Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Après les Nets, place aux Lakers qui vivent une année de transition avec le départ en retraite de Kobe Bryant et l’arrivée d’un nouveau coach, Luke Walton. L’effectif est cohérent, mais tout cela semble encore bien jeune pour espérer sortir du bas de classement. Même si les avis son partagés, la rédaction les voit bons derniers de la conférence Ouest.
LA Lakers, l’année d’après… |
Après 20 ans de bons et loyaux services, et une dernière sortie à 60 points, Kobe Bryant a quitté la scène. Comme un prince, sur un ultime exploit surréaliste. C’est peu de dire qu’il laissera un immense vide aux Lakers, mais aussi en NBA. Mais la reprise est déjà là, et sans lui, les Lakers entament une nouvelle ère.
Pour cela, ils ont réussi à attirer le coach Luke Walton, ancienne demi-gloire locale et surtout ancien assistant de Steve Kerr. Le record d’invincibilité des Warriors en début de saison, c’est lui ! Plus jeune coach de la NBA, il a l’avantage de connaître la franchise, mais aussi d’être proche de ses joueurs. Depuis son arrivée, ses méthodes tranchent avec celles de Byron Scott. Il participe aux entraînements, discute beaucoup, responsabilises ses jeunes… L’essentiel pour lui est de créer un environnement propice au travail et à la formation. Les joueurs doivent prendre du plaisir à l’entraînement. S’ils trainent des pieds, l’échec est assuré.
A priori, les joueurs ont retrouvé le sourire, et c’est un premier bon point.
Ensuite, il a fallu encadrer les jeunes talents de l’équipe. Ils sont quatre : D’Angelo Russell, Jordan Clarkson, Brandon Ingram et Julius Randle. C’est une bonne base sauf que c’est effectivement très jeune, et qu’il était indispensable de les encadrer de « vétérans » aguerris.
On retrouvera toujours Metta World Peace, mais il est accompagné de Jose Calderon, Luol Deng et Timofey Mozgov. C’est plutôt cohérent comme recrutement, et ces quatre-là devraient apprécier ce rôle de mentor. Ils ne sont pas là pour briller mais faire briller. Cela demandera du temps. Comme répètent les Américains, c’est un « process » et il s’agit d’abord d’une saison pour créer des fondations solides et ne rien précipiter. On verra si les dirigeants et le public seront aussi patients…
Arrivées : Luke Walton (coach), Brandon Ingram, Timofey Mozgov (Cavs), Luol Deng (Heat), Jose Calderon, Yi Jianlian, Thomas Robinson
Départs : Kobe Bryant, Roy Hibbert (Hornets), Brandon Bass (Clippers), Ryan Kelly, Byron Scott, Robert Sacre
LE JOUEUR À SUIVRE : D’Angelo Russell |
C’est parce qu’il est meneur de jeu, et donc le relais de Luke Walton sur le terrain, que D’Angelo Russell aura davantage de pression sur les épaules. Doué balle en main et complet, le « sophomore » a semblé libéré cet été en summer league, et ça demande confirmation en saison régulière avec une adversité d’un tout autre niveau. Ce qu’on attend de lui, c’est du leadership, de la gestion mais aussi une meilleure sélection de tirs. Même si Brandon Ingram est appelé à être le leader offensif dans les années à venir, dans l’immédiat, c’est lui qui sera le patron, et on verra si la présence de Walton, mais aussi de joueurs d’expérience comme Luol Deng et Jose Calderon lui permettront de jouer de manière plus naturelle et de franchir un palier. À suivre aussi son entente avec Jordan Clarkson puisque leur complémentarité n’a pas sauté aux yeux la saison passée. Enfin, on espère qu’il a gagné en maturité car certains ne lui ont sans doute pas pardonné d’avoir balancé les écarts extra-conjugaux de Nick Young.
LE CINQ DU DÉBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Jose Calderon, Marcelo Huertas
Arrières : Lou Williams, Nick Young
Ailiers : Brandon Ingram, Metta World Peace, Anthony Brown
Ailiers forts : Larry Nance Jr, Yi Jianlian, Zach Auguste, Thomas Robinson
Pivots : Tarik Black, Ivica Zubac
MOYENNE D’ÂGE : 25.7 ans |
MASSE SALARIALE : 100.7 millions de dollars (17e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
Sur le papier, les Lakers ont les moyens de gêner les Wolves, les Kings, les Nuggets ou encore les Pelicans, et pourquoi pas de se rapprocher des 35 victoires. Les jeunes sont très talentueux, et les vétérans ont des kilomètres au compteur. En Calderon, ou Deng, Luke Walton possède des pros exemplaires, qui feront le boulot tous les soirs. C’est une assurance tous risques, et ça évitera de se disperser en cas de mauvais départ. Si la mayonnaise prend, il y a tout ce qu’il faut pour réussir et Ingram, appelé à être 6e homme, peut faire très mal face aux remplaçants adverses. Idem pour Julius Randle qui a le potentiel pour devenir un nouveau Zach Randolph. Comme le dit se bien Walton, le plaisir de s’entraîner et de jouer ensemble est une étape vers le succès. C’est la priorité cette saison : retrouver des Lakers qui donnent envie de les voir jouer.
SI TOUT VA MAL |
La franchise est à nouveau en reconstruction et de nombreux points d’interrogations subsistent. Le principal, selon nous, se trouve au poste 5. Mozgov sort d’une année très moyenne, et il avait quasi disparu de la rotation des Cavs en playoffs. Même s’il a de bonnes mains, on a du mal à croire qu’il puisse être le « protecteur de cercle » et le « point de fixation » dont a besoin cette équipe. À 16 millions par an, il a intérêt à devenir une machine à double double. Mais on en doute…
Derrière lui, Ivica Zubac est très prometteur, mais aussi très inexpérimenté. Plus généralement, c’est le secteur intérieur qui inquiète avec l’absence d’un leader au rebond et en défense. À l’arrière, le rôle de Lou Williams reste aussi à définir. L’ancien sixième homme des Raptors a semblé perdu la saison passée, et il doublonne avec Jordan Clarkson. Aucun des deux n’est un pur shooteur, et c’est gênant à ce poste. Pas certain d’ailleurs qu’il termine la saison aux Lakers si les Lakers ne décollent pas… Idem pour Nick Young qui semble être à l’écart du groupe. Ajoutez à cela un coach qui passe d’une Ferrari à une Sauber, et vous comprendrez qu’il y a de quoi se poser des questions sur la réussite d’une franchise en pleine déconfiture depuis plusieurs saisons.
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |
29 – Los Angeles Lakers