Après un début de saison des plus poussifs, les pièces du puzzle commencent à s’emboîter du côté de Cleveland. Les Cavaliers restent sur sept victoires de rang, et ce malgré les nombreux pépins physiques et un effectif fortement remanié cet été. Si les performances énormes de LeBron James expliquent en partie ces bons résultats, l’explication est aussi à chercher sur le plan mental, selon Dwyane Wade.
L’ancien arrière du Heat et des Bulls en a vu d’autres et il a l’expérience de la vie de groupe en NBA. C’est dans la confiance et l’entente entre les joueurs que les Cavs puisent les ressources vers la victoire.
« Nous en avions parlé plus tôt dans la saison : pour que l’on gagne des matches, nous devons construire cette confiance », a-t-il expliqué au Akron Beacon Journal après l’entraînement dimanche. « Quand nous regardons les vidéos et que nous voyons certaines choses que nous avons pu faire, tout n’est pas parfait. Mais la façon que nous avons de nous couvrir les uns les autres et la manière dont on communique, toutes ces choses vous font gagner des rencontres. »
Comme le vétéran des Cavs le rappelle, le jeu de la franchise de l’Ohio est encore en chantier, alors qu’Isaiah Thomas n’a pas encore repris, et que Tristan Thompson est à l’infirmerie. Défensivement notamment, Cleveland souffre et fait toujours partie des équipes les moins efficaces de la ligue dans ce secteur. Mais aux failles techniques, les hommes de Tyron Lue trouvent des solutions mentales. « Avoir cette confiance sur le parquet en défense, savoir que ton coéquipier couvre tes arrières… Vous gagnez plus de matches que vous n’en perdez ainsi, donc je suis très fier de cela. »
Oublier les Celtics de 2008
Le champion 2016 a essuyé pas mal de critiques depuis le début de saison et a même connu quelques turbulences en interne. Mais Dwyane Wade rappelle que l’exemple souvent cité de Boston 2008, performant dès les arrivées de Kevin Garnett et Ray Allen, « ne se passe pas aussi bien à chaque fois » et que la quasi-totalité des équipes autant remaniées connaissent des difficultés, surtout dans le vestiaire. Il demande donc de la patience dans ce processus qu’est la cohésion.
« Vous arrivez dans une nouvelle équipe et beaucoup de joueurs ne se connaissent pas, donc c’est un peu calme, encore plus sur un terrain de basket », raconte Dwyane Wade. « Vous espérez pouvoir accélérer les choses, mais cela prend parfois du temps pour certains gars. Quand les équipes le comprennent, elles commencent à bien s’entendre, et cela devient plaisant. Je pense que désormais on prend du plaisir à jouer ensemble. Même dans les moments où l’on fait n’importe quoi sur le parquet et que l’on se regarde pour se demander ce qu’il s’est passé, nous trouvons toujours une solution pour passer outre et aller de l’avant. »
Dwyane Wade et ses Cavs se réjouissent désormais d’avoir passé ce cap, pour mieux avancer dans une saison où leurs adversaires ont aussi connu des coups de moins bien, comme Washington ou Toronto. « Cela a pris un peu de temps, mais nous y sommes parvenus un peu plus vite que ce que je ne pensais. C’est une bonne chose. »