Harrison Barnes, l’homme de confiance de Gregg Popovich

Champion olympique et champion NBA, Harrison Barnes est le joueur le plus titré de Team USA. Il n’est pourtant pas All-Star, et ce n’est pas une star de la NBA. Mais c’est un coéquipier modèle, et comme Steve Kerr, Rick Carlisle et Luke Walton, Gregg Popovich compte sur lui pour être le « glue guy ».

« Pop a confiance en lui. Pop nous en parle tout le temps. Il sait qu’il peut compter sur lui pour faire le bon geste et le faire sous pression » explique Steve Kerr, assistant de Pop… et ancien coach d’Harrison Barnes aux Warriors.

À seulement 27 ans, l’ailier a connu les sommets avec les Warriors et Team USA, mais il a aussi perdu un titre, dans un Game 7 face aux Cavs, et c’est aussi une expérience précieuse. De la « crainte appropriée » de la défaite.

« Il faut toujours l’avoir en tête. On ne peut pas s’appuyer sur le fait d’avoir battu une équipe mardi, en se disant que tout se passera de la même façon jeudi, puis samedi. Il faut apporter le même type d’intensité, la même concentration à chaque match, en se disant que la différence entre la victoire et la défaite peut se jouer en une minute. C’est dans les détails« .

« Est-ce que j’ai le cran de prendre un shoot important et de gérer le fait que je peux le louper ? »

Certes, Harrison Barnes a quitté les Warriors en 2016 et le voilà désormais aux Kings, mais c’est un élément clé du collectif américain par son expérience et sa justesse. Une sorte de « Boris Diaw » américain qui n’en fera jamais trop, mais qui sait gérer la pression.

« De ce que j’ai vu pour l’instant, mes titres peuvent aider les gars à prendre conscience de ce que ça signifie de jouer au niveau international » explique-t-il à The Athletic. « À chaque fois qu’on remporte un titre, et quel que soit le parcours, ou que ce soit en 2015 ou en 2016, ça reste une leçon car on a huit matches à boucler et réaliser quelque chose de spécial. »

Et Steve Kerr de rappeler que « savoir gagner » ne signifie pas qu’on gagne à tous les coups.

« Si le match est serré dans les dernières minutes, et que le coach demande un système dans lequel vous êtes impliqué, ça signifie que vous savez où vous positionné. Suis-je capable d’exécuter l’action en ayant conscience des différentes options ? Est-ce que j’ai le cran de prendre un shoot important et de gérer le fait que je peux le louper ? Ce sont toutes les qualités requises quand on sait comment gagner.«