Darko Milicic fait l’éloge de Nikola Jokic

Gros talent, reconverti dans le kickboxing puis l’agriculture, Darko Milicic est sans doute l’un des flops les plus amers de l’histoire tant il a ponctuellement prouvé que, dans un bon environnement, en NBA ou en sélection nationale, il était capable de jolies performances. Malheureusement, entre un état d’esprit défaillant et un manque de patience évident de certaines de ses franchises, sa carrière NBA s’est achevée au bout de dix saisons, sans éclat.

Dans la presse serbe, traduite par le blog DenverStiffs, le n°2 de la draft 2003 revient aujourd’hui sur les débuts en NBA de Nikola Jokic, dans sa deuxième saison et déjà la pierre angulaire des Nuggets (16.3 pts à 58.9%, 36.3% à 3-pts, 8.6 rbds et 4.2 pds en 26.6 min).

« Je n’ai jamais vu un joueur si bon dans tous les secteurs du jeu », assure Darko Milicic. « Je ne le vois pas en personne mais quand je le regarde à la télé, entre ses passes, sa vision du jeu, son tir, il est superbe. Connaissait ses deux frères [ndlr : Nemanja et Strahinja, deux anciens joueurs] qui sont très forts physiquement, je suis convaincu que Nikola a toutes les qualités pour devenir une puissance à l’intérieur. »

« Je ne vois pas ses limites »

Il faut savoir que Darko Milicic a habité avec Nemanja Jokic aux États-Unis. L’ancien joueur des Pistons connaît bien la famille et évidemment, il a toutes les ficelles pour tirer un parallèle entre sa carrière et celle de l’espoir des Nuggets. Pour lui, il est évident que la mentalité de son cadet parviendra à l’amener aux sommets qu’il n’a jamais aperçu.

« Je ne souhaite à personne ce qui m’est arrivé », renchérit-il. « Pour Nikola, tout s’est parfaitement conjugué : une bonne équipe et un bon coach qui attend beaucoup de lui. Aujourd’hui, je ne vois pas ses limites, il pourrait être le meilleur Serbe à avoir jamais joué en NBA. Je suis peut-être, et je dis bien peut-être, préoccupé par le rythme des matchs, c’est un défi en NBA, il ne faut pas merder et il faut être un robot. Il y a 82 matchs, plus les playoffs. Cela peut faire plus de 100 matchs par saison. Il faut être endurant (…) Nikola est un garçon intelligent, je pense qu’il ne merdera pas et qu’il sera excellent. »

Si les différences de parcours sont à relativiser dans la mesure où Mike Malone compte bien davantage sur Nikola Jokic que Larry Brown sur Darko Milicic à l’époque, il est très clair que l’intérieur des Nuggets est parti pour une carrière bien plus accomplie que celle de son aîné.