[Previews] Grandir et confirmer pour les Pistons

Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.

En 14e position, avec la 6e place à l’Est, c’est l’heure des Pistons.

À Detroit, le projet a de l’allure : un coach à poigne, d’expérience, un groupe aussi jeune que talentueux avec l’avenir devant eux et un banc qui gagne en bouteille et consistance cette saison. En d’autres mots, la bande de Stan Van Gundy a toutes les cartes en main pour réaliser une nouvelle belle année, après le succès des derniers mois.

C’était la belle surprise de la saison dernière à l’Est. Après quelques ajustements en cours de saison – l’arrivée de Marcus Morris et Tobias Harris – les Pistons ont réussi une dernière partie de saison de haute qualité pour arracher le dernier spot pour les playoffs, ranimant la flamme d’une ville pour sa franchise. Face aux Cavaliers, Andre Drummond et ses coéquipiers ont été balayés, mais toujours dans des matches accrochés, posant d’importants problèmes aux futurs champions tout en acquérant de l’expérience pour la suite.

C’est fort de cette belle saison et de cette expérience que Stan Van Gundy veut continuer son aventure dans le Michigan. À Detroit, le mot d’ordre c’est continuité. Pour SVG, l’essentiel du recrutement avait été effectué en cours de saison, et la franchise est l’une des quatre seules de la conférence Est à avoir garder le même cinq majeur cet été. C’est simple, aucune arrivée majeure n’est à signaler cet été. Ce noyau de titulaire était l’un des cinq plus jeunes de la ligue l’an dernier, et le seul à se qualifier pour les playoffs : on ne change pas une équipe qui gagne, et qui possède une belle marge de progression.

Reggie Jackson, Kentavious Caldwell-Pope, Tobias Harris, Marcus Morris et Drummond (24 ans de moyenne d’âge) : on a là un cinq de fière allure. Le problème de l’an dernier, c’était le vide derrière eux. Avec les arrivées d’Ish Smith, Jon Leuer ou encore Boban Marjanovic, les Pistons semblent (un peu) mieux armés, en tout cas plus expérimentés, que l’an passé derrière les titulaires. La franchise pourra également compter sur un Stanley Johnson (20 ans) qui prend de plus en plus d’envergure dans ce groupe.

Comme avec l’ancien d’Arizona l’an passé, Detroit va pouvoir compter sur les renforts venus de la draft. Henry Ellenson en tête, une sorte de petit Kevin Love : poste quatre doué au poste et capable de s’écarter. Avec lui, Michael Gbinije, un combo-guard nigérian de 24 ans. Dans le même temps, Motor City n’a connu aucune perte de taille cet été (Anthony Tolliver et Jody Meeks ne manqueront pas plus que ça au Palace d’Auburn Hills). Mais il manque peut-être encore un ou deux vétérans de choix pour guider la troupe du Michigan.

L’an dernier, la franchise avait gagné 44 matches en saison régulière, et si les Pistons continuent leur progression, ils pourraient tutoyer le podium de la conférence Est en avril prochain. A condition de bien digérer l’absence de Reggie Jackson, absent deux mois !

Arrivées : Henry Ellenson (Marquette), Michael Gbinije (Syracuse), Jon Leuer (Phoenix), Boban Marjanovic (San Antonio), Ray McCallum et Ish Smith (Philadelphie)

Départs : Joel Anthony (Spurs), Steve Blake, Spencer Dinwiddie (Chicago), Jodie Meeks (Orlando) et Anthony Tolliver (Sacramento)

Seulement 23 ans et déjà l’un des tops pivots de la ligue. Ce qui impressionne chez Andre Drummond, c’est ses statistiques augmentent vertigineusement au fil des ans (et à l’image des performances de ses Pistons) et que sa marge de progression semble encore illimitée.

Ça tombe bien puisque le visage de la franchise a signé une juteuse extension de contrat cet été de 127 millions de dollars sur les cinq prochaines années. La franchise lui fait confiance aveuglement et il le leur rend bien depuis son arrivée dans la ligue. Maintenant, Drummond doit encore franchir un cap, et ça passe dans un premier temps par le secteur offensif. Il doit gagner en régularité aux lancers-francs et apprendre à ressortir les ballons pour devenir une arme de destruction massive à l’intérieur.

Son équipe est dorénavant en course pour les playoffs, avec la possibilité d’y jouer un rôle intéressant. Drummond doit donc également se comporter comme un leader, être capable de donner de la voix sur et en dehors des terrains. Surtout en début de saison en l’absence de Reggie Jackson.

Meneurs : Reggie Jackson, Ray McCallum, Lorenzo Brown

Arrières : Reggie Bullock, Darrun Hilliard

Ailiers : Stanley Johnson, Michael Gbinije

Ailier-fort : Jon Leuer, Henry Ellenson

Pivots : Aron Baynes, Boban Marjanovic

La jeunesse est belle à Detroit. Ce groupe qui se connaît maintenant sur le bout des doigts fait les efforts ensemble, joue ensemble, se bat l’un pour l’autre : ça donne l’un des corps les plus solidaires et efficace de la ligue. Andre Drummond continue de progresser, comme ses jeunes coéquipiers Stanley Johnson ou Tobias Harris. Stan Van Gundy travaille sur la continuité, son message passe bien, et il reproduit ce qu’il avait réussi à Orlando. C’était déjà autour d’un très fort pivot.

Titulaire en début de saison, Ish Smith prouve qu’il vaut mieux que des piges à droite, à gauche, et au retour de Reggie Jackson, il devient un super sixième homme. Sous les panneaux, Jon Leuer est une perle rare par son énergie et son expérience. Les playoffs sont assurés bien plus tôt que l’an passé.

Même à son retour en décembre, Reggie Jackson n’arrive pas à rester en bonne santé. Derrière lui, Ish Smith tient la baraque mais les rotations sont plus rares et ça tire rapidement sur les organismes. Des joueurs comme Tobias Harris ou Caldwell-Pope ne comptent plus leurs minutes et Detroit s’essouffle. Dans le même temps, Andre Drummond reste toujours aussi frustre en attaque, notamment aux lancers-francs, et les adversaires s’en donnent à coeur joie.

Ça patine en attaque, et dans une conférence Est ouverte, Detroit se retrouve à la bagarre avec les Hornets, les Knicks, les Bulls, les Wizards et le Magic dans la course aux dernières places pour les playoffs.