Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2016.
Tout juste élu sportif de l’année par Associated Press, on ne pouvait pas consacrer notre dernière édition de l’année 2015 à un autre que Stephen Curry.
2015 pour Stephen Curry, c’était un peu l’année que tout joueur de basket rêve de vivre un jour : une sélection au All-Star Game, une victoire au concours de tirs à 3-points, un record de franchise en saison régulière (67 victoires), un record historique du nombre de 3-points inscrits sur une saison (286), un titre de MVP, un titre de champion NBA, le meilleur départ de l’histoire de la NBA (24-0), la deuxième meilleure série de victoires consécutives de l’histoire (28) à cheval sur deux saisons et un bilan sur l’année de 86 victoires pour 16 défaites saisons et playoffs compris !
2015 pour Stephen Curry, c’est surtout devenu l’année où il s’est placé sur le toit de la planète basket. On peut discuter de qui est le meilleur joueur du monde pendant des heures sans parvenir à tomber d’accord, mais en tout cas, il est le nouveau modèle à suivre parce que Stephen Curry est un peu Monsieur-Tout-Le-Monde. Du moins, c’est ce qu’on croit.
Une image maîtrisée à la perfection
C’est aussi en cela que Curry représente une petite révolution dans la NBA actuelle.
Plus présents que jamais, les réseaux sociaux permettent aux fans d’être toujours plus proches des joueurs, d’accéder à des scènes du quotidien de nos stars et à l’inverse de certains, Stephen Curry l’a compris et s’en sert à bon escient.
Sur le terrain, c’est une star mais en dehors, il donne l’impression d’avoir une vie « normale ». Comme par exemple lorsqu’il publie une vidéo sur son compte Instagram de lui et de sa femme en train de chanter dans leur voiture.
Avec son père ancien basketteur, son frère qui joue aussi en NBA, sa fille Riley devenue la coqueluche des médias et de certains publicitaires, on peut avoir l’impression de faire partie de la famille Curry.
Surexposition diront certains ? Plutôt maitrise. Stephen Curry donne en effet assez aux fans pour créer un lien avec eux, sans pour autant dévoiler tout ce qu’il fait et se garder une part d’intime.
Un basket de rêve mais « accessible »
Enfin, Stephen Curry, c’est surtout un basket imitable. Enfin en théorie.
Difficile de copier LeBron James (sauf lorsqu’on se sert des paniers réservés aux poussins) mais les shoots à 3-points et les dribbles en revanche, il est plus facile de les travailler. Sans revenir sur la petite polémique créée par les propos de de Mark Jackson, il ne semble pas négatif que les gamins s’inspirent d’un joueur dont le jeu repose sur le dribble et le tir, deux fondamentaux du basket.
Julius Erving, Michael Jordan, Allen Iverson, Kobe Bryant, LeBron James… Depuis toujours, les superstars inspirent les enfants, qui cherchent à les imiter. Stephen Curry est en effet un « héros » accessible, qu’il est tout de même compliqué de critiquer parce qu’il utilise des qualités exceptionnelles que l’immense majorité ne pourra pas développer.
1. Stephen Curry
Bilan : Warriors – 29v-1d – 1er à l’Ouest
Stats : 34.8min, 30.5pts, 5.7rbds, 6.4pds, 2.2ints, 0.1ct, 3.7bps, 51.1% tirs, 44.6% 3pts, 90.2% LF
On a eu un peu peur pour lui lorsqu’on l’a vu rejoindre le vestiaire après un coup au mollet face au Jazz puis à nouveau face aux Cavs, mais tout va bien et il nous l’a prouvé avec un triple double cette nuit.
Moins scoreur ces derniers temps parce qu’un peu moins adroit, Stephen Curry compense par une plus grosse présence dans les autres secteurs. Sur les huit derniers matches, il est par exemple descendu à 25.5 pts (à 44.8% et 35.3% derrière l’arc), mais se retrouve avec 7.9 rebonds et 8.1 passes de moyenne.
2. Kawhi Leonard
Bilan : Spurs – 27v-6d – 2e à l’Ouest
Stats : 33.5min, 20.8pts, 7.4rbds, 2.8pds, 2.1ints, 1.0ct, 1.2bp, 50.7% tirs, 48.0% 3pts, 88.3% LF
Statistiquement, il est le moins impressionnant de notre classement, mais quel bonheur de voir un Kawhi Leonard nous rappeler justement que le basket n’est pas qu’un sport de chiffres.
Malgré toutes les statistiques avancées, l’impact de l’ailier en défense reste difficile quantifiable, tout comme les efforts physiques et mentaux que cela exige pour être efficace des deux côtés du terrain sur tout un match. Comme quoi, se fondre parfaitement dans un collectif pour le bien de l’équipe n’est pas incompatible avec MVP.
3. Kevin Durant
Bilan : Thunder – 21v-10d – 3e à l’Ouest
Stats : 35.6min, 26.6pts, 7.6rbds, 4.6pds, 0.9int, 1.3ct, 3.1bps, 52.6% tirs, 42.1% 3pts, 89.0% LF
Niveau justesse, Kevin Durant n’est pas mal non plus. Hormis une adresse extérieure un peu en baisse ces derniers jours, l’ailier du Thunder ne présente que peu de déchets dans son jeu.
4. Russell Westbrook
Bilan : Thunder – 21v-10d – 3e à l’Ouest
Stats : 34.4min, 25.5pts, 6.9rbds, 9.4pds, 2.4ints, 0.3ct, 4.5bps, 46.7% tirs, 30.7% 3pts, 81.9% LF
La justesse, c’est un peu moins ce qui définit Russell Wesbrook mais quelle énergie et quel impact sur les rencontres. Si Kevin Durant est l’assassin silencieux qui frappe quand ça fait mal, « Russ » est la tornade qui emporte tout sur son passage et si le Thunder a gagné 10 de ses 12 derniers matches, c’est grâce à leur duo plus complémentaire que jamais.
5. LeBron James
Bilan : Cavaliers – 20v-9d – 1er à l’Est
Stats : 36.1min, 25.4pts, 7.4rbds, 6.1pds, 1.4int, 0.7ct, 3.5bps, 48.6% tirs, 24.8% 3pts, 71.4% LF
Petite baisse de régime ces derniers temps pour LeBron James, en délicatesse avec son shoot depuis 4 matches : 18.8 pts à 38% dont 12.5% derrière l’arc et 63.3% au lancer…
Avec le retour tant attendu de Kyrie Irving, chacun doit se repositionner dans l’attaque des Cavs et le King laisse peut-être volontairement plus de responsabilités à Irving pour qu’il retrouve rapidement le rythme. Même si cela n’explique pas pour autant ce passage à vide.
Mentions spéciales
Jimmy Butler, Paul George, Draymond Green, Paul Millsap et Dwyane Wade.