D’ici 2022, on devrait assister à la fin du « one-and-done », cette règle qui interdit aux joueurs de s’inscrire à la Draft dès la sortie du lycée. Ils doivent obligatoirement attendre une année, qu’ils peuvent passer à l’université, en G-League, à l’étranger, ou encore tout seul, comme ce sera le cas pour James Wiseman.
Une situation, la fin du « one-and-done » donc, qui ne plaisait guère à Steve Kerr il y a quelques années. Mais depuis, le coach des Warriors a changé d’avis. « Je serai en faveur de ce changement, oui », annonce-t-il. « Il y a quelques années, sept ou huit ans, j’ai écrit un papier pour suggérer une règle qui obligerait les lycéens à passer deux ans à l’université. J’estimais que les joueurs en avaient besoin. »
Cet article, qui date du 8 mai 2012, fut publié sur le site Grantland. Le coach des Warriors y détaillait ses arguments pour un âge minimum de vingt ans pour entrer en NBA. Son propos était illustré par six arguments : la maturité des joueurs, les coûts financiers (pour éviter de donner des salaires à des joueurs moyens), le développement des joueurs, le marketing (après plusieurs années à l’université, les joueurs étaient connus de tous), un meilleur sens collectif (Steve Kerr pointait la mauvaise influence des AAU) et enfin la force du mentorat (avec l’exemple de Michael Jordan et Dean Smith).
Un raisonnement construit et qui se tient encore. Mais pourquoi et comment le triple champion sur le banc des Warriors a-t-il fait évoluer sa pensée depuis mai 2012 ?
« La G-League peut fournir une solution aux jeunes joueurs », poursuit Steve Kerr. « Ce que la NBA a réalisé, avec chaque franchise qui a monté son équipe affiliée de G-League, c’est vraiment impressionnant. Toute la ligue comprend notre responsabilité d’aider ses jeunes joueurs à se développer, à grandir sur et en dehors des terrains. On s’améliore dans ce domaine. »
Les contrats spéciaux instaurés depuis 2018 sont effectivement des solutions intéressantes sur le plan financier pour les lycéens, en attendant d’obtenir les millions de dollars de la NBA. Une option qui n’existait pas avant et dont certains joueurs auraient bien aimé profiter.