Bo McCalebb réalise son rêve de gosse avec les Pelicans

Né à la Nouvelle-Orléans le 4 mai 1985, star du basket dans le lycée local (Oliver Perry Walker) puis à la fac de la Nouvelle Orléans (UNO), Bo McCalebb est désormais un joueur NBA chez les Pelicans.

Sept ans après son départ vers l’Europe, après avoir été snobé lors de la draft 2008, le meneur a enfin obtenu sa chance dans la Grande Ligue, qui plus est, chez lui. Forcément savoureux !

Un ténor du Vieux Continent

« C’est un rêve qui se réalise. D’abord d’être contacté par une franchise NBA, mais en plus, par mon équipe de coeur. Je suis très reconnaissant d’obtenir cette opportunité et je vais essayer d’en tirer le meilleur parti. C’est une superbe chance pour moi. Je suis un gars du crû. J’aime les Saints, les Pelicans. Je regarde tout le temps leurs matchs à la télé. Maintenant, j’ai la chance de pouvoir jouer avec eux, c’est génial. »

Après son premier match NBA contre Sacramento samedi dernier, le musculeux meneur était heureux d’avoir pu boucler la boucle de sa belle carrière. Eh oui, Bo McCalebb, c’est quand même le 24e meilleur scoreur de l’histoire de la NCAA (1e division, bien entendu) avec 2 679 points inscrits et 21 points de moyenne avec les Privateers (plus un titre de meilleur joueur de sa conférence en 2007). Il figure ainsi devant une légende telle que David Robinson (2 669).

De plus, son palmarès sur le Vieux Continent est long comme un bras. Vainqueur d’un triplé historique avec le Partizan en 2010 : champion de Serbie (avec le titre de MVP des finales en prime), de la ligue Adriatique et vainqueur de la Coupe, McCalebb a également raflé deux titres en Italie pour le compte de Sienne, avec deux coupes également, puis le championnat (en 2014) et la Coupe (en 2013) en Turquie aussi, avec le Fenerbahce.

Bref, partout où il passe, Bo gagne !

« Il a la capacité à pousser le ballon et pénétrer – c’est ce qu’il a fait toute sa carrière, » poursuit Alvin Gentry pour NBA.com. « Pénétrer et ressortir, c’est le genre de situations que l’on cherche avec nos arrières de toutes manières. On va voir ce qu’il peut faire pour nous. »

Encore en phase d’adaptation, Bo McCalebb avance à tâtons. Son match d’hier soir face aux Rockets en est la preuve avec 5 points (mais 2/9 aux tirs), 3 passes et 4 balles perdues.

L’enfant du pays face à son destin

Mais coach Gentry est conscient de la difficulté de la tâche proposée à sa dernière recrue.

« Je leur ai dit dans le vestiaire après le match [à lui et à Nate Robinson] que c’était vraiment injuste ce qu’on leur demandait. L’un a eu deux entraînements, l’autre un seul. Les gens ne se rendent pas compte de la différence entre être en forme et être en forme de match. Ils ont encore un peu de mal à ce niveau-là, mais j’ai trouvé qu’ils avait tous deux fait du bon boulot. »

À 30 ans, Bo McCalebb n’est pas un rookie comme les autres, et l’ancienne étoile filante de l’équipe nationale de Macédoine, avec qui il a terminé 4e lors de l’Euro 2011, peut légitimement postuler à une place dans l’effectif final des Pelicans. Il serait alors le deuxième joueur « local » après Linton Johnson (2006-07) à faire une saison avec la franchise de NOLA.

« Je me sens de plus en plus à l’aise de jour en jour. Mais en fin de compte, ça reste du basket. Je dois écouter les gars qui veulent m’aider. Je jouais à un haut-niveau en Europe mais je dois maintenant évoluer au plus haut-niveau. Je dois m’y adapter. J’apprends à connaître les joueurs et les systèmes, je vais avoir besoin d’un petit peu de temps. »

Après avoir fait le tour de la question en Europe, Bo McCalebb a désormais une chance unique de percer en NBA. Pour ne rien gâcher, il pourrait bien le faire sans avoir à déménager ! En attendant de voir l’évolution des blessures de Tyreke Evans (genou droit) et Norris Cole (cheville gauche), McCalebb va devoir potasser les systèmes de sa nouvelle équipe pour s’y faire une place définitive.

Pour cela, les Pelicans lui ont fourni une tablette avec tout un tas d’actions à visionner pour s’acclimater au jeu rapide prôné par Alvin Gentry.

https://www.youtube.com/watch?v=VPh-cOykyWc

Son dunk sur la truffe d’Al Horford