Etrillé (80-116) à Minnesota, Memphis a rapidement relancé le débat sur les mises au repos des stars par des coaches soucieux, comme Gregg Popovich, de ne pas tirer sur la corde des cadres déjà usés par plusieurs longues saisons.
Interrogé sur sa décision de se passer de Marc Gasol et Mike Conley pour le quatrième match des Grizzlies, David Fizdale comparait sa gestion à un programme de maintenance. Stan Van Gundy ne mange pas de ce pain là. Le patron sportif des Pistons ne possède pas le luxe de pouvoir sciemment laisser filer certains matches, mais le principe même le dérange. Il en parlait mercredi à Sports Illustrated.
« C’est une décision qui appartient à chaque coach mais moi j’attends de mes joueurs qu’ils jouent à fond 82 matches. On devrait presque finir par s’excuser de devoir gagner chaque match maintenant. Le faire, c’est manquer de vision et penser à court terme. Je ne suis pas d’accord. Un joueur est payé pour jouer 82 matches et je ne reposerai mes titulaires que s’ils sont blessés. Je sais que c’est devenu une mode en NBA désormais mais je ne pensais pas que ça ressortirait aussi tôt dans la saison. Après seulement quatre matches, certains ont déjà besoin de se reposer ? C’est le choix de chaque coach et de chaque franchise mais je ne le partage pas ».
Les chiffres le confirment : la saison passée, Andre Drummond a disputé 81 matchs et les quatre autres titulaires 76. Detroit se battait pour une place en playoffs, certes. Cela sera aussi le cas cette saison. Il faudra donc attendre que les Pistons soient déjà qualifiés pour la postseason pour voir si le finaliste NBA 2009 s’en tient à ses propos.