Le dernier duel entre les deux franchises, il y a un mois, s’était soldé par un marathon de quatre prolongations. Cette fois-ci, dans une soirée riche en overtimes, les Bulls ont su plier l’affaire à temps. Pas franchement séduisante avant ce « Martin Luther King day » (quatre défaites en cinq rencontres), la franchise de l’Illinois s’est reprise en venant à bout de Detroit (111-101) au terme d’un match offensif et longtemps accroché.
Omniprésent, Pau Gasol (31 points, 11 rebonds) a fait oublier l’absence de Joakim Noah dans une raquette des Pistons où Andre Drummond (13 points, 16 rebonds) n’a cette fois-ci pas su faire la différence. Trop maladroits derrière l’arc (5/26), les hommes de Stan Van Gundy ont cédé dans le dernier quart-temps, incapables de maintenir la dynamique qui leur avait permis de vaincre Golden State 48 heures plus tôt.
Les remplaçants des Bulls décisifs
Les Pistons avaient pourtant commencé la rencontre pied au plancher à la faveur d’une adresse infernale. Reggie Jackson, Marcus Morris, Ersan Ilyasova : tous participent à cette entame canon (18-8) à laquelle les Bulls sont incapables de répondre. En solitaire, Pau Gasol (12 points en 10 minutes) soutient tant bien que mal la maison rouge, qui limite les dégâts à la fin du premier quart (30-20).
Il faut que les remplaçants de Fred Hoiberg fassent leur apparition pour que les visiteurs entrent enfin dans leur match. Boostés par le jeu en percussion d’Aaron Brooks et les tirs longue distance de Doug McDermott, les Bulls repassent devant en un rien de temps (39-38). La rencontre s’équilibre et monte en intensité, à l’image d’un duel Drummond-Gasol particulièrement savoureux. Sauf que le pivot espagnol trouve cette fois-ci des soutiens, à l’image de Derrick Rose et d’un Jimmy Butler maladroit mais efficace à la distribution (9 passes). Avant la pause, E’Twaun Moore sort de sa boîte et propulse les siens en tête (56-53).
Caldwell-Pope exclu
Le troisième quart-temps sera le plus offensif et le plus plaisant de tous, car si Rose (20 points) y monte en puissance et creuse l’écart (64-55), Reggie Jackson (19 points, 6 passes) répond au défi imposé par le MVP 2011. Agressif, il relance les Pistons qui repassent même devant (73-72), profitant d’un gros trou d’air défensif du collectif de Chicago.
C’est le moment que choisit Kentavious Caldwell-Pope, plutôt séduisant jusqu’alors, pour enchaîner deux fautes techniques et filer au vestiaire. Un timing bien inopportun pour les Pistons : la « second unit » des Bulls en profite pour refaire des merveilles, et c’est sur un nouveau missile de McDermott qu’ils réussissent le premier break de la rencontre (95-87). Detroit ne s’en relèvera jamais.
De retour sur le parquet, Pau Gasol se chargera d’achever la bête à terre en emmenant Andre Drummond loin de sa zone de confort. Le vétéran espagnol achèvera son récital au-delà des 30 unités et sans perdre la moindre balle. Malgré leur début d’année franchement décevant, ce succès permet aux Bulls de passer devant les Hawks et de se caler dans le sillage des Raptors, deuxièmes à l’Est. Mais le plus dur est à venir : après Golden State mercredi, Chicago enchaîne avant le All-Star break une série de dix matches en 18 jours, dont neuf à l’extérieur.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.