Dès le mois d’août, les joueurs des Clippers ont commencé à tisser un lien entre eux, avec l’idée de prendre de l’avance, pour rapidement créer une cohésion au sein de ce groupe ambitieux. Paul George le résume très en bien en rappelant que « quand on se connaît, on joue mieux ».
Sauf que ce travail préparatoire a surtout, pour le moment, permis aux Californiens de compenser les soucis techniques, plutôt que de sublimer le collectif comme c’était attendu. La faute aux différentes blessures et absences qui polluent leur saison. Les moments où le groupe est au complet sont rares.
« On a besoin de s’entraîner, on a besoin de temps passé sur le terrain », insiste Doc Rivers dans le LA Times. « On est en déficit dans ce domaine. Les équipes sont ensemble depuis un moment ou alors quand elles sont nouvelles, comme les Lakers, elles ont la santé, donc elles peuvent bosser sereinement. Notre équipe court toujours après ça et chaque moment est précieux. »
Quand ce ne sont pas Landry Shamet ou Rodney McGruder qui sont à l’infirmerie, ce sont Patrick Beverley, Lou Williams ou Paul George qui sont touchés. « On ne s’est pas entraîné ensemble tant que ça », regrette le premier cité. « C’est un défi en NBA. Comment souder une équipe quand elle n’a pas le temps de se préparer ? »
C’est le talent et l’intelligence de jeu qui sauvent les apparences. Mais ce sont bien un vécu collectif et des habitudes qui feront la différence à partir d’avril. « Au début de la saison, on faisait simplement du pick-and-roll et il me trouvait », se souvient Ivica Zubac, qui évoque sa relation avec Kawhi Leonard. Cette saison, le MVP des Finals 2019 lui a délivré 28 passes décisives. « Mais après quelques temps, je me suis rendu compte que je ne savais pas certaines choses : où aimait-il recevoir des écrans ? Quand préférait-il jouer l’isolation ? Où dois-je me positionner quand ils font prise à deux sur lui ? Certains choses arrivent naturellement, mais d’autres demandent qu’on y consacre du temps sur le terrain pour trouver la meilleure formule. »
Cette dernière, Doc Rivers l’attend toujours.