Même si les Knicks n’ont pas senti l’odeur des playoffs depuis quatre ans et que la franchise n’a plus gagné de titre depuis plus de 40 ans, elle reste la plus valorisée de la NBA. C’est un mythe du sport US avec une salle, le Madison Square Garden, carrément surnommée « La Mecque ». C’est dire si Frank Ntilikina a de quoi être fier de porter ce maillot. Fier, mais aussi sous pression. Le public new-yorkais est bouillant, mais aussi exigeant, et il n’hésite pas à l’ouvrir et à siffler quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Mais ce n’est pas tout. Le Strasbourgeois va aussi découvrir la pression d’être un rookie meneur de jeu à New York. Sous pression car c’est très rare que les dirigeants sélectionnent un meneur de jeu au premier tour de draft.
Le dernier en date ? Nate Robinson en 2005. Et encore, ils ne l’avaient pas sélectionné puisque le triple vainqueur du Slam Dunk Contest avait d’abord été choisi par les Suns, avant d’être transféré dans la soirée en compagnie de Quentin Richardson contre Kurt Thomas et les droits sur Dijon Thompson. Vedette surprise du All-Star Week-End, « Kryptonate » deviendra rapidement un chouchou du public, même s’il s’accrochera plusieurs fois avec ses coéquipiers.
Ensuite, on retrouve un autre sportif polyvalent, mais il faut remonter à… 1994 avec Charlie Ward ! En clair, cela faisait vingt-trois ans que les Knicks n’avaient pas sélectionné un meneur au premier tour. Cela s’était plutôt bien passé pour l’ancienne superstar du football universitaire puisque New York avait atteint les Finals en 1999 avec lui comme titulaire, et Chris Childs comme doublure.
Autre meneur sélectionné par les Knicks ? Greg Anthony. C’était en 1992 et lui aussi va atteindre les Finals avec New York. C’était en 1994, et l’ancien meneur de UNLV partageait son temps de jeu avec le vétéran Derek Harper.
Mark Jackson, il y a 30 ans
Si l’on remonte sur les 30 dernières années, on trouve deux autres exemples. En 1988, les Knicks sélectionnent Rod Strickland. Il ne restera qu’un an à New York, mais deviendra ensuite l’un des meilleurs meneurs de sa génération sous les couleurs des Bullets et des Blazers. Il finira même meilleur passeur de la NBA en 1998 avec 10.5 pds/m.
Enfin, on a gardé le meilleur pour la fin avec Mark Jackson. L’ancien coach des Warriors n’est autre que le 4e passeur de l’histoire de la NBA, et tout avait commencé en 1987 avec une 18e place dans la draft. Meilleur rookie de la saison en 1988, il formera un trio efficace avec Pat Ewing et Charles Oakley avant d’être transféré aux Clippers. Trente ans plus tard, il reste toujours le seul Rookie of The Year à ne pas avoir été sélectionné dans le Top 15 de sa draft.