Sous les yeux d’Allen Iverson et Meek Mill, les débats partent sur les chapeaux de roue, et Joel Embiid veut montrer les muscles dès les premières minutes sur Marc Gasol, qui l’a malmené en défense lors des rencontres dans l’Ontario. Le public est en feu, mais les Raptors essayent de garder le contact, guidés par un duo Leonard-Siakam qui marque l’ensemble des points de sa formation pour l’instant (16-11).
Temps mort pour Nick Nurse qui veut rappeler aux siens quelques principes de jeu défensif, « oubliés » jusqu’à présent. Mais dès le retour sur le parquet, c’est Jimmy Butler qui prend le relais d’Embiid au scoring avec deux shoots à mi distance de suite pour enflammer de nouveau le Wells Fargo Center. Pascal Siakam serre la vis de son côté du terrain, et cherche quelques ballons poste bas pour provoquer des fautes sur Greg Monroe, pas vraiment connu pour ses qualités défensives (23-20).
Les Canadiens sont menaçants, et ne laissent pas les locaux prendre trop confiance. À Philly, Mike Scott fait du bien en écartant le jeu, et l’intensité monte d’un cran. Auteur de deux 3-points de suite, Danny Green montre toute son expérience en jouant très juste mais les Sixers gardent une possession d’avance après les douze premières minutes (32-29).
Philly impressionne en défense
Les hommes de Brett Brown passent à la vitesse supérieure dès l’entame de ce quart, et Tobias Harris puis Butler mettent deux gros shoots et voici les Sixers qui creusent le plus grand écart du match en leur faveur jusqu’à présent (38-29). Les Raptors ne mettent plus un tir, et les Sixers en profitent. Embiid se rapproche du cercle, et Gasol souffre le martyre face au Camerounais qui lui fait la totale. Poste bas, derrière la ligne à 3-points, le natif de Yaoundé est dans un excellent soir. Philly effectue un énorme travail en défense, en contestant toutes les lignes de passe et en bloquant parfaitement l’accès au cercle aux intérieurs adverses.
Leonard, qui sort à nouveau les griffes, aide les siens à ne pas perdre le fil du match, avec deux paniers sur la truffe de Simmons près du cercle (47-40). Kyle Lowry sort enfin de sa torpeur, et récupère quelques ballons précieux en défense, et les joueurs de l’Ontario retrouvent des couleurs. Coach Brown, furieux des oublis défensifs de ses ouailles, demande un temps mort immédiat. Les Sixers poussent et Embiid conclut sa superbe première période pour faire passer l’écart au-dessus des 10 unités (64-53).
Le duo Leonard-Siakam manque de soutien
La seconde période démarre à peine, et J.J. Redick ne perd pas son temps pour planter de loin. Six points plus tard, et quelques gestes pour haranguer la foule pas encore complètement revenue dans les tribunes après la pause, l’ancien Clipper pose son empreinte sur le match (70-55). Coach Nurse prend un temps-mort logique, et souffle dans les bronches de ses joueurs qui sont aux abonnés absents en cette reprise des hostilités. Mais l’effet est contraire, et les joueurs de la franchise de Pennsylvanie en remettent une couche en sortie de temps mort, par Butler de loin, puis Embiid par un floater.
Les Raptors sont un peu plus dans les cordes. Leonard n’est plus trouvé par ses coéquipiers, et les hommes de Nick Nurse sont dans le dur (77-60). Pascal Siakam cherche à inverser les vents contraires et le Lion Indomptable étale tout son talent offensif et son intelligence de jeu pour remettre les siens en selle, bien aidé par un Leonard qui fait beaucoup de dégâts sur ses shoots extérieurs (14 points dans ce quart). Dos au mur il y a quelques minutes encore, les Raptors retrouvent des couleurs après 36 minutes de jeu (89-81).
Embiid, le lion de Philly
Les Sixers sentent le souffle des visiteurs, mais Joel Embiid ne veut pas laisser d’espoir aux Canadiens. Après un gros tir à 3-points sur la tête de Gasol et un contre sur son Siakam, il tombe au sol après un tacle (!) de son compatriote. Le public n’attend que cela, et le Camerounais de Toronto, visiblement frustré par certaines décisions arbitrales, a ressorti ses… crampons, l’espace d’un instant. En trois minutes, les Sixers collent un 11-0 et reprennent une belle marge d’avance (100-82).
La franchise canadienne est en panne sèche en attaque, et ne met plus un tir. Jimmy Butler asphyxie par sa défense et son impact physique, et Leonard n’arrive plus à ajuster la mire. Joel Embiid, après avoir soufflé un peu sur le banc, retrouve le parquet. Visiblement pas encore rassasié de son excellente prestation jusqu’à présent, le pivot fait quitter son short à Marc Gasol et pète un dunk monstrueux après s’être ouvert le chemin du cercle (110-85). Les Raptors sont à la rue, complètement étouffés par la défense locale : ils n’ont marqué que 4 points en quasiment sept minutes de jeu !
Les deux techniciens le savent : il est temps de plier les gaules et de vider leurs bancs. Joel Embiid, tel un gladiateur dans une arène acquise à sa cause, reçoit une standing ovation. Les Sixers ont confirmé leur excellent Game 2 dans l’Ontario et s’imposent (116-95). Prochain match, dimanche, toujours à Philadelphie.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.