Le Top 8 remercie Philly. Les Sixers ont probablement définitivement écarté Charlotte de la course aux playoffs en dominant les Hornets (108-94). La victoire a mis du temps à se dessiner pour les hommes de Brett Brown, finalement trop forts dans le money time. Les leaders de Philadelphie ont été au rendez-vous avec notamment un nouveau triple double pour Ben Simmons, son troisième en quatre matches, auteur d’une ligne presque parfaite (11 points, 12 rebonds, 15 passes, aucune balle perdue). Sans Nicolas Batum, les visiteurs ont tout simplement manqué de constance pour faire basculer le match en leur faveur.
Charlotte est pourtant parvenu à trouver des solutions en première période pour s’accrocher à ses derniers espoirs de phase finale. Rapidement menés 17-8 par les 76ers dans un premier quart-temps sans adresse, les Frelons ont le mérite de s’accrocher revenant petit à petit par des 2+1 et le talent de Willy Hernangomez. Dwight Howard en grande souffrance face à Joel Embiid, l’Espagnol fait mieux que saisir sa chance. Le pivot arrivé de New York en cours de saison, en manque de temps de jeu, montre toute l’étendue de son registre offensif : appuis, placement, écrans pour libérer les shooteurs… tout y passe.
Philadelphie ne défend pas assez dur près du cercle et se fait punir. Que ce soit Walker en un-contre-un ou le show Hernangomez (17 points à 6/9 au tir à la pause) près du cercle, les locaux sont trop softs et laissent le contrôle du match à leurs adversaires. Ils encaissent 38 points dans le deuxième quart-temps et c’est encore Hernangomez qui conclut la période d’un tir primé dans le corner pour offrir sept longueurs d’avance à Charlotte au repos (49-56).
Les Hornets sur courant alternatif
Frustré, Embiid revient sur le parquet comme un mort de faim. La star du Wells Fargo Center aspire tous les ballons, parfois à l’excès (9 balles perdues ce lundi !) mais il met au supplice Howard, incapable de s’écarter au large et sanctionné par les fautes. Le Camerounais frappe deux fois d’entrée derrière l’arc puis sert Redick également de loin : en une minute, les Sixers reprennent la tête. Tout le monde est dans son registre, Embiid à la finition et au rebond (14 points, 8 rebonds dans le quart-temps), Simmons à la distribution et Marco Belinelli y ajoute sa patte à 3-points.
La tendance s’inverse totalement, Charlotte est asphyxié et ne trouve plus le cercle qu’à coup d’exploits individuels. Les joueurs de Steve Clifford passent de 38 à 14 points inscrits dans le troisième acte et pointent désormais à 11 longueurs (81-70). On croit alors les visiteurs sur le point de plier, surtout avec l’intensité défensive retrouvée des Sixers. Malik Monk en décide autrement. Le rookie des Hornets sort de sa boite et aligne de loin. Kemba Walker prend la suite et si l’accès au cercle de Phily est cadenassé, la défense extérieure n’est pas au diapason. Un 18-5 plus tard, le match est de nouveau relancé, 88 partout balle au centre avec un peu plus de six minutes à jouer.
Simmons force la décision
Mais d’un rookie à un autre, il n’y a qu’un pas. Surtout quand on parle de Ben Simmons. L’Australien reprend son costume de chef d’orchestre et livre un véritable récital. Quatre passes décisives consécutives pour des tirs extérieurs puis deux lancer-francs en touche finale : sans prendre le moindre shoot, le meneur pose sa main sur la rencontre pour ne plus la lâcher. Charlotte craque défensivement au large, erreur fatale quand les bourreaux sont aussi précis que Belinelli et Robert Covington.
Cette dernière série suffit à forcer la décision. La feuille de stats en dit long sur ce jeu de runs : Ersan Ilyasova termine avec un ratio +/- de -19 quand Dario Saric signe un +33 côté Sixers, on passe même de +17 pour Dwayne Bacon à -40 pour Michael Kidd-Gilchrist pour Charlotte ! Le succès finalement plus aisé au tableau de score que dans la manière pour Philadelphie mais il rapproche un peu plus les Baby Sixers des play-offs avec de vraies chances de grimper jusqu’à la 3e place à l’Est.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.