Avec 40 points dont 28 en première mi-temps et 21 rebonds, Joel Embiid a été incroyable ce soir. Et pourtant, cela n’a pas suffi pour venir à bout d’une équipe d’Indiana en grande forme actuellement et qui enregistre une 6e victoire consécutive. Comme face aux Nets, Jimmy Butler a manqué à son équipe. Sans lui, les Sixers ne défendent pas. Sans lui, les Sixers ont trop peu d’alternance intérieur/extérieur. Sans lui, les Sixers ne peuvent pas battre les grosses équipes NBA, c’est une certitude.
Pourtant, Indiana n’a pas livré un grand match de basket. Mais après une première mi-temps compliquée, Oladipo et sa bande ont su élever leur niveau de jeu en défense. Déjà très bon face aux Bucks, Thaddeus Young a récidivé face aux Sixers. Parfait en défense sur Simmons, il termine avec 26 points et 10 rebonds.
Retrouver le chemin de la victoire face à un concurrent direct et surtout une assise défensive, c’est l’objectif des Sixers ce soir. Toujours privé de Jimmy Butler, Philly démarre la rencontre avec beaucoup de détermination. Présents défensivement, les hommes de Brett Brown brillent aussi en attaque. Au four et au moulin, Ben Simmons met en place le collectif et imprime un rythme d’enfer. JJ Redick et Furkan Korkmaz profitent des écrans de Joel Embiid pour prendre des tirs en mouvement. C’est le début de match parfait (17-8).
Comme souvent, la rentrée de Domantas Sabonis (14 points et 16 rebonds) est déterminante. Plus durs défensivement, les Pacers rentrent enfin dans cette rencontre grâce à leur Lituanien (18-15). Mais le retour sur le parquet d’Embiid pour terminer le quart temps change tout . Comme Myles Turner, Sabonis ne peut pas résister à la puissance du natif de Yaoundé. Poste bas, face au cercle ou à 3 points, Embiid monte en régime et étale toute sa panoplie offensive. Il permet à son équipe de mener assez facilement après 12 minutes (34-24).
Joel Embiid joue face à des enfants…
JJ Redick et Joel Embiid se trouvent les yeux fermés en attaque et Phily continue de dominer cette rencontre. Offensivement, Indiana peine à se montrer dangereux (38-26). Heureusement pour eux, Mike Muscala de retour de blessure rate tous ses tirs ouverts. La maladresse des Sixers donne un petit peu de confiance à Indiana et Sabonis et Corey Joseph sont les hommes forts des Pacers dans ce second quart temps.
Les hommes de Nate MCmillan profitent surtout de la présence d’Embiid sur le banc pour revenir à égalité (38-38). Mais comme lors du premier quart temps, quand le Camerounais revient sur le parquet du Wells Fargo Center, c’est pour faire le show. A lui tout seul, il écœure la défense des Pacers et met le feu au Wells Fargo Center. Il y a quelques jours, il s’était plaint de ne pas se retrouver dans l’attaque des Sixers depuis l’arrivée de Butler. Ce soir, il souhaite montrer qu’il reste le patron des Sixers. Trouvé poste bas, il s’amuse avec tous ses vis à vis. Quand il ne score pas avec la faute, il oblige ses adversaires à l’envoyer sur la ligne des lancers francs. Sa première mi-temps (28 points et 14 rebonds) est un carnage. Les Sixers ont repris leur marche en avant juste avant la pause et c’est logiquement qu’ils mènent à la pause (59-49).
Les Pacers n’ont pas été à la hauteur dans cette première mi-temps, et pourtant, ils ne comptent que 10 points de retard. L’intensité défensive mise par les coéquipiers de Victor Oladipo est nettement meilleure depuis le retour des vestiaires. A l’image d’un Thaddeus Young très efficace sur Ben Simmons. En attaque, Oladipo puis Collison profitent de leur qualité de drive pour ramener Indiana (61-58). Poussés à attaquer sur demi-terrain, les Sixers peinent à remettre de la vitesse dans leur jeu. Car, la défense sur Joel Embiid est enfin parfaite. Les prises à deux gênent considérablement l’intérieur camerounais qui se fatigue à lutter pour prendre des positions. Le forcer à jouer loin du cercle et surtout à défendre seront les clefs du succès côté Pacers.
Sans être flamboyant, Indiana prend petit à petit l’emprise sur ce 3e quart temps. Seul joueur des Sixers à pouvoir prendre des tirs de loin, Redick permet à Philly de garder les commandes (74-69). Mais Bojan Bogdanovic, transparent depuis le début de la rencontre, va inscrire 8 pts de suite dont deux gros tirs longue distance. Dans le sillage de son shooteur croate, Indiana termine fort ce quart temps. Agacé, Brett Brown conteste les coups de sifflet du corps arbitral, mais c’est parce le coach des Sixers sent que son équipe est entrain de lâcher prise (83-80).
Le coup de maitre de McMillan
Le duo Redick/Embiid efficace sur pick and roll réveille les fans des Sixers, mais c’est de courte durée (85-85). Toujours autour de sa défense de fer, Indiana réalise une très grande performance dans cette seconde mi-temps. Le plan mis en place par McMillan est juste parfait. En attaque, Oladipo et Young se trouvent à la perfection. Déjà en grande forme face aux Bucks, Young donne la leçon à son ancienne équipe (99-90). Dans les cordes, Philadelphie tente de réagir par l’intermédiaire d’Embiid, mais ce dernier malgré son match record est épuisé…
Sabonis au rebond offensif puis Young à l’intérieur mettent K.O. les Sixers. Ils infligent à Philadelphie une deuxième défaite de rang à domicile (113-101), une première depuis décembre 2017… Grâce à ce succès, Indiana grimpe à la 3e place de la conférence Est, alors que Philly retombe à la 5e place.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.