Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Après les Nets et les Lakers, les Sixers, les Suns, les Kings, les Nuggets, les Pelicans, le Heat, les Bucks et le Magic, direction la capitale où les Wizards espèrent tourner la page d’une saison décevante. Pas de grands changements à Washington, si ce n’est l’arrivée de Scott Brooks qui aura la lourde tâche de qualifier la franchise pour les playoffs au sein d’une conférence Est toujours plus dense. Et la direction mise toujours sur son jeune noyau pour atteindre cet objectif.
Les Wizards veulent retrouver le dernier carré à l’Est |
« On ne change pas une équipe qui déçoit ». Ça pourrait être la devise estivale de Washington, où la prolongation de Bradley Beal au salaire maximum (128 millions sur cinq ans) constitue le plus grand mouvement réalisé par les dirigeants. Une page de la franchise s’est tout de même tournée avec le départ de Nene à Houston, laissant la place à Ian Mahinmi et son gros contrat à 64 millions sur quatre ans. Mais c’est bel et bien le seul vrai pari de Wizards, qui rêvaient un temps de Kevin Durant, après une bien triste saison et une très décevante 10e place de la conférence avec un bilan tout juste équilibré. Alors même que l’équipe restait quand même sur deux demi-finales de conférence…
Pour rebondir, Washington a donc misé sur Ian Mahinmi, qui a prouvé l’an passé dans l’Indiana qu’il avait sa place dans le cinq majeur d’une grosse écurie, compensant les départ de Roy Hibbert et David West avec 9.3 points à 59% aux tirs et 7.1 rebonds de moyenne. Près de la Maison-Blanche, le Rouennais entame un mandat prometteur où ses qualités de défenseur pourraient être précieuses derrière l’inusable « Marteau polonais », Marcin Gortat.
Markieff Morris doit lui acter son acclimatation tandis que la franchise est allé piocher du côté d’Orlando pour compléter sa rotation intérieure en recrutant Jason Smith et Andrew Nicholson. Deux role players intéressants qui alignent somme toute les mêmes statistiques : 7 points et 3 rebonds pour une quinzaine de minutes sur le terrain.
Sur les lignes extérieures, John Wall devra du faire du John Wall pour garder son équipe dans les clous, alors qu’Otto Porter Jr. pourrait lui continuer sa progression après une première année en tant que titulaire et une douzaine de points de moyenne à la clé. En récupérant Trey Burke, dont Utah ne voulait plus, et en faisant enfin venir le talentueux Tomas Satoransky, les Wizards ont joué malin pour renforcer leur ligne extérieure et soutenir le cinq majeur.
L’inconnu, et le facteur déterminant, sera sans doute Bradley Beal. Fort d’un énorme contrat qu’il assure être prêt à honorer, l’arrière devra rester en bonne santé et élever son niveau de jeu pour que Washington exploite enfin tout son potentiel. Sur le papier, l’équipe en a les moyens avec un trio extérieur complémentaire. Reste à Scott Brooks à faire le ménage dans les mauvaises habitudes de sa troupe, qui avait complètement implosé l’an passé sous les ordres d’un Randy Wittman dépassé.
Arrivées : Ian Mahinmi (Pacers), Trey Burke (Jazz), Jason Smith (Magic), Andrew Nicholson (Magic), Tomas Satoransky, Danuel House, Daniel Ochefu, Sheldon McClellan.
Départs : Ramon Sessions (Hornets), Jared Dudley (Suns), Nene Hilario (Rockets), Garett Temple (Kings), Alan Anderson (Clippers), Drew Gooden
LE JOUEUR À SUIVRE : Bradley Beal |
Si John Wall doit donner le rythme à son équipe et sera une nouvelle fois le dragster des siens, c’est sans doute le niveau de Bradley Beal qui déterminera de la réussite de la saison des Wizards.
Après son énorme contrat et les remarques de John Wall, le jeune arrière portera en effet beaucoup de pression sur ses épaules l’an prochain. Pour honorer ce chèque, le joueur doit dans un premier temps éviter les blessures : depuis son arrivée en NBA, il manque en moyenne 20 matchs par an, surtout à cause d’un tibia pas forcément très solide.
Il devra ensuite poursuivre sa progression pour aller chercher la vingtaine de points et former le back court le plus menaçant de la conférence Est avec John Wall. Rien ne s’y oppose à première vue. Il a du caractère, du talent, et s’il reste en bonne santé, les fans des Wizards devraient voir de belles choses cette année.
Il faudra néanmoins surveiller sa relation avec son meneur, pas toujours tendre avec lui…
LE CINQ MAJEUR DU DÉBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Trey Burke, Tomas Satoransky
Arrières : Marcus Thornton, Sheldon McClellan,
Ailiers : Kelly Oubre Jr, Jarell Eddie, Danuel House,
Ailiers forts : Andrew Nicholson, Daniel Ochefu
Pivots : Ian Mahinmi, Jason Smith
MOYENNE D’AGE : 25.8 ans |
MASSE SALARIALE : 104.1 millions de dollars (12e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
Le trio John Wall – Bradley Beal – Otto Porter Jr. semble être à maturité et prend une nouvelle dimension sous les ordres de Scott Brooks. L’entraîneur met à profit les qualités athlétiques de son groupe pour mettre en place une défense de fer, où il combine une raquette très dense avec une ligne extérieure tentaculaire et ultra-rapide en contre-attaque. Sans blessure, cet effectif homogène retrouve les playoffs, et envoie son backcourt au All-Star Game.
SI TOUT VA MAL |
Malgré le changement d’entraîneur et un banc plus solide, les Wizards n’arrivent pas à trouver l’alchimie qui leur permettrait de devenir une place forte à l’Est. Marcin Gortat est vieillissant et l’équipe souffre d’un déficit de taille dans la raquette, un point rédhibitoire face à des équipes de l’Est plus solides.
Le tibia de Bradley Beal lui joue encore des tours et John Wall commence à s’impatienter. La relation entre les deux hommes se tend de plus en plus et Scott Brooks a bien du mal à souder ce groupe, qui rate une nouvelle fois les playoffs…
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |
25 – Denver Nuggets
24 – New Orleans Pelicans
23 – Miami Heat
22 – Milwaukee Bucks
21 – Orlando Magic
20 – Washington Wizards