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Sans John Wall, les Wizards se découvrent de nouvelles valeurs

Le manque d’unité, de cohésion, d’un bon état d’esprit… C’est souvent ce qui a été reproché aux Wizards la saison dernière et depuis le début de cet exercice 2018-19. Or c’est ce qui fait justement la force des troupes de Scott Brooks sur les deux derniers matchs, deux victoires face à Charlotte et Atlanta dans lesquelles ses joueurs ont enchaîné 35 et 29 passes décisives, avec dans les deux cas une marque plutôt bien répartie. Comme si l’absence de John Wall jusqu’à la fin de la saison (il sera opéré au talon le 8 janvier) avait libéré les autres forces en présence, au sein d’un groupe qui ne manque pas de talent.

Pour l’heure, le constat mérite confirmation, mais DC semble reproduire le même schéma déjà observé la saison dernière, lorsque le meneur et leader de la franchise avait manqué 30 matchs pour soigner son genou gauche entre janvier et mars. Les Wizards avaient alors sauvé la baraque en compilant 17 victoires pour 13 défaites.

Bradley Beal : « Donner le meilleur de nous-mêmes »

Lieutenant le plus fidèle de John Wall, Bradley Beal, meilleur marqueur de Washington cette nuit avec 24 points, a simplement concédé que ce « choc psychologique » pouvait servir de déclic.

« On doit tous s’améliorer. On sait quel poids il porte et son importance dans la franchise ainsi que dans cette équipe », a-t-il confié après le match. « Il va clairement nous manquer. On déteste qu’il ne soit pas là. On n’est pas là à dire qu’on est une meilleure équipe sans lui… On doit réaliser, accepter le fait qu’il ne sera plus avec nous cette saison et on doit donner le meilleur de nous-mêmes pour s’en sortir ».

Comme ce peut être le cas lorsqu’un équipe perd un élément prépondérant de son effectif où même lorsqu’un coach se fait expulser, les Wizards se serrent les coudes pour traverser ce moment difficile. Reste à savoir pour combien de temps.

L’atout Tomas Satoransky

Dans leur quête de rachat, ils pourront en tout cas compter sur un joker de luxe en la personne de Tomas Satoransky, qui avait déjà fait le job la saison dernière en meneur titulaire. À la différence que le Tchèque a désormais plus de bouteille, et que ce vécu lui permet d’envisager cette deuxième expérience avec beaucoup moins de pression.

« Je l’ai peut-être ressenti comme ça la saison passée car c’était une situation incertaine pour moi. À présent, je connais mon rôle. Mes coéquipiers me connaissent, ils ont confiance en moi, voilà comment je me sens sur le terrain. Je sais ce que je peux apporter à l’équipe. Bien sûr, c’est différent de ce que John apporte, mais il faut continuer de jouer intelligemment », a-t-il confié hier.

Tomas Satoransky a déjà démontré qu’il était plus qu’un simple remplaçant, comme en témoignent ses stats sur les deux derniers matchs (20 points, 6 passes décisives face aux Hornets puis 14 points, 11 rebonds et 7 passes cette nuit).

Avec d’autres armes et une autre philosophie de jeu, les Wizards vont ainsi essayer d’exister et de remonter la pente à l’Est. On y verra sans doute plus clair quant au réel potentiel de cette équipe en l’état d’ici dix jours alors qu’un gros calendrier se profile : un « road trip » de trois matchs pour commencer (Miami, OKC, puis Philly) avant de rejouer les Sixers à la maison puis d’enchaîner avec un back-to-back face aux deux meilleures équipes à l’Est, Milwaukee et Toronto !

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