À chaque sortie de NBA 2K, on se demande toujours si ça vaut le coup d’investir encore plusieurs dizaines d’euros. Quelques améliorations graphiques, des liftings sur les modes de jeu et le tour est joué, et on peut rester sur sa faim. Sauf qu’avec NBA 2K16, la question ne se pose pas, et même si la perfection n’existe pas, cette simulation de basket s’en approche, et on peut le dire, ce jeu est exceptionnel !
Pour y voir plus clair sur ce 2K16, le test est scindée en quatre parties, quatre vecteurs de nuits blanches tant il est difficile d’éteindre la console une fois le jeu lancé. La première et la plus importante, c’est le jeu : qu’est-ce qui a évolué en matière de gameplay depuis l’an passé. Les trois autres thèmes concerneront les principaux modes de jeu : MaCarrière, MonGM et MonÉquipe. Pour chaque rubrique, une note sur 5 sera attribuée afin d’obtenir un total sur 20, comme à l’école.
Général : Gifle visuelle, gameplay toujours plus pointu (4/5)
2K avait annoncé une révolution avec son seizième opus, et le fait est qu’on ne peut pas vraiment le contester. Il suffit de lancer un match et première nouveauté : l’arrivée de Kenny Smith aux côtés d’Ernie Johnson et Shaquille O’Neal. On apprécie le clin d’oeil, mais la surprise va vite lasser pour laisser place à une légère frustration. En effet, les temps de chargements sont extrêmement longs, et comme c’est avec la fine équipe de la TNT qu’on patiente, ce sont eux qui ramassent.
Mais une fois arrivé dans la salle, l’univers nous saute aux yeux ! L’environnement semble plus réel que jamais : les spectateurs, les pancartes, les rituels de préparation et les annoncent du speaker… Si l’on voulait exagérer le trait, on pourrait presque se demander si on ne s’est pas connecté sur le League Pass.
Mais ce qui nous intéresse, c’est le jeu. Dès l’entre-deux effectué, on remarque tout de suite une première chose : un nouveau système de passe, plus précis. Personne n’y avait pensé, mais on ne choisit jamais un type de passe par hasard. Si vous jouez sur PS4 (c’est le même principe sur Xbox One), le bouton X n’est plus la seule manière de donner le ballon à un autre joueur. La touche Triangle propose des passes lobées (essayez de double-cliquer pour voir) alors que le Rond vous fait faire une passe à terre avec rebond (encore une fois, double-cliquez pour voir). C’est le plus gros changement de 2K16 en ce qui concerne le gameplay.
Rapidement, on remarque aussi les belles améliorations effectués sur l’intelligence artificielle. Les puristes apprécieront le respect du spacing sur le court (amusez vous à balader votre meneur de droite à gauche et observez le déplacement de vos coéquipiers). Dans une optique de réalisme poussé à son paroxysme, on note également une nette amélioration de la prise en charge des contacts.
L’ambiance évolue maintenant au rythme du match. Il est agréable de voir Derrick Rose fêter un gros panier à quelques secondes de la fin en retournant sur le banc alors que les Cavaliers sont obligés de prendre un temps-mort. Mais encore une fois, après une belle victoire, la frustration de nos amis de la TNT est de retour avec une émission d’après-match impossible à esquiver. Un bémol qui ne gâche en rien le plaisir qu’on prend sur le parquet.
On a aimé : l’effort sur l’intelligence artificielle en défense. Dans la ligne du spacing, il est agréable de jouer face à une défense consistante. Notamment sur les pick and roll où l’adversaire adapte sa sortie en fonction du joueur qui prend l’écran. Il est également impossible d’aller tout droit dans la peinture sans en repartir avec une balle perdue ou une belle bâche : un réalisme toujours plus exacerbé.
On a (moins) aimé : les temps de chargement… Ernie, Kenny et le Shaq vont devenir vos meilleurs amis.
MaCarrière : Spike Lee nous en met plein la vue (5/5)
Richissime, génial et savoureux : MaCarrière est l’un des plus beaux modes de l’histoire du jeu vidéo (n’ayons pas peur des mots). Si tant est que vous jouiez un peu en ligne, je vous mets au défi de quitter votre console. Rarement un jeu, et encore plus une simulation de basket, n’a poussé un mode aussi loin.
Tout commence par la création de votre joueur. Du classique même s’il est toujours agréable de tenter de donner vie à une réplique de vous-même en superstar NBA. On ne se doute pas à ce moment-là que c’est dans un véritable film, monté de toutes pièces par Spike Lee, que nous allons jouer. Votre joueur, répondant au surnom de Frequency Vibes (à la longue vous l’aurez bien enregistré), doit « Réaliser son rêve » de rejoindre la NBA et pourquoi ne pas viser plus haut encore. Mais avant cela, il faudra faire des choix de carrière, gérer des fréquentations pas toujours bonnes et ne jamais se détourner du basket.
C’est dès le lycée que vous retrouvez votre joueur, avec la possibilité d’incarner quatre équipes de High School. C’est déjà une mini-révolution pour un jeu qui n’avait pas encore intégré d’équipes universitaires. Le temps de jouer quelques matches anecdotiques (vous écrasez la concurrence) mais à l’ambiance locale sympathique et voila déjà les sirènes de la NCAA. UCLA, Kansas, Georgetown, UConn… Les recruteurs vont vous proposer de rejoindre l’une des dix universités disponibles. Dans un début de campagne ultra-scénarisé, avec ses quelques longueurs, votre expérience universitaire tournera aussi très court (4 rencontres) avec un match écrit face au Wisconsin de Frank Kaminsky en finale. C’est globalement une petite frustration de ne pas avoir poussé cette expérience pré-NBA un peu plus loin même si on peut une nouvelle fois apprécier.
Une fois que vous êtes drafté, le scénario continue (avec son lot de rebondissements) pendant votre saison rookie où, étrangement, vous ne jouez que 8 matches. Mais fort heureusement, dès votre saison sophomore, le mode MaCarrière classique reprend ses droits. Partagez votre temps entre le gymnase, vos nouveaux amis stars de la NBA et vos obligations pour les sponsors… Sans oublier votre saison. Gagnez des de l’argent pour customiser votre parquet, puis acheter de nouvelles fringues ou de nouvelles animations en jeu toujours plus nombreuses.
C’est là que 2K a fait fort. Une fois votre joueur bien intégré dans la ligue, vous avez la possibilité de le faire sortir un peu de l’environnement NBA avec deux nouveaux modes. Il est nécessaire de posséder le mode Online pour y participer, et on ne saurait que trop vous le conseiller. Le mode MyPark vous envoie directement sur l’un des trois playgrounds créés par 2K. Vous vous retrouvez avec des joueurs du monde entier pour participer à des « pick-up games » sur du 2 contre 2, 3 contre 3 ou 4 contre 4. Si les terrains sont occupés, mettez-vous sur le côté et attendez votre tour dans la plus pure tradition « playground ». Des classements et des tournois font également partie du mode pour les plus compétiteurs d’entre vous. Il faut également noter que ribambelle d’animations sont spécialement disponibles pour ce mode.
On a aimé : Tout !
On a (moins) aimé : S’il faut trouver quelque chose… Le scénario ambitieux mais parfois maladroit. Trop de cinéma, pas assez de basket, notamment pour la partie universitaire et la saison rookie qui méritaient mieux.
MonMG : Le retour des Sonics, c’est maintenant (4,5/5)
Il est parfois agréable de pouvoir abandonner les parquets et prendre de la hauteur. Le mode MonMG (ou MyGM) permet toujours de se glisser dans la peau d’un directeur de franchise. Au menu, vous devez donc vous occuper de tout ce qui touche de près ou de loin à votre franchise. Des minutes de jeu que vous accordez à vos joueurs jusqu’au prix de la place de parking à l’extérieur de votre salle (incroyable).
Du classique par rapport à ce qu’on a connu dans les opus précédents même si on est toujours bluffé par la quantité de réglages et d’options disponibles. Par exemple, cette année, on peut carrément planifier des entrainements personnalisés pour chaque joueur. Mais ce serait mal connaître 2K si ça s’arrêtait là… On en rêvait presque, mais ils l’ont fait : vous avez maintenant la possibilité de devenir le propriétaire de votre franchise, mais surtout, de faire déménager votre équipe ! Oui vous avez bien lu : si vous voulez recréer les Sonics de Seattle, c’est dans ce mode qu’il faudra aller. Encore une fois, vous pourrez customiser tous les aspects de votre nouvelle franchise : logo, maillot, parquet…
MonÉquipe : Cartes sur table (4,5)
Le mode MyTeam, c’est tout simplement l’équivalent du FIFA Ultimate Team (pour les accros à FIFA). Autrement dis, un jeu de carte géant avec près de 2 500 différentes. Encore une fois, Visual Concept a mis un bon coup de boost à ce mode plébiscité par les footeux et encore méconnu dans le basket. Deux nouveaux modes de jeu font leur apparition : La Confrontation, et la domination historique, suite du fameux mode domination déjà présent sur l’opus précédent. On peut également désormais apporter des bonus temporaires grâces à des cartes chaussures et les cartes collector (qui font le grand intérêt du mode) sont encore plus nombreuses.
Dans La Confrontation, c’est une suite de 10 matches en 3 contre 3 qui se présente devant vous. Vous devez choisir l’une de vos cartes, et les deux autres sont tirées au sort. Gagnez et vous avancez, mais si vous perdez 3 fois vous êtes éliminés. Chaque victoire rapporte des nouvelles cartes, et de manière globale, c’est beaucoup plus abordable d’obtenir des cartes cette année dans le MyTeam.
Le petit plus, c’est également la connexion avec le MyCareer. Quand vous améliorez vos relations avec les joueurs NBA dans votre carrière, vous finissez également par obtenir leur carte pour le MyTeam. C’est un bon moyen de commencer fort dans ce mode sans y avoir joué préalablement.
On a aimé : la prise en main facile et agréable. Pas besoin de guide ou d’heures de jeu pour gagner ses premières cartes. Petit conseil, commencez par le mode domination.
On a (moins) aimé : L’interface de la gestion d’équipe. Pas toujours clair, il peut rapidement nous perdre dans nos rotations, un petit moment d’adaptation est nécessaire.
Il ne faut pas oublier le mode MaLigue qui encore une fois, propose de créer sa propre compétition. La petite nouveauté c’est que cette année, ce mode est disponible en ligne également. Sur le principe d’un mode franchise ou saison, la seule différence c’est que l’adversaire est réel.
Pro Am 2K : (pour des raisons techniques, il nous a été impossible de tester ce mode)
NOTE GLOBALE : 18/20
C’est un réel plébiscite. Il est très dur de trouver un défaut majeur à ce nouvel opus de 2K. Quel que soit le type de joueur, il trouvera son bonheur dans un ou plusieurs des modes de jeu. Si le narcissique préferera se concentrer sur son personnage dans le MaCarrière, l’adepte des jeux de rôle choisira plutôt le MyTeam. Avec NBA 2K16, les possibilités semblent infinies d’autant plus que chaque mode est relié aux autres grâce au réseau. Ce que l’on gagne dans l’un peut servir dans l’autre, etc… Bref, des courtes nuits de sommeil sont à prévoir. Mais quand on suit la NBA, on est habitué…
NBA 2K16
Editeur : 2K Sports
Développeur : Visual Concepts
Prix : 70 euros