L’une a perdu son meneur, figure de la franchise de ces dernières années en la personne de Chris Paul. L’autre a intégré le sien et voit en lui le visage de l’équipe pour les prochaines années : Lonzo Ball. Malgré ces événements croisés, il y a peu de chances que les Lakers renversent dès la saison prochaine la tendance actuelle : les Clippers sont, depuis la saison 2012-2013, la franchise dominante de Los Angeles.
Mais cette réalité ne fait pas oublier à quel point la marque Lakers rayonne dans la ligue et, bien évidemment, la ville de Los Angeles. L’agitation engendrée par les débuts de Lonzo Ball en est la dernière preuve en date. Et c’est une situation que le propriétaire des Clippers voisins supporte de moins en moins.
« Est-ce que ça m’ennuie quand je marche dans les rues et que des gens disent ‘Go Lakers !’ ? Bien sûr que ça me tape sur les nerfs, » s’agace Steve Ballmer. « Je n’y suis pas habitué, je n’ai jamais été dans une ville où l’on trouve deux équipes locales. Alors c’est quelque chose d’inhabituel pour moi mais nous avons 29 autres équipes à battre. »
Un moyen de rappeler que de surpasser un jour les Lakers sur le plan sportif n’était pas une fin en soi. Car Ballmer a bien conscience qu’il existe un moyen de sortir définitivement les Clippers de l’ombre des Lakers.
« Il n’y a vraiment qu’une façon d’en faire une ville Clippers plutôt qu’une ville Lakers, c’est de gagner le titre. »
Un titre seul ne permettrait bien évidemment pas d’égaler le palmarès des voisins, mais donnerait une légitimité à l’équipe, laquelle déménagera d’ailleurs bientôt à Inglewood en 2020. Titre ou pas, ce déménagement permettra de s’affranchir de cette cohabitation encombrante avec les Lakers au Staples Center et ainsi d’écrire sa propre histoire pour de bon.