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Il y a 25 ans, les Bulls et Michael Jordan débarquaient à Paris : sur les traces de l’homme invisible

NBA – Le 17 octobre 1997. Il y a 25 ans jour pour jour. Quintuples champions NBA, les Bulls foulent le parquet du Palais Omnisports Paris-Bercy pour affronter le PSG Racing de Richard Dacoury.

En débarquant à Roissy, Michael Jordan avait prévenu : « Je ne vous donne pas mon emploi du temps, vous allez me suivre partout. » Et puis à la limite, Paris, Mike connaît… Il y a eu ses visites de 1985 et 1990 (on avait frôlé l’émeute au stade Géo André). « Et puis je suis venu ici en famille il y a quinze jours. J’ai passé quelques jours dans votre capitale puis je me suis rendu à Monaco avant d’aller en Espagne pour une compétition de golf. »

A la descente de l’avion : « Bonjour » !

Pas sûr que le FBI et les services secrets français s’en soient eux-mêmes rendu compte. Toujours est-il que « MJ » débarque du 747 par le vol privé 1014 d’Air Atlanta, au terminal T9 de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Il est 14h50 ce mardi 15 octobre 1997. Cet avion a une histoire. Jordan avait toujours dit qu’il voulait venir en Europe à condition d’emprunter le Concorde, pour limiter la longueur du voyage. Jerry Reinsdorf, le propriétaire des Bulls, a trouvé un compromis, faisant affréter ce 747 équipé, pour l’occasion, de 92 sièges de business class, avec cuisine, salon et chambres à coucher.

Les Bulls semblent ne pas avoir trop souffert du trip. Michael descend de l’avion en compagnie de son fils Jeffrey. Le ton est donné de suite. « Bonjour ! », lance « MJ » en français à la grappe de fans venus à l’attendre et à la meute de journalistes déjà lancés à ses trousses.

Pas un autographe… Michael connaît la musique. Dans toutes les villes du monde où il passe, c’est l’émeute. Le temps d’installer ses sacs dans sa suite au quatrième étage de l’hôtel Intercontinental, situé à deux pas de la place Vendôme, et voici les Bulls à la salle Pierre de Coubertin pour deux heures d’entraînement. Jeffrey accompagne son papa. Marcus, l’autre fils, reste sagement avec Juanita, la maman, qui est encore, à cette époque-là, Mme Jordan.

Un béret sur la tête pour le « french look »

Mike serait enrhumé et blessé à un orteil, ce qui le prive de la dernière demi-heure d’entraînement. 20h, douche, collation et dodo. La journée du lendemain sera longue. Elle commence à 7h30 car il faut se rendre au champ de Mars, face à la Tour Eiffel. Photo officielle oblige. La sécurité n’a pas fermé l’œil de la nuit mais elle reste hyper vigilante. Les Bulls ont une bonne demi-heure d’avance sur l’horaire prévu. Il va pleuvoir, on se dépêche. Tous derrière le cordon et clic-clac, merci Kodak (en ces temps-là, pas d’appareils numériques, ni de smartphones).

Mike pose avec un béret, qu’il ne quittera quasiment pas durant son séjour dans la capitale. « C’est une tentative de french look, explique-t-il. Je me suis dit : « En France, faisons comme les Français… » » Les Bulls, visiblement pas là pour plaisanter, prennent la direction de Bercy. Pour le shopping, on verra plus tard. Entraînement à huis clos pour ces messieurs. Phil Jackson, le coach, conclut par une séance zen de yoga relaxant et envoie celui que tout le monde attend en conférence de presse.

Tels des fauves, les journalistes assaillent « Sa Majesté » et le pressent de questions. Très pro, le n°23 se prête au jeu comme il fait déjouer ses adversaires : « On est là pour gagner, pas question de devenir la première équipe NBA battue. » La messe est dite. Chicago est là pour remporter l’Open McDonald’s. Chicago remportera l’Open McDonald’s.

Sur les Champs pour s’acheter des cigares

Retour sur les Champs pour un shopping royal. Seulement, à Paname, le trafic est dense. En plus, une manif bouche les axes principaux. Une demi-heure plus tard, demi-tour. « MJ » a promis à ses potes de l’Illinois de leur rapporter des cigares cubains interdits à la vente sur le territoire US. Emmitouflé dans un gros blouson en cuir aux couleurs de McDo, Jordan trouve son bonheur dans une boutique près de l’Opéra. Achat estimé : entre 16 000 et 18 000 francs (2 439 et 2 744 euros). Pour lui, ce sont des clopinettes. Le vendeur et la vendeuse n’ont rien compris. Mike repart dans un nuage de Cohibas pour aller se changer.

19h36, la longue journée du quintuple champion NBA continue dans les locaux de Canal+. Arrivée en limousine sur le parking, maquillage dans les loges… Le voici devant un parterre d’invités triés sur le volet, face à Guillaume Durand, George Eddy et Bruno Gaccio qui se met à genoux. L’auteur des « Guignols de l’info » tente l’impossible et se fait dédicacer un ballon. En échange, Mike reçoit un cadeau typiquement frenchy : une bouteille de bon pinard, un Château Cheval Blanc 1993, s’il vous plaît.
Dans son costard de star, « MJ » fait l’unanimité. Le charisme qu’il dégage impressionne. Et dire qu’on ne l’a pas encore vu sur le parquet de Bercy (devenu l’AccorHotels Arena) !

19h57, la limousine prend la direction du Buddha Bar, à deux pas de la place de la Concorde. Dans ce haut lieu parisien, un dîner officiel est organisé avec tous les participants du McDo Championship. Pas question, pour les journalistes, de venir s’offrir un verre, on ne badine pas avec l’intermède du maître. « MJ » poursuit la soirée au Barfly, alors que la NBA a réservé le Bus Palladium pour un moment de détente. Il est 2h du matin, la lune brille, Mike ferme les yeux (selon la version officielle).

La promo assurée par les autres Bulls

Le lendemain, il passe l’essentiel de sa journée en famille, une famille qu’il expédie plus tard à Eurodisney, complexe créé cinq ans plus tôt. Les actions de promotion sont assurées par ses partenaires : Ron Harper signe des autographes à la Fnac, Toni Kukoc au Foot Locker, Luc Longley s’expose aux Galeries Lafayette alors que Scott Burrell, Jason Caffey, Bill Wennington et Jud Buechler s’éclatent au McDo des Champs-Elysées. Tout le monde il est poli, tout le monde il est pro.

Les Bulls ont aussi un grand cœur. Ils se rendent à l’hôpital des enfants malades de Villejuif pour apporter du réconfort à leurs jeunes fans alités. Michael a promis à sa femme un dîner aux chandelles dans un grand resto parisien. Il tient promesse à l’Opéra. Laissons-le tranquille : demain, y’a match… Son emploi du temps intrigue. Un journaleux ricain qui ne se dégonfle pas pose la question qui tue : « Mike, dis-nous ce que tu as fait, ce vendredi ? » Réponse du divin chauve : « Man, je me suis levé, j’ai mangé, je me suis reposé et j’ai joué un match de basket. Period. » Son large sourire résume la malice du personnage. Jordan ruse au point de devenir invisible. Alors que tous les Bulls – et ces dames – étaient partis faire du lèche-vitrine, Mike est resté sage. Sa femme Juanita a fait les courses pour lui. Elle a oublié de prendre une montre, que Michael ira lui-même s’acheter vers 16h30 dans une bijouterie de la place Vendôme.

55 points en deux matches, un titre de MVP, une standing ovation

Un match de basket, vite torché (28 pts pour sa pomme face à Paris, sous les yeux d’un gamin nommé Joakim Noah), une douche et une conf’ de presse plus tard, Jordan disparaît à nouveau dans la nuit parisienne. Sans doute David Stern, le commissioner de l’époque, lui a-t-il glissé qu’il a assisté au match avec Lionel Jospin, le Premier ministre de l’époque (en cohabitation avec le président de la République, Jacques Chirac, puisque l’un roule pour la gauche et l’autre pour la droite). Mike déboule dans le resto préféré du président, chez l’ami Louis. Il est temps d’aller digérer tous ces mets avenue Foch, dans la discothèque Le Duplex, où un salon VIP a été réservé pour les Bulls.

Samedi. Après avoir expédié les affaires courantes (27 pts face à l’Olympiakos d’Arturas Karnisovas, un titre de MVP et une interminable standing ovation), « MJ » retourne à l’hôtel. Il faut boucler les bagages avant d’aller se décontracter. Le cigare est de mise. La mission est accomplie. Une halte au Duplex, un passage éclair au Bach, que Charles lui avait recommandé, et Mike repart à l’aube, avec ses Bulls. La saison NBA va bientôt débuter et dans deux jours, un autre match l’attend. Ce sera à Philadelphie, puis tout s’enchaînera jusqu’à la reprise du championnat, qu’il veut remporter pour la sixième fois avant de tirer sa révérence.

« J’ai vraiment apprécié mon séjour chez vous. Nous avons eu du bon temps, d’autant que c’était la première fois que l’équipe sortait des Etats-Unis. C’était sans doute ma dernière compétition internationale. Personnellement, ce fut super. Je reviendrai ! » Quand tu veux, cher Michael.

Open McDonald’s 1997

Participants : Chicago Bulls (USA), FC Barcelone (ESP), PSG Racing (FRA), Olympiacos (GRE), Benetton Trévise (ITA), Atenas (ARG).

Tour préliminaire
Atenas 87-78 Benetton Trévise
PSG Racing 97-84 FC Barcelone

Demi-finales
Olympiacos 89-86 Atenas
Chicago Bulls 89-82 PSG Racing

Match pour la 5e place
Benetton Trévise 106-103 FC Barcelone

Match pour la 3e place
Atenas 88-78 PSG Racing

Finale (18 octobre 1997 à Bercy)
Chicago Bulls 104-78 Olympiacos

Chicago Bulls
Michael Jordan 27, Randy Brown 12, Steve Kerr 10, Luc Longley 9, Bill Wennington 8, Toni Kukoč 5, Boris Gorenc 7, Jason Caffey 6, Ron Harper 6, Jud Buechler 6, Scott Burrell 4, Joe Kleine 2, Keith Booth 2, Dante Calabria, Rusty LaRue. Coach : Phil Jackson.
Olympiacos
Artūras Karnišovas 19, Franko Nakić 16, Dragan Tarlać 14, Michael Hawkins 12, Dimitris Karaplis 6, Johnny Rogers 4, Milan Tomić 3, Aleksey Savrasenko 2, Nikos Michalos 2, Dušan Vukčević, Efthimis Bakatsias, Anatoly Zourpenko, Nikos Pettas. Coach: Dušan Ivković.

Article publié le 17 octobre 2017

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