Test de chaussures – La Curry 3 d’Under Armour

Plusieurs semaines après la Curry 2.5, Under Armour honore de nouveau le double MVP en titre avec la sortie de la Curry 3. Depuis le début, la ligne de la star des Warriors est technique et très appréciée. Cette nouvelle sortie ne devrait pas déroger à la règle. Cependant, on espérait un peu plus de la firme de Baltimore : bien qu’en progrès sur les matériaux utilisés, elle se contente de recycler certaines caractéristiques techniques, sans rien apporter de vraiment neuf sur le marché.

CONFORT GÉNÉRAL

Pour des raisons de confort et un pied plutôt large, le choix d’une demi-taille de plus a été fait. Dans la plupart des cas, prenez néanmoins votre pointure. Le pied s’insère dans un semi-chausson en néoprène et une fois installée, la Curry 3 frappe par sa légèreté malgré son gabarit plutôt massif. Le « Threadborne » (un tissu mesh spécifique à la marque) utilisé pour la tige supérieure et l’AnaFoam (une mousse) sur l’intérieur offrent de la souplesse. À ce titre, elle se révèle un peu plus confortable que la Curry 2.5 sur cette zone. Cette combinaison est d’ailleurs l’un des secteurs les plus intéressants de la chaussure. Néanmoins, l’imposant talon est plus difficile à casser et la semelle intermédiaire présente plus de rigidité sur la partie avant. Ces deux composantes impliquent une période d’adaptation un peu plus conséquente que pour le modèle précédent.
Note : 8.5/10

AMORTI

Il s’agit ici de la mousse « Charged », adoré de Stephen Curry et présente sur ses modèles. On le ressent ici davantage que sur la Curry 2.5, notamment sur le talon et ce n’est pas pour déplaire. Même s’il semble que la conception de la chaussure élève davantage cette zone du pied et cela atténue le ressenti du sol au talon. Sur l’avant du pied, c’est bien plus ferme et un temps de jeu minimum est requis pour assouplir cette partie. Comme la semelle est un seul ensemble, cela neutralise l’élévation du talon pour le reste du pied et on se sent toujours très proche du sol, peut-être même davantage que les modèles précédents. Cela plaira aux joueurs rapides mais un peu de billes MicroG n’aurait sans doute pas été de trop, notamment sur la zone de l’avant-pied. Pour un nouveau modèle, on aurait aimé un peu plus de consistance et de nouveauté dans ce domaine.
Note : 7.5/10

MAINTIEN ET STABILITÉ

Pas grand chose à redire dans ce domaine tant Under Armour a l’habitude de prendre soin des chevilles de Stephen Curry. Les fibres carbone installées sur les zones latérales maintiennent bien lors des mouvements brusques et si le talon paraît rigide, sa constitution en fait une protection solide. En revanche, si Under Armour revient à un système de laçage plus classique de la 2.5, il s’avère que les lacets se desserrent régulièrement. Encore une fois, rien de grave mais un peu lassant à la longue. C’était d’ailleurs aussi le cas sur la Crazy Explosive d’adidas mais pas sur la Curry 2.5. Si vous aimez avoir le pied le plus verrouillé possible, prenez malgré tout un grand soin au choix de votre taille. Dans le cadre de ce test, priorité a été donné au confort avec une petite marge d’espace et forcément, un pied un peu plus libre. C’est toujours un choix très subjectif et Under Armour n’y est pour rien.
Note : 8/10

TRACTION

Contrairement à la Curry 2.5, aucun souci de micro-glissades liées à la poussière. Peut-être était-ce dû à un parquet plus propre, mais cette version a concrètement procuré plus d’accroche. Le design « herringbone » est une valeur sûre et une fois de plus, ce choix se révèle opportun. Sur la partie médiane, une capsule en fibre de carbone est présente pour maintenir la rigidité. Cela fonctionne très bien, même si dans notre cas, un peu plus de souplesse aurait justement été préférable. Globalement, et c’est le but : la Curry 3 se révèle très stable.
Note : 8/10

FINITION ET DURÉE DE VIE

Même si la majeure partie de la tige est conçue dans le « tissu mesh » breveté par Under Armour, sa construction est plus ferme que les concurrents de Nike (« Flyknit ») et adidas (« Primeknit »). À ce titre, il ne devrait pas y avoir de problème particulier de cassure et il en va évidemment de même de la mousse latérale (l’AnaFoam), très solide. En ce qui concerne la semelle, aussi ferme soit-elle, elle est relativement fine et une pratique outdoor semble exclue sur du long terme. En salle, en revanche, il ne devrait pas y avoir de complication.
Pour ce qui est des finitions, Under Armour a vraiment bien travaillé. Il n’y a rien de superflu, et s’il n’y a pas de couture apparente en dehors de la liaison « AnaFoam »/ »Threadborne » il n’y a pas non plus de point de colle visible. C’est assez dingue et la Curry 3 donne l’impression d’une solide « Moon Boot ». Le travail est vraiment qualitatif.
Note : 9/10

VERDICT

Si la qualité est bel et bien là sur ce nouveau modèle, Under Amour prend peu de risques et perd un peu sa course à l’innovation. L’amorti n’offre rien de nouveau et se révèle presque banal aujourd’hui. Globalement, il n’y a rien à dire de mauvais sur la Curry 3 mais ce modèle signature rentre presque dans le rang, ce qui est plutôt étonnant pour une marque habituée aux prises de risques et à bousculer la hiérarchie. Et si la Curry 2.5 était polyvalente et compatible avec des joueurs plus grands et moins mobiles, la Curry 3 concerne surtout les joueurs extérieurs. À ce titre, et c’est toujours très personnel, l’essai du modèle « Low » aurait peut-être changé la donne : compte tenu des spécificités de cette chaussure, une tige aussi haute est presque incongrue. La Curry 3 est une bonne chaussure, mais ce n’est pas la meilleure du marché et ce n’est peut-être même pas la meilleure de la ligne. Compte tenu de son prix de sortie, elle n’est pas très bien placée pour le moment.

Note : 16.5/20

Poids de la chaussure (pointure 45) : environ 410 grammes

Prix : 179,90 euros chez Basket4Ballers

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Barème de notation

– moins de 10/20 : déconseillée
– entre 10 et 15 : des défauts qui pourront en stopper certains mais des qualités qui en charmeront d’autres
– au-dessus de 15 : paire approuvée et recommandée !

Déjà testée cette saison :

• Adidas Crazy Explosive
• Under Armour Curry 2.5
• Adidas Crazylight Boost 2016