n’oublions pas que Philly possédait en fin de saison l’une des meilleures défenses du pays. Ils sont d’ailleurs numéro 1 de la NBA aux interceptions, et numéro 2 aux balles perdues provoquées et aux contres. Il y a forcément du déchet dans ce jeu risqué, mais si la défense reste au même niveau, l’objectif de 25-30 victoires est possible car Okafor est une véritable plus-value par rapport à la saison passée.
Comme un chat noir rôde en Pennsylvanie, il ne faut pas exclure que d’autres tuiles tombent sur la tête des Sixers. Ça commence dès le camp d’entraînement avec Kendall Marshall et Tony Wroten qui ne sont pas remis de leurs graves blessure aux genoux. Résultat : les Sixers vont attaquer la saison avec des meneurs de niveau D-League (Canaan, Jackson…). C’est le gros problème de cette équipe qui ne possède aucun meneur de grande qualité. Pourtant, il y en a une bonne vingtaine en NBA. C’est d’autant plus préjudiciable qu’il faudra alimenter en ballons les deux joyaux que sont Noel et Okafor. L’autre problème, c’est qu’il n’y a pas de hiérarchie et que ça manque cruellement de joueurs d’expérience. Gerald Wallace et Carl Landry vont se sentir un peu seuls au milieu de cette classe biberon.
PRONOSTIC
5e de la division Atlantic, 15e de la conférence Est
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