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Quand le Thunder remplace son australopithèque par un marsupilami

Pour la neuvième saison de rang, le Thunder a décroché une quarantième victoire en saison régulière la nuit dernière contre Sacramento (106-101). Ce succès, même acquis sans convaincre, propulse OKC à la quatrième place de la Conférence Ouest. La soirée idéale alors pour la troupe de Billy Donovan ? Pas tout à fait. Comme de nombreux prétendants aux playoffs, Oklahoma City a le droit à son lot de pépins et c’est Steven Adams qui a rejoint l’infirmerie.

Incertain avant le coup d’envoi après s’être tordu la cheville contre San Antonio dimanche, le pivot néo-zélandais a semblé en difficulté physiquement toute la rencontre. Son match a pris fin dans le troisième quart-temps, cette fois pour une blessure à la hanche après un contact avec Zach Randolph et Bogdan Bogdanovic. Pas idéal avant d’aborder le sprint final pour les playoffs, mais le géant kiwi, fidèle à lui-même, a préféré s’en amuser en conférence de presse.

« Je vais dormir, faire une sieste demain. Et on verra »

« Je souffre d’australopithecus afarensis » a ainsi expliqué Steven Adams. Ne cherchez pas dans un bouquin de médecine un obscur mal exotique. L’australopithecus afarensis est le terme scientifique latin pour nos lointains ancêtres, les australopithèques, dont la célèbre Lucy. Blagueur, ce Steven Adams. Et il n’en avait pas fini avec le parterre de journalistes tout sourire. « Je suis en day-to-day, jusqu’à demain. Je vais dormir, faire une sieste demain. Et on verra. »

Le Thunder pourrait donc devoir se déplacer à Atlanta sans son poste 5 titulaire. Pour autant, Oklahoma City, à l’image de son intérieur farceur, est loin de céder à la panique. La nuit dernière, c’est Jerami Grant, ailier de formation, qui a pris sa place. Actif des deux côtés du parquet dans le dernier quart-temps, c’est l’un des grands artisans du run qui a permis aux siens de faire la différence. C’est d’ailleurs sur un de ses alley-oops qu’OKC a pris dix points d’avance à trois minutes de la fin, un écart décisif, peu après avoir provoqué un passage en force tout aussi crucial.

« C’était simplement le vrai Jerami. Il est excellent dans la compréhension des actions et dans leur timing pour être en avance et vous piéger », explique Steven Adams en référence à l’action défensive de son coéquipier. « C’est 90% du boulot. Tout le crédit lui en revient. »

Le système comme force de la défense d’OKC

Russell Westbrook abonde dans le sens de son grand copain Adams. Moins exposé que le « Big 4 » de l’effectif, Jerami Grant n’en reste pas moins très apprécié du vestiaire et indispensable sur le parquet.

« Il a fait un super travail toute la saison », explique le MVP en titre à NewsOK. « Il est agressif, disponible près du cercle, il utilise sa taille, son envergure et il termine bien les actions. »

Avec 7 points et 2 rebonds, la production statistique de Jerami Grant est pourtant loin de sauter aux yeux. C’est pour tous les à-côtés, ces actions qui ne se voient pas dans les chiffres, que l’ancien Sixer se montre aussi précieux dans une des meilleures défenses de la ligue cette saison. Et selon l’intéressé, il le doit avant tout au travail de ses entraîneurs plus qu’à ses propres qualités individuelles.

« Steven nous apporte tellement », raconte-t-il. « C’est évidemment un ajustement pour moi d’être utilisé au poste 5 en fin de match. Mais je pense que notre système est construit pour fonctionner d’une multitude de façons. Nos entraîneurs ont fait un super travail pour nous préparer à aborder ces situations. »

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