On attendait un réveil défensif des Bleus et il a eu lieu. Profitant de la maladresse extérieure de l’Allemagne pendant les trois quarts du match, la France a longtemps été en tête, contenant bien Dennis Schröder.
Mais cette version tricolore n’avait strictement aucune marge et quand Daniel Theis (22 points) et ses coéquipiers se sont finalement réveillés de loin dans le dernier quart, le barrage a craqué. Evan Fournier (27 points) a bien tenté quelques ultimes assauts désespérés mais la France quitte l’Euro (84-81) dès les huitièmes de finale. Une première depuis 1997.
Dennis Schröder étouffé
Vincent Collet a décidé de modifier son cinq en insérant Kevin Séraphin à la place de Joffrey Lauvergne. Et si les qualités défensives du Guyanais ne laissaient pas entrevoir de profonds changements, son activité et ses bonnes sorties sur le pick-and-roll gênent vraiment Dennis Schröder !
Avec un Thomas Heurtel très volontaire sur son adversaire, les Bleus bloquent parfaitement le joueur des Hawks, qui balance même un airball de loin. Extrêmement maladroite à 3-points (0/7 dans les dix premières minutes), la Mannschaft est privée de solutions face à des Bleus qui s’appliquent.
Et après un quart-temps, la France pointe en tête (19-10) avec un Dennis Schröder privé de points…
Un match défensif
Contrairement à ce qu’elle avait fait depuis le début de cet Euro, la France est cette fois lancée dans un match de défense, où les paniers sont compliqués, à l’image de cette action en deux temps de Joffrey Lauvergne.
Lucca Staiger met finalement fin à la gabegie teutonne de loin, avec la faute en prime. Ce 3+1 redonne un momentum aux Allemands, mais Vincent Collet appelle de suite un temps mort pour calmer les choses.
Et quand Boris Diaw refait passer l’écart à +10 (34-24), c’est Chris Fleming qui l’imite, les deux sélectionneurs sentant bien que le moindre série peut faire basculer le match. Toujours attendu, Dennis Schröder commencer à s’adapter, d’abord en trouvant ses camarades puis en feintant mieux les intérieurs adverses. Il enchaîne ainsi six points qui permettent à l’Allemagne (40-34) de rester à portée à la mi-temps.
Joffrey Lauvergne rend son poster à Daniel Theis
Nando De Colo et Kevin Séraphin relancent les Bleus dans une rencontre désormais marquée par les fautes. C’est alors que Daniel Theis décide de monter sur Boris Diaw pour venir placer un énorme poster !
Sauf que Joffrey Lauvergne a le sens de l’amitié et répond par un poster sur Daniel Theis dans la foulée. L’intérieur des Spurs est hyper agressif et claque un nouveau dunk sous le cercle, avant de récupérer quelques rebonds offensifs précieux.
Mais l’Allemagne revient et égalise plusieurs fois, avant qu’Evan Fournier ne laisse les Bleus en tête (56-55).
Le réveil de loin allemand tue les Bleus
Derrière, l’inévitable arrive avec la Mannschaft qui retrouve de l’adresse derrière la ligne à 3-points. Maodo Lo, Lucca Staiger et Danilo Barthel se succèdent dans le rôle de shooteur et la France se fait punir. L’Allemagne passe devant et Vincent Collet doit appeler un temps mort (64-60) alors que l’orage gronde.
C’est très difficile pour les Bleus, Evan Fournier apportant enfin un peu d’air de loin puis en pénétration. La France repasse devant (65-64) dans un match tendu, où tous les paniers s’arrachent avec les dents.
Mais Daniel Theis, en feu, et Robert Benzing répliquent à nouveau de loin (70-65) et les supporters français commencent à suer à grosses gouttes. Boris Diaw se bat pour ne pas laisser mourir cette équipe, marquant notamment un 3-points, mais son engagement est sanctionné au rebond offensif alors que Daniel Theis punit encore les Français.
Et les 18 points d’Evan Fournier dans le dernier quart-temps n’y changeront rien, et c’est sur un dernier shoot à 3-points, trop court, de Nando de Colo que les Bleus quittent cet Euro dès les 1/8e de finale. Un événement puisque la France restait sur trois médailles d’affilée dans les Championnats d’Europe.
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