La police de Milwaukee met en ligne la vidéo de l’arrestation de Sterling Brown et s’excuse

La vidéo, mise en ligne comme attendu ce mercredi, a déjà été vue près de 400 000 fois. La demi-heure d’images permet d’en savoir plus sur les conditions de l’arrestation, en janvier dernier, de Sterling Brown par la police de Milwaukee. Et clairement, cette vidéo de la caméra embarquée d’un officier n’est pas à l’avantage des forces de l’ordre.

On y voit le rookie des Bucks, approché pour une banale contravention, mener un échange tendu dès le début avec le policier filmeur, qui dit attendre son partenaire. Les choses s’enveniment lorsque le joueur, finalement entouré par au moins six officiers, est plaqué au sol après avoir refusé de sortir les mains de ses poches.

« Taser ! Taser ! Taser ! », tonne un policier alors que Brown gémit de douleur avec l’utilisation de l’arme en question. « Il a essayé de jouer au con en cachant quelque chose », lâche un officier dans la foulée.

« Honteux et inexcusable »

Cette altercation, pour laquelle Brown compte porter plainte, a poussé la police de Milwaukee à s’excuser. « Je suis désolé que cet incident ait atteint ce niveau », a lâché son responsable Alfonso Morales en conférence de presse, reconnaissant les « actes inappropriés » de certains de ses membres. Ces derniers sont visés par une enquête interne tandis que les charges visant Brown ont été abandonnées.

Dans un communiqué, le joueur dénonce avoir été victime de racisme. Comme beaucoup d’autres avant lui, dont il n’hésite pas à lister les noms.

« Ce qui aurait dû être une simple contravention s’est transformé en une tentative d’intimidation policière, suivie de l’utilisation illégale de la force physique. […]  Des situations comme la mienne et pire se produisent tous les jours dans la communauté noire. […] Je parle pour Dontre Hamilton de Milwaukee, Laquan McDonald de Chicago, Stephon Clark de Sacramento, Eric Garner de New York, et la liste continue. […] Le dénominateur commun à toutes ces situations a été le racisme envers la communauté minoritaire, l’abus de pouvoir et le manque de responsabilité pour les officiers impliqués. L’absence de répercussions pour les policiers impliqués dans un si grand nombre d’affaires est choquante. C’est une gifle pour les familles de victimes. […] Il n’y a pas de solutions faciles à ce problème, mais des avancées sont possibles pour créer le changement. »