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Que sont-ils devenus ? Monta Ellis, lié à jamais aux Warriors

L’ancien arrière de Golden Stare se confie sur son passé à Oakland et sa nouvelle vie de pré-retraité comblé…

Absent des parquets NBA depuis 2017 après une dernière expérience aux Pacers qui l’a laissé vide de passion pour le jeu, Monta Ellis ne serait aujourd’hui pas contre un retour dans la ligue : depuis deux ans, il effectue ainsi des essais régulièrement pour des franchises.

Mais qu’un coup de fil se concrétise ou pas, le 40e choix de la Draft 2005 est suffisamment occupé pour apprécier sa vie loin de ce quotidien : père de trois enfants, à la tête du programme de basket AAU « Ellis Elite », le MIP 2007 a désormais suffisamment de recul pour revenir sans amertume sur son histoire longue de douze saisons en NBA.

« Je ne vais pas vous raconter d’histoires, » dit-il à The Athletic. « J’hallucine parfois quand je me déplace et… que les gens me reconnaissent. C’est dingue. Je suis avec mes enfants, on part à l’étranger et les gens m’approchent et me disent à quel point j’étais bon. C’est incroyable car mes enfants n’ont pas vraiment eu l’opportunité de me voir jouer ainsi. Surtout ma fille… Mon fils, il ne se rappelle pas vraiment mon époque à Golden State, je veux dire mon époque dorée à Golden State. »

L’une des figures de l’ère « We Believe »

L’époque évoquée par Monta Ellis a débuté en 2005, ses premiers pas dans la ligue après avoir été sélectionné par Golden State sans être passé par la case universitaire. Encore mis en couveuse par le coach de l’époque, Mike Montgomery (6.8 pts à 41.5% en 18 min de moyenne et 49 matchs), c’est avec l’arrivée de Don Nelson que l’ancienne star de Lanier a explosé : aux côtés de Baron Davis, Jason Richardson mais aussi de Stephen Jackson et d’Al Harrington, Monta Ellis a commencé à exploser les compteurs en sortie de banc (16.5 pts à 47.5%, 3.2 rbds, 4.1 pds et 1.7 int en 34 min), de quoi lui permettre de glaner le trophée de MIP dès sa deuxième saison.

Avec cette équipe de grandes gueules, dirigée par le maître de l’improvisation Don Nelson, Monta Ellis est devenu l’une des figures de l’ère « We Believe », coupable d’un des plus gros « upsets » de l’histoire des playoffs lors du premier tour face aux Mavericks, premiers de la ligue et portés par le futur MVP de la saison, Dirk Nowitzki.

La suite, malheureusement, fut moins glorieuse : malgré leur meilleur bilan depuis 14 ans la saison suivante (48-34), ce ne fut pas suffisant pour accrocher les playoffs, et ce, alors que Monta Ellis continuait sa progression (plus de 20 points à 53% aux tirs). En 2008-09, c’est une blessure à la cheville qui l’a empêché de disputer la majeure partie de la saison et s’il retrouva sa verve offensive par la suite avec deux campagnes consécutives à plus de 24 points de moyenne, l’arrière est devenu aux yeux du reste de la ligue un scoreur individualiste et incapable de faire gagner son équipe. Pour ne rien arranger, il ne s’est pas distingué par sa classe lorsque son équipe a drafté un certain Stephen Curry : « Nous ensemble sur le terrain ? On ne peut pas. Vraiment, on ne peut pas. C’est juste impossible », a-t-il ainsi déclaré à l’époque.

Une déclaration qu’il assume toujours, même s’il pense qu’elle lui a coûté sa réputation. « Je ne vais pas mentir, j’ai fait certaines choses jeune qui me sont retombées dessus mais c’est comme ça, cela fait partie de la vie ».

Monta Ellis n’avait de toute façon pas tort : ce n’est qu’après son départ et la résurrection des chevilles de son illustre coéquipier que Golden State a gagné. Mais s’il comprend que leurs chemins devaient se séparer, il en veut à Joe Lacob, le propriétaire des Warriors, de l’avoir échangé après lui avoir assuré que ce n’était pas à l’ordre du jour. Après sept saisons et demie dans la Baie, l’arrière l’a appris en regardant la télé alors qu’il se préparait dans le vestiaire de l’Arco Arena, l’ancienne antre des Kings. Depuis, sa rancune ne s’est pas dissipée et il confie se souvenir de sa satisfaction lorsque Joe Lacob s’est fait huer le soir de l’hommage à Chris Mullin.

« Je rigolais mais je pleurais en même temps, » se rappelle-t-il. « C’était mauvais. Après tout ce que j’avais fait pour la ville, la franchise. J’avais mis mon corps en jeu. Même quand ils ont douté de moi après ma retour de blessure à la cheville. Je pensais mériter de savoir tout ce qui se passait au sujet du processus [de son transfert]. Cela s’est fait dans mon dos. Donc quand je l’ai vu se faire huer, j’ai ri et pensé qu’il l’avait mérité. »

Une amitié réelle avec Stephen Curry

Pour autant, sa rancoeur ne se destine pas à l’intégralité de son ancienne franchise car c’est bien à Golden State que l’arrière a connu ses plus belles années à titre individuel et de ce côté du Pacifique, les fans le chérissent toujours. « Même lors de mes mauvais moments, j’ai tout adoré là-bas car au bout du compte, ils m’ont donné ma chance, » estime-t-il. « Ils ont pris le risque de sélectionner un lycéen de 70 kg, sorti de Jackson, Mississippi. Je leur ai toujours été reconnaissant pour ça. Ça s’est fini comme ça s’est fini. J’imagine que cela fait partie du business mais j’ai adoré chaque moment de cette expérience, de mon temps là-bas pendant sept ans et demi. »

Et pour ceux qui imaginent Monta Ellis aigri à l’égard de Steph Curry, il n’en est rien. Les deux hommes sont devenus proches. Il faut d’ailleurs se souvenir que lors du dernier match des Warriors à l’Oracle Arena en saison, le double MVP était arrivé vêtu d’un vieux maillot de Monta Ellis : « Je voulais l’honorer pour son histoire, son parcours après le lycée, ce qu’il a été capable de faire. C’était ce qui était juste à faire pour le dernier match de saison régulière », avait déclaré le meneur. Un hommage que Monta Ellis a énormément apprécié, lui qui respecte l’incroyable parcours de son ancien coéquipier.

« Les gens diront ce qu’ils diront à mon sujet, je m’en fous, mais la chose la plus importante que j’ai toujours souhaité, c’est de savoir que j’ai eu de l’influence sur quelqu’un, quelle que soit la manière, qu’importe que ce soit lié ou non au basket. Donc d’entendre ça de lui, cela signifie que j’ai fait ce que j’étais censé faire. J’ai eu un impact sur la vie de quelqu’un avant que je quitte la vie. »

Peut-être auront-ils d’ailleurs l’occasion de boucler la boucle et de jouer de nouveau côte à côté puisque Monta Ellis avait effectué un essai pour les Warriors et qu’en l’état actuel, un brin de nostalgie ne serait pas de trop pour ranimer le coeur des fans de Golden State dans cette triste saison.

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