Notre petit doigt nous dit que Gregg Popovich et ses troupes vont apprécier le All-Star Break. Sur le parquet des Nuggets, ils enreggistrent leur 3e défaite de suite (117-109) malgré des Français au sommet : 17 points pour Tony Parker et surtout le match de sa vie pour Joffrey Lauvergne, auteur de 26 points et 12 rebonds face à son ancienne équipe ! Insuffisant cependant pour tenir le choc jusqu’au bout face à la puissance du cinq adverse, dans tous les membres ont scoré 15 points ou plus. Nikola Jokic (23 pts, 13 rbds et 11 pds) en profite pour signer son 10e triple double en carrière, le second ce mois-ci !
Au lendemain de sa très courte défaite à Utah, San Antonio a pourtant bien l’intention de finir sur une bonne note avant de partir pour dix jours de repos. Les Spurs n’ont pas l’air de souffrir de la fatigue liée à ce back-to-back. Comme les Nuggets, ils impriment un rythme très élevé dans cette partie. Et l’adresse est au rendez-vous. LaMarcus Aldridge toujours out, son remplaçant dans le cinq Davis Bertans se met en évidence avec son adresse lointaine. Mais c’est l’ensemble de la formation texane qui impressionne pour la qualité des tirs trouvés. Dejounte Murray est tout aussi impeccable dans ses choix et niveau adresse. Son remplaçant à la mène fait une rentrée remarquée. Pull-up bien en rythme, spin move spectaculaire… C’est vintage Tony Parker ce soir.
Le « show-ffrey » Lauvergne
Le banc des Spurs surpasse celui des Nuggets et à la pause, même si Denver commence à défendre un peu, l’adresse grimpe à 63%. Mais les Nuggets ne sont pas les plus mauvais clients pour scorer à foison. La traction arrière Harris-Murray-Barton tourne à plein régime, là où Wilson Chandler souffle le chaud et le froid. Il a trop tendance à aller s’empaler sur la défense texane et notamment Pau Gasol et n’obtient pas les fautes. Les arbitres donnent clairement le pouvoir aux joueurs dans ce match. Grâce à plusieurs transitions terminées par Barton, avec souvent à la passe le « quarterback » Jokic, Denver ne compte que trois points de retard (58-61).
Cinquante-deux secondes après la reprise, coach Pop, agacé par son cinq, prend un temps-mort. Il renvoie même Murray sur le banc à cause d’un ballon perdu sans trop de pression. Tout le restant du match, Pop va se lancer dans des expérimentations improbables dans ses rotations. Alors que le tandem Parker-Gasol fonctionne à merveille, le coach décide d’aligner un cinq très petit en taille : TP, Forbes, Mills, Gino et le seul Lauvergne dans la peinture. Ce cinq surprend Denver qui malgré son avantage de centimètres perd la bataille aux rebonds. La faute à un Lauvergne au-dessus du lot dans ce secteur, bien aidé par un Murray, revenu en jeu, toujours impressionnant. Et sous le cercle en attaque, le Français n’est pas maladroit avec ses mains. Il est littéralement possédé !
Gary Harris fait la différence
Denver est également battu dans l’engagement mais l’écart ne se creuse pas vraiment. Tandis que Parker et Lauvergne poursuivent leur grande soirée, Popovich continue d’innover en lançant… Derrick White et Darrun Hilliard. Pour deux minutes seulement ! Ses expérimentations finissent par jouer en sa défaveur avec le retour du cinq adverse. En sortant quelques stops, les Nuggets en profitent pour courir à nouveau et sanctionner. Chandler sur l’eurostep, Barton à la claquette dunk, Harris à 3-pts… Ce 18-9 final, premier run conséquent du match, porté par les 10 points d’Harris, est fatal aux Spurs.
Ces derniers (35 victoires – 24 défaites) ne rejouent que le 23 février et ce sera… de nouveau à Denver. Les Nuggets (31 v – 26 d) rejouent une dernière fois avant le break, ce jeudi à Milwaukee.
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.