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T.J. Ford, les nerfs à vif

Drafté en 2003 par les Bucks, à la huitième position, TJ Ford vient tout juste de recevoir son diplôme de la fac de Texas, où son numéro 11 est déjà accroché au plafond du Frank Erwin Center.

L’ancien meneur des Raptors ou des Pacers a mis un terme à sa carrière professionnelle en 2012, après une ultime pige chez les Spurs. Mais si le meneur au premier pas dévastateur n’a pas connu la carrière qu’il méritait au vu de son talent, c’est parce qu’il a connu beaucoup de pépins, tous causé par une sténose vertébrale. 

Une vie à haut risque en NBA

« La première fois que j’ai été paralysé était durant un match improvisé », annonce Ford tout de go dans The Players’ Tribune. « J’étais sophomore [en 2e année, ndlr] à l’Université de Texas et c’était juste après que j’aie engagé un agent et que je me sois déclaré pour la draft 2003. (…) Il y avait des joueurs de football et des gars de l’équipe de basket. Il devait y avoir 4 000 spectateurs, sans exagération, il y avait une grosse ambiance. Je venais d’être élu meilleur joueur du pays et j’allais en NBA, je voulais faire forte impression. A un moment, sur une pénétration, un défenseur m’a percuté et j’ai fini par taper contre la hanche de mon meilleur ami, Royal Ivey. Bam ! Je me suis retrouvé par terre, et je ne sentais plus rien ! »

Dix, vingt minutes passent et Ford n’arrive toujours pas à retrouver de sensations dans aucun de ses membres. Pas encore drafté, TJ panique un poil… Avec le recul, il admet même avoir été chanceux que les réseaux sociaux n’avait pas encore envahi la scène NBA. Sa cote aurait chuté en flèche !

Deux heures passent et Ford retrouve les sensations dans ses pieds, ses doigts et ses jambes. Il est soulagé mais il apprend bientôt qu’il souffre de sténose vertébrale, une pathologie causée par le rétrécissement du canal rachidien. La conséquence directe, c’est que chaque contact peut abimer les nerfs qui lient le cerveau aux membres inférieurs. Pour jouer au basket, c’est évidemment un problème majeur.

Mais Ford continue à jouer. Il réalise même une campagne rookie intéressante dans le Wisconsin, à 7 points, 6 passes et 3 rebonds. Mais lors du 55e match de la saison…

« J’avais bien commencé. Ce n’était pas facile évidemment, j’affrontais soir après soir des gars comme Kobe Bryant, Vince Carter, Allen Iverson, c’était surréaliste. Je me sentais bien, j’étais le meilleur passeur de l’équipe et j’obtenais de plus en plus de minutes. On jouait les Timberwolves et je rentrais en jeu lors du 4e quart. Une minute plus tard, je sors d’un écran comme je l’ai fait des milliers de fois et je me cogne contre Mark Madsen. Je suis retombé sur le coccyx. J’ai ressenti une immense douleur, puis plus rien ! Kevin Garnett et Sam Cassell, mon mentor, sont venus me voir : « lève toi, lève toi ». Je leur ai répondu que je ne pouvais pas : « Je ne sens plus mon corps ! ». J’étais au sol, sous le choc. »

Plus tard, et malgré une opération réussie qui l’a éloigné des parquets pendant plus d’un an, Ford qui évolue alors avec Toronto où il a relancé sa carrière (12 points, 8 passes en 2006-07) doit à nouveau affronter la rééducation. Et surtout la peur d’être paralysé à vie alors qu’Al Horford lui assène un coup de machette sur une contre-attaque.

« J’ai perdu toute sensation dans mon corps en pleine extension. Comme si on m’avait mis un coup de marteau sur la tête. C’était une action bête, il s’est excusé immédiatement. Mais cette blessure était différente pour moi. Normalement, j’avais tout de suite la volonté de me relever et de jouer mais pas cette fois. J’avais subi une opération et j’avais vraiment peur d’être paralysé à vie. Quand on m’a sorti sur la civière, j’étais prêt à tout arrêter. »

La renaissance avec son académie de basket

Finalement, TJ Ford reviendra encore. Cette fois-ci à Indiana où il réussira sa meilleure saison offensive, à 15 points de moyenne en 2008-09. Mais ce sera la dernière saison « complète » que Ford accomplira en NBA. Les blessures finiront par le rattraper.

Un coup de coude dans le dos de Baron Davis, alors que Ford a la tunique des Spurs sur les épaules en 2012, met un terme définitif à la carrière du malheureux meneur texan. Un mal pour un bien, positive désormais le tout frais diplômé.

« Ce que je ne comprenais pas, c’est que je n’avais pas besoin de jouer en NBA pour changer des vies positivement. Je n’avais pas besoin de chercher à être All Star pour inspirer des gamins. Mon objectif dans la vie était de devenir le meilleur meneur du monde, et bon dieu, j’ai tout donné ! »

Désormais à la tête d’une académie de basket à son nom, TJ Ford aide des gamins du Texas à se sortir de situations défavorables. Il a déjà réussi à envoyer cinquante jeunes à l’université. Une victoire plus grande encore que ses accomplissements sur les planches.

« J’ai utilisé la même détermination qui m’a permis de revenir de mes blessures et je l’ai dirigé vers les autres. Tout ce que mes parents m’ont appris, le travail, l’intégrité, une bonne attitude, je le transmets désormais au sein de mon académie, je passe ces valeurs à la génération suivante. Depuis que j’ai commencé, plus de cinquante gamins ont réussi à obtenir des bourses de scolarité. Ça veut dire énormément pour moi. »

Son émotion après l’obtention de son diplôme dans les bras de son coach Rick Barnes est à montrer dans toutes les écoles. TJ Ford a bouclé un chapitre de sa vie, mais c’est pour mieux ouvrir le suivant…

https://twitter.com/ChrisTavarez/status/865665697053016064

Son histoire

Ses highlights

https://www.youtube.com/watch?v=AkmGghh223Q

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