Anthony Davis, un braquage victorieux sans haine ni violence

À la chasse comme en NBA, il y a le bon et le mauvais « comeback ». Il y a celui orchestré dans les règles de l’art, après être resté une longue période au sein de la même franchise, comme l’a réussi Kemba Walker à Charlotte avec le maillot de Boston. Puis il y a celui provoqué avec perte et fracas, ce qui ne laisse, en général, guère de repos aux oreilles de l’intéressé lorsque celui-ci revient en ville, comme ce fut le cas pour Kristaps Porzingis par exemple.

Anthony Davis se situe entre les deux, dans le sens où il a incarné le visage des Pelicans pendant sept saisons, mais qu’il a également demandé ouvertement à quitter son cocon en janvier dernier. Comme il l’avait évoqué après le match remporté par les Lakers avant-hier, les deux camps ont souffert de cette situation. Les six derniers mois ont ainsi été très mouvementés et forcément son retour a été… contrasté.

Des sifflets, mais pas que

Entre les huées du public d’un côté, et toutes ses marques d’affection recueillies auprès de proches dont il a partagé le quotidien toutes ces années. De la part des fans les plus fidèles mais aussi d’intendants et autres petites mains du staff et de la salle des Pelicans, qu’il a ainsi longtemps côtoyés.

« Les gens sifflent, ils ne savent même pas pourquoi ils le font… Ils veulent juste faire partie du spectacle, mais on a aussi entendu beaucoup de mots de soutien pour AD, parce que les gens l’apprécient toujours et ils apprécient toujours la personne avec qui ils ont passé sept ans et noué cette relation », a rappelé LeBron James.

Et Anthony Davis de poursuivre : « J’ai même reçu de l’amour de fans des Pelicans lorsque j’étais sur le banc ».

La page est tournée

Même s’il a passé 41 points pour aider Los Angeles à repartir de Louisiane avec la victoire, Anthony Davis n’est revenu avec une aucune animosité en lui. Après tout, il reste le meilleur joueur de l’histoire de la franchise, un passé qu’il peut difficilement renier d’un coup de baguette magique.

« Tout le monde pense que j’ai un esprit de vengeance envers la Nouvelle-Orléans ou quelque chose comme ça. Mais je suis cool avec tout le monde, » a-t-il déclaré. « David Griffin (vice-président des opérations basket) et moi, on s’est déjà vus deux fois. Je n’ai aucun ressentiment envers qui que ce soit. Je suis heureux où je suis, eux aussi ».

Non content d’avoir gagné, et pu passer du temps avec ses proches et sa famille, cette soirée riche en émotions va également lui permettre « de mettre tout ça derrière lui et d’avancer » a conclu LeBron James.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.