À partir du 26 septembre, Basket USA se jette à l’eau en vous proposant ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, on effectue un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place, et il s’agit d’une synthèse globale des choix de la rédaction. Comme chaque année, on ne fera pas l’unanimité mais comme chaque année, on en prend le risque. Après les Sixers et les Nuggets, place aux Blazers, en pleine reconstruction.
ETAT DES LIEUX
Rares sont les équipes à avoir vécu un été similaire à celui des Blazers. En quelques semaines, la formation de l’Oregon a perdu quatre de ses cinq titulaires ! Sans oublier le départ d’Arron Afflalo, le sixième homme. Il ne reste que Damian Lillard dans ce bateau qui paraît bien vide, à défaut d’être ivre… Cette équipe était pourtant l’une des huit meilleures de la conférence Ouest depuis deux ans et un véritable poison tactique et physique pour n’importe quel adversaire. Jouer Portland, surtour sur ses terres, c’était un match forcément compliqué.
Désormais, il y a tout à reconstruire. De bons joueurs sont arrivés, comme Gerald Henderson, Al-Farouq Aminu ou encore Mason Plumlee mais c’est clairement deux ou trois tons en dessous d’un All-Star comme LaMarcus Aldridge, ou de titulaires indiscutables comme Wes Matthews et Nicolas Batum. Déjà qu’avec une équipe de qualité comme celle des années précédentes, les Blazers bataillaient pour avoir une place en playoffs, dès lors, il va falloir un miracle pour espérer remporter plus de 30 matches avec une équipe jugée moyenne sur le papier. On les place tout de même devant les Nuggets car l’effectif est riche en joueurs d’expérience (Mason Plumlee, Gerald Henderson, Al-Farouq Aminu, Chris Kaman…), et que la présence de Damian Lillard est déjà un gage de sécurité à un poste aussi important que meneur de jeu.
ARRIVÉES
Noah Vonleh et Gerald Henderson (Hornets), Mason Plumlee (Nets), Al-Farouq Aminu (Mavs), Ed Davis (Lakers), Moe Harckless (Magic), Phil Pressey (Celtics), Cliff Alexander, Tim Frazier, Pat Connaughton
DÉPARTS
Nicolas Batum (Hornets), Steve Blake (Pistons), Arron Afflalo et Robin Lopez (Knicks), Wes Matthews (Mavs), LaMarcus Aldridge (Spurs), Alonzo Gee (Pelicans)
LE JOUEUR A SUIVRE
Damian Lillard
Le meneur va se retrouver avec quatre nouveaux coéquipiers dans le cinq majeur. Ce changement va impliquer de nouvelles responsabilités puisque le double All-Star devient le franchise-player des Blazers. Il n’a plus Aldridge avec lui. Déjà gros consommateur de shoots (16 par match en carrière), il va avoir les pleins pouvoirs pour garder son équipe hors de l’eau. Des tickets pour bombarder à volonté. Tant que l’équipe gagne, on ne lui reprochera pas d’allumer. Même si c’est un meneur de jeu à la base, il a carte blanche.
Outre les statistiques individuelles, Damian Lillard est surtout attendu sur son rôle de leader. Il l’a déjà annoncé : il ne sera pas forcement populaire si la situation le nécessite. À 25 ans, il est un à virage de sa carrière puisqu’il va probablement connaître des saisons difficiles sur le plan collectif. À lui d’être digne de la confiance placée sur son nom et son jeu par les dirigeants. Et ne pas devenir une simple machine à statistiques et highlights.
LE CINQ DU DÉBUT DE SAISON
LE BANC
CJ McCollum, Chris Kaman, Ed Davis, Meyers Leonard, Allen Crabbe, Moe Harckless, Phil Pressey, Cliff Alexander, Tim Frazier, Pat Connaughton
MASSE SALARIALE
50 millions de dollars (30e sur 30)
MOYENNE D’AGE
26 ans
Damian Lillard se comporte vraiment comme un leader. Il compile 25 points et 8 passes par match et porte son équipe dans le money-time. Les joueurs de complément font le boulot, notamment en défense, et Portland devient un poil à gratter, solide face aux faibles équipes et opportuniste face aux cadors. Coéquipiers modèles, Henderson et Aminu forment avec Lillard un trio complémentaire, qui fait mal dans l’impact physique, offensivement et défensivement. Quant à CJ McCollum, il devient tout simplement l’un des meilleurs remplaçants de la ligne, dans un style similaire à un Lou Williams. Sous les panneaux, il y a moins de points et de danger sans Aldridge mais c’est plus athlétique et plus explosif avec un Vonleh qui confirme ses prestations de summer league, et un Mason Plumlee qui fait déjà oublier Lopez.
Terry Stotts utilise son imagination et crée un collectif qui tient à la route alors que les Blazers restent dans la course aux playoffs pendant les premiers mois de compétition.
L’équipe est, comme on le sent sur le papier, plus que moyenne. Il manque un voire deux lieutenants titulaires à 15-20 points par match, capable de soulager et d’épauler Lillard en attaque. Résultat : le meneur All-Star arrose et shoote à moindre réussite dans tous les sens. Avec un collectif à reconstruire, Portland n’arrive pas enchaîner quelques victoires, prend plusieurs raclées et demeurent dans les bas-fonds de la conférence Ouest. La formation manque d’équilibre et se cherche continuellement, entre les cartons de son meneur et les trous d’air nés d’un banc très faible à l’exception de McCollum.
Une saison longue, très longue…
PRONOSTIC
4e de la division Northwest / 14e de la conférence Ouest
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