Comme Jared Dudley l’expliquait récemment pour Brooklyn, il est difficile d’intégrer des superstars et de conserver une identité, un état d’esprit d’outsider. Les Nets comme les Clippers le découvrent cette saison.
Lou Williams le confirme puisqu’il aimerait que les Californiens retrouvent la mentalité qui a fait leur succès la saison passée et qu’ils ne se laissent pas endormir par le statut de favori. « On a perdu des matches à cause de ça », estime le double meilleur sixième homme de l’année en titre. « On a entamé des matches sans cet état d’esprit, sans se donner une chance de gagner. On doit le retrouver, revenir à cette dure mentalité. »
Même s’il ne « tire pas une sonnette d’alarme », Lou Williams est d’accord avec les récents propos de son acolyte sur le banc, Montrezl Harrell, qui déclarait que les Clippers n’étaient pas une grande équipe. « Oui, on n’a encore rien gagné donc c’est la vérité. Les grandes équipes gagnent des titres : on n’en a pas. »
La saison passée, les Clippers avaient surpris avec un bilan de 48 victoires, malgré le départ en cours de saison de leur meilleur marqueur Tobias Harris. En playoffs, ils avaient bien lutté face aux Warriors, tombant en six rencontres et réalisant un historique comeback dans le Game 2, symbole de la force collective de ce groupe.
« Une cible dans le dos »
Mais Doc Rivers tient à souligner que tout n’a pas été parfait en 2018-2019. « La saison dernière, on était huitième de l’Ouest et la 19e défense de la ligue. De plus, on a perdu au premier tour des playoffs. Je rejette l’idée que ce fut une superbe année. On a fait de bonnes choses, mais ce n’était pas assez. Donc je déteste cette envie d’en faire une référence, c’est frustrant et c’est un réflexe de franchise qui perd. »
Avec les arrivées de Kawhi Leonard et Paul George, Los Angeles s’est renforcé, mais a changé de statut. Les Clippers version 2018-2019 étaient des chasseurs, les Clippers version 2019-2020 sont les chassés.
« On a deux superstars avec nous désormais et une cible dans le dos », analyse JaMychal Green. « On ne peut pas aborder les matches de la même façon, c’est différent. Mais pour le moment, défensivement, on n’a pas encore joué assez dur, on n’est pas nous-mêmes. »