Né à Red Hook à New York, mais doté de racines portoricaines de par son père, Carmelo Anthony s’est toujours engagé pour l’île, territoire des États-Unis. Touchée par l’ouragan Maria, elle ne s’est pas remise des énormes dégâts engendrés et le désastre humanitaire est malheureusement loin d’être résolu.
Toujours engagé pour l’île, Carmelo Anthony a énormément oeuvré pour aider les associations basées sur place. Présent sur les plateaux de CNN, il déplore que l’administration Trump ait traité quant à elle la situation avec plus de légèreté.
« Ça fait mal… ce sont des citoyens américains. Pour nous, on l’a vécu comme un coup bas car si on ne peut pas contrôler les tornades, le moins que l’on puisse faire est d’envoyer des ressources. »
L’ailier est loin d’être le seul à être effaré par l’indifférence, voire la condescendance, du gouvernement américain face à l’île. L’an passé, Donald Trump avait ainsi reçu nombre de critiques pour des déclarations jugées provocantes dans un contexte aussi tragique : « Ils veulent que tout soit fait pour eux alors que cela devrait être un effort de toute la communauté. »
« Le gouvernement a complètement tourné le dos à Porto Rico »
Le bilan humain de l’ouragan ne cesse d’être réévalué : en mai dernier, il était estimé à 6400 morts par des experts de l’université d’Harvard, ridiculisant le décompte officiel de l’administration qui avait évoqué… 64 morts.
Depuis, Porto Rico vit toujours dans des conditions difficiles, l’électricité n’a pas encore été rétablie partout et les infrastructures sont loin d’avoir été reconstruites. Enfin, les habitants ont l’impression d’avoir été oubliés.
« Nous avons envoyé des avions avec des équipements, » indique Carmelo Anthony. « Nous avions notre équipe à l’aéroport mais on ne nous laissait pas rentrer. Nous avons dû passé des appels, etc… C’était trop. C’était triste de devoir en passer par tout ça afin d’aider des gens. Porto Rico fait partie de notre pays et j’ai l’impression que le gouvernement a complètement tourné le dos à son île. »